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Full text of "La metallique transformation. Contenant trois anciens traictez en rithme françoise. A sçavoir, La fontaine des amoureux de science: autheur I. de la Fontaine. Les remonstrances de Nature a l'alchymiste errant: avec la responce dudict alchym. par I. de Mung. Ensemble un traicté de son Romant de la Rose, concernant ledict art. Le sommaire philosophique de N. Flamel. Avec la deffense d'iceluy art, et des honestes personnages qui y vacquent: contre les efforts que I. Girard met a les outrager. Derniere edition."

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LA -802279 
METALLIQWE 


TRANSFORMATION. 


Contenant trois Anciens traLétez 
enrithrne Françoile. 


La Fontaine des amoureux de {ciencez 
AutheurL.dela Fontaine, | 

Les remonttrances de Nature à l'Alchy- 
miſte errant: ancc la relponce dudif |. 
Alchym, par L. de Mung. Enlcmble 
vn traité de (on Romant de la Role, 
Concernant lediét att. | 

Le Sémaire Philofophique de N.Flamel. 
Aucc la defenſe d'iceluy art,8 des ho- 
neltes perlonnages qui y vacquent: 
Contre les cfforts que 1 Girard met à 
les outrager. 


DERNIERE EDITION, 


LL 


A LTO N, 


Chez PIERRE R16GAvD ;, ruëé Merciere, 
[TEnſcigne de la Fortune. 


Ohm Ou 
MDG XPIIL 


Ve. E if TS | | à 
i à . ll oa - à #5, / / ad NS 
4 A L] & - dx EU Sri. 5 vs | 
L. = 5 |; x Y 
TR ES Ge 5 4 a 
p 0 
A 7 


CES APPTHE ée 8, 
Aux Leilenrs, 


. Gens de bôn M TE 


Donner ne vous doit delplaihr. 
ra Sine fois AueZ COLNEUT ] 
La verité cachèe & nuë 


Enn DOS. clerits, AUTEZ PE 


hs, vit à 


Li 


- EL 
us 
\ 


: [ont venus e3 m6à Mains trois 
D petirs liures touchant la reanl- 


"ww. 
Vn 


Nd formation des metaux. ; an- 
CienNNeMment COmpaigz. ea rithme Fran- 
coile par autanr de Pons aurheuxs : lel- 
quels ieltime. À del-étables & proffira- 


LECTEF R-85. 
| NI Es iours palſlez, anais! ra 


bles, qu'ils merirenr bien cltre leuz.prin-- 


cipalemunt par ceux qui ayment telle 
fcience.Er pourcé que Patauanr les exem- 


plaires d'iceux eftoycar À rares, que plu 


fieurs dcliroienr en vain de les voir, vous 


 PôUuUuceZ cognoitre qucllc affection m'a 


cſmeu à prendre peine qu'ils vous fuſſent. 


pabliquemecar prclcnrez, ic dy ;moyen- 


nant l'aide de verirables copies elcrites à * 
Ja. main , beaucoup mieux agcancez: & * : 
correéts,que de ma part ne Jes aucit.onc- : 
ques trouuez [cparément. Mais ie penle :; 


qu'il cf conueoable ;, de dire 1cy-quelque 


Autre chole de chacun d'iceux,pour vous * 


donner plus de contentement. * 


Le prem:er quai eitappet la Fontaige. 
/ cf + 5 


| 4 


Arx LECTETRS 
+ foy- des amoureux de (cience , fur compolé. 
ine des l'an 1413. par lean de la Fontaine , nati 
mou. de VYalènciéñes en là Conté de Henaulrs 
nx de êe à clté cy deuanr imprimé à Paris << 
jenes. à Lyan:Mais {çaucez-rods comment? Ÿe- 
. ‘rtablenmmcnt ÉE , 8 à, trop corrompu ;, @& 
amplifté de pluñèurs choſes luperfucs & 
lottes ; ze rcgard du {ens., que de |aà 


rirhrme.: Lc quelles y auoienr clté entre- | 


mecſtecs,par la libcralitré de quelque igno- 
rant z loubs clpoir fguoir part'audiét Ü- 
ure. : Of Yous veux-ie aduertir , qu'en 
tranfcrinant &e drefant ce notre exéplai- 


[4 
PR 


PP 


ou ckcripre à [à main : à cauſe des faures 
&e erreurs eſtans en chacune de celles 
que 1'aÿ peu recouurer : ais de toutes 
leurs racillcures picces aſlemblecs , &, À 
mon iUgement,ou beloin celtoit;le mieux 
que i'ay peu cortrigecs,l'ay rendu rel qu'il 
eſt: touhours fuyant,S en cediét Üiure,ê 
ésautres, de faire(par mon labeurjaucun 


tort aux aurheurs , ou leK&teurs d'iceux. | 


do fours Quahr aux diverſes images des fours & 
vaiffeaux, ceſtans és imprelfions de Lyon, 

—ie les ay lalflees comme non neceſlaires: 
mais, que plus clk , adioultees contre la 
ſentence melme de l'autheur d'iceluy li- 

NrF3Qqui dit É.L0.page L.xcrs 18. 


ke, n'ay [uiuy vge-ſeule copic imptimee 


| 


Pn metal en “un jenl uaiſſel, 


. auons veu clcrits4 la Main. 


AYX LÉCTETRE. 4 


Te conuient mettre en “un foynel:txe. 

loin qu'il n'eſt faite aucune delcri- 
ption ou mention deſdits fours & vail- 
leaux,és vicux excmplaires,lelquels nous: 


Au lccond livre qu'on ti'auoit encres ros pe. 
imprimé , elf prergicrément introduite 5 /fran. 
naturezreméſtrant à l'Alchyinilte la dif- Fire, pur 
ference de les effets K-de ceüx de l'art: ars, 3 
à fin qu'il puifle rroûuèr ee qu'il'cher- p qjkpy, 
che, en prenant’ ê& luyüarit laYoFe iatu- pe, an; 
relle : & apreskedi4 Alchyinilfe, luy fai- peur T 
ant rclpovet prudente. On’ l'appelloir j Meîig 
communétierit, [àa complairire de natru- 


Fe: pource que l'autheur juy faiëf com- 


mecncer [a harangue en {e donlourant, 
Quätau nom d'iceluy autheur,les exem- 
plaires.que i'ay veu ne lepdtent en'tit- 
txt :'maisi eſtime , aucc plufleurs. autres, 
que c'eſt léan Clopinel., di de Meung;, |, 
d'on 1] eltoit at ; eNcOres que ic N'a 
oublié Ie paſlage de cedif liure, oùil eft 
eſlcrit(f.z8.pag. 1.verL.penulr: 


Comme tu peux Voir és Romants : 


- De Ten de. Méung:qui bien w'aphreuiez 


Ex tant les Saphiſtergepreuue, - 
A à 3 


4 


| vx - LECTEYRS. 
c'Carcecy eſt dièt [oubs ic perlonnage de 
: Nature : &c l'on peur {emblablement voir 
entre ce que [cdi de Meung ha compo- 
lé, fayuanr G de Loris, au Romanr de 
Ja role, que Amour, qu'il fair là parler, 
tient tres-honorables prdpos de luy. mxf- 
me.C'elt apres auoir duét, 


. Oyſerepoſera Gaillanme, 
Dont le tombeau. [oit plin de bauims, 
D'encens,de myrrbe,d'aloes, ° 
Tant m3 4 [eruy,tnt 8 loes., 

Ou s'enſuit, 

Et puis viendra lean Chopinel 

Au cœur geytiL.au cœur linel; 
Ouf narſira deſſus Loyre à Meungz : 
Lequel dm à ſoul dr à jeun 

He [eruirx tonte [auie …. . . 
Sans Aarice-G [aus ennie: 

Et jers || [age er |! bon, 

Qu'5l n'anuroit cure de raiſon, | 
rei mes oigyemens bait ép bla/me, 
Combien qu'ils flairent plus que baſime\re, 


l'ay auſi extéaiët &% ioinét- au deſluldi4t 
liure, vn lieud'iceluy Romant,auquet je- 
di de-Meung traite manifeltement de 
Tare (ufdidt , & à cante dyquel feul , pln- 

| ſleurs 


| 4 


| 


LR LROETEYRS, 4 

*'Ueurs acherent ledit Romant. Apres elt 

* [uyuant le petit reſtamenr attribué à Ar- 
gaulr de Villeneufue. 

Le troiſieme liure ( qui n'anoit para- Sommai: 
uanr <ſté mis en lumiere ) elt intirulé je re Phils: 
Sommaire Philolophique de Nicolas /ophique 
Flamel : qui Aoriſloir l'an 13 93. 8c 1407, deN.Fle 

comme il appert cncores en Ja ville de mel, 
 ParisàS. lnetcent és monrumés des dcux 
ârches oppofires; le cynitiere entre clics, 

- le fir alors faire, En l'ene deſquelles 
{ont , outre autres choſes, erigees les ef- 
figics de deux Serpens, on Dragons, &Æ | 
d'un Lyon, [ayuant jà delcriprion que 

d'iceux il à fa;@t en ce liure , fo] 60, pa3- 

Bé 2, vers +. ée fol. 6x. page 1. Vers + 5% 

r croy-ie bien que-xous ne melprilerèx 

: celdiéts auitheurs pour leur Ütile : car en- 

cores que Jeurs vers ne ayent , quant atix 

; mots, [a grace de ceux de Ronſard, ou de 
; Plulicurs autres poëtes de noltre temps, 

Ceſt allez qu'ils enleignent choles ex-. 

- quiles &c precieules, lefquelles [ont fou- - 

:. Ucnt cachces {oubs quelque vil habir.En- 

x cores [cra-ce humainement fai de les 

; excuſer tOus, ou aucuns d'iceux ; des fau- 

- fes qu'on ler pourroit artribuer , & ea 
charger ou le temps, où la perplexité êc 

a A 


| KÂvXx LECTETRS 
difkculré de la matiere (ubieéte ; ou bien 
les vices des exemplaires corrompus. Lay” 
adiouſté à |à ün Jeldidts livres , yne de= 
fenfe de celte diéte (cience : contre l'ou- 
ragenle cpiltre de 1. Girard: à fin qu'ils 
foyent moins {ubicé®ts aux outrages de 

elques [igpards cltourdis,6c plus agrea- 
bles à pluies honncſtes perlonnecs. Or 
K en quelque endroiét ma peine "ous 
Peur profiter ou plairé ; iouyſer-eu 
zouyeulſcment 


LA FONTAI 


|: 


PEE 
RS 
Up 


| 
+ 
; 
i 


Guay denät le jardin palyez 
Je w'eſiois pus Veſiu de ſoye: 
Fais de pauures draps IMAÏNHeNNy; 
Pouy n'abbaroiy en publie nu 

Fe m'exbattaut auec deſir 

De chaljer loing mon deiplaifir; 
Oy vy chan: harmonieux 
Do pluſieurs oyſtaux gracieux. 
Adoye je dit / l'entree | 
Di iardiu,qui efioit fermet: 
Mat come Wh Veni ii, 


| 


[3 BUD NT 
+ AS AGP TIE 


f 


N E 
| DES AMOYVYVREVX 
de {ſcience :coinpofec par 
Lean dela Fontaine de V'a- 
lencgnnes,en la Comté d 

Henaule, 


E fut nu temps Au mois de May 
ke wa Ss 01 doit fonir dueil dp eſmayo 
d. ME. ue j'entray dedans Un vergiey 


rr Dont Zebhires [ut iardinierz 


LA FONTAINE HRS 
Zebhbirus tof ls deermæ: 
Puss ſe retira,par efedd . 
- Monſirant qu'il n'anoit cela fai, 
Et quand je “uis celle maniere, 
Je me tiray Un peu arrierez 
Et en nprez entra dedans, 
Dior n'anois mangé des deuts, 
 TTanoye grand [joif  grani ſim, 
Mas portais anuec moy dn paiyz it 
- …. Qu'auoit gardé une [epmaine, 
Lore ajperceu "une fontaine, 
D'eau tres-clere, pure gp finé, 
- Qué efloit ſoubs vne anubefhine. 
" Joyenſement empres maſs, 
Eé de mon pain ſoupes y fix: 
Puis mi'endormi; apres manger 
Dedans ce gracieux verger: 
Et ſelon mon entendement, 
Le dormy aſles longnémiènt, 
Pour la plaiſauce que prenoye 
Eiſant «an ſonge que [ongeois, 
Ox pourrez [Fanoir de mon ſonge, 
Et 5 apres le erounay menſonge. 

Il eff uray qu'l me ‘fut. anis, 
Que deux belles dames an éley vds  * 
Semblables à filles de Roy 

Au regard de leur noble arroy. 
Pers moy s'en Uindrent Aoncement 
Ex je les fus bumblement, 


8 


a ne A. re M 


M. 


à 


a Om rr 


En ſorte que pareils tamis 


AMOYTREVYX DE SCIENCE. | "SS 


7 En. leur diſant illuſires dames 


Dien vous [an] (> de corps  d'ames, 


. Plaiſe vous à m6Y ‘vos nos dire, 
…. Ceyneme -Uneillex e/conduire. 


L'une reſhoxd par gran4 plaiſance 


Ami i'ay À nom Coguoiſſance: 


Voici Raiſon que ! accompatigye, 
Soit par INONtS,PA VAUK PAF FAINPATSHE, 
Ele te peut faire monit [age. 


Aloys entendant ce langage, 
. Et cuidant éfire reſueilkié, 
D'un cas fie fort eſmernellé: 
. Car iſſir vets la fontaine, 
Qui eſl rant agreable > ſaine, | 
Sept ruiſſeaux que Uen je n'anoye 


Meſtant couchbé.en calle "voye, 
Leſquels w'auoyent ſi fort moëillé 
Queen eſtoe toux ſoiillé. 

La eſhandoit l'eau à foi/jom 
Adonc priay dame Raijov, 

Qué efloit anec Cognoiſſance, 

Ke dire la ſigmfiance 

De la fontaine dp des ruiſſeaux 
Sei ſont | plantureux G beaux ; 
Et À qué eſfoit Je porrprész 

De tores coſtez. hien entrepris 
D'arbres } de ſieurs odoraaites 
Arron [ex des eAux courante ss 


A PE EE 


M 


EEE EE, 


LA ÉSONTATINE DÉS 
Ne me [embloit auoir ven, Mais 
Ele me di trejAoncement | 
Man ami fu [ranras comment 
Pa de ce qu'as ſigranA deſir: 


‘ E/conte moy toux à loiſir. 


Ex Ix Fontaine ba une chofs, 
Sei eft moult voblemeyt enclos. 
Celnuy qui bien ls cognoifiroir, 

Sr toutes gtetres l'aymeroit, 
Qui la vonudroit ehbercher y querre, 
Et puis trounae mettre en terre | 
Et ſecher en meyne pondre, 
Puis arriere en [on eau reſoudre, 
Mais que fuſſent auayt parties, - 
Pueis aſſembiees les parties, 
us la ferre meteroit pourris 
En l'eane que la doie vonurris 
len naiſireit une pucelle | | 
Portant ſri à double mammelbe, 
Mats qu'on oflaft {a pourriture 
Dont elle ne [on frais v'a ba cure. 
La pucelle dont ie deniſe 
“Sf poinget @ ard en meipte guiſe: 
Car ex l'air monte,ex haut uolanx” 


Puis deſcend bas, à ral coulanx,. 


Et en 4en d'eſcendanut Faonne,. 
Faon que nature luy donne; 

C'eſf Un Dragon qui }'erofs gonluet 
Familenſes (v iaumaie-/ node 


Tou 


AMOYREEX DE SCIENCE | “+ 
Tout anronr de luy chaſcun rue, 
L'ennironnant ainſi qu'en yue, 
Et pour ſuinant par forte ehajſa 
Tant que greſſe connire [à face, 
Que le noircifi ep fi l'engiue, 
Pi, le comwprefz Ÿ le mengue, 
Eüe yenfante meſmement: 
; : (Ce ſe fait gmonrenuſement: 
Pis puiſant que denayt grand ſommes 
Puis le boir comme us de pomme, 
Ainſi l'enfant à [x maniere, 
Sonuenr boit dp r'enfante arrierez" 
Tant que plus clr eſfgue Chriſtal, 
Pouy ray le fait eu eſt ytal. 
Et quanA id eff ainſi ini/jant, 
En eue moule foyt y puiſſant, 
LU penſe denorer [8 mere, " 
Qué ba mangé jon frere dp pere, 
Amſi comme lalaitte ép conne | 
Le Dragon je fier de [a cogne. 
SA mere en deux parties party 
Que (ny aide npres'ce depart, . | 
Et puis la delinre à trois gonles, 
| Qui l'ont plus tof prins que gargonles, 
Alors eff le plus foret dn monde, 
| Tamaü n'efl rien qui le coyfonde., | 
. Merneillenux ileff is 
| Pne once en vaut cent d'or peſant, 
C'eſt un ſen de telle varure, gu] 


AIias 
Mais auät 
par cha- 
leur où 


. chaiſe 


Grekle 
que luy. 
çouure |18 
face. 
Alias 


. Mais del- 


lus luy 
faut que 
lon chal- 
le KG, 


LÀ FONTAINE D'EH:: 
Gui pale tourte pourriture, 
Es tranſmue en antre ſubſtance, 
Quant qu'il nttaint à [a ſemblante, - 
Ex gueriſi maladie tours, . 
Apoſtumezlepre,. @ gontte: 
Et és vienux coyps donne jenneſſez 
Et és iennes,/ens, @ lieſſe. | 
C'eſt ainſi que de Dren miraele.. |”. 
Ce n8 peut ſaire le triacle, 
Ne rien qui [oit ſonbs Ciel tronné,. 
Fors cecluqui eſt-efhrouné 
. Par les Pyophetes avciensz - 
Et har doftenrs Phiſiciend. ; 
Mais on ne Loſe plus enqueyre, 
Pour peur des Selignexr de Ig.terre, 
Onuqies mais Y'adunt tel meſchié:-.:. 
Cay re faire on peur ſans peché: . 
Monlt de Sages ſlot aymé, 
Maudit ſr qui l'hba dfamé, 
Len ne le doit one reneler, ; 
Qu'à ceux qui veulent Dien synkr: ': 
Et. que bien aimeythoyt Uiéloire 
Poux ſeruir Dien;,aymer,0n croire: 
Car cil à qui Dien donne eſbare, 
- Dé "viure tant que en quetique place * 
H ait celle œuure labonuree, . 
A de Dien {a grace Iimpetres 
En ./oy,/acbes certainement. . 
Dont per doit dJenote et 


PL. 


AMOYREYEL DE SCIENCE, 


Puy les [ainéts hommes qui l'onx miſe 
 Eyeſcrie ſelon leur deniſe, 


Philoſophes «y Saints prad'bimmes: 
Dont ie ne [cay dire les ſonnes, 


, Mais Dien lenr face À tous merci 


nne TP EE 


rr 


GIyss one ounre uſJues ic: 
Et ceux qui ayment la ſcience, , 
Duens leur doint bien Gr patience. 
Scanoiy dois que celuy Seypentz -- 
Que je t'ay dix premierement, 
Eſt gonunerné dé ſept Ruiſeaux, 
Sei tant [ont anvwurenx > beaux, 
Ainſi l'ay Uonulnu figures, …. | 
Mais autrement le Uueil yvommer: . 
C'eſt Une pierre ioble @ digne, . 
Faite par [cience Ainine, , 


En laquelle vert abonde, 


Plus qu'en nulle qui [oit au monde: : 
Trounee [ſk par Aſiranonnie, … 
Et.par "uraye Philo/ophbie. 


Elle pronurenr en la montaigne 


Oy ne creiſtnulle vhoſe eftraigye. -. 
Saches de veyité pyounee. : 
Pluſieurs [ages l'y vnt trounee, 
Evcores la peut-09 tronner 

Pay peine de bien labonrer, 


Des Philoſophes eff la pierriere - 


Alîns - 
On trou-= 


vue quelle fi 


<ro1ift en 


haur, 


AUCCQUES 
Tout ce 


ui] luy | 


Que rant eſt Amoureuſe @ ber - RE , 
émet on Ls peut ghoir: 5 


TA FONTAINE DER 


Et f Laux mieux que mul anoir, 
Mais peine auras monk enAree, 
Anant que IA l'ayés tronuee, 
-L'ayant x aurns faute devriez 
Sia'on tronhe en. ce monde terrien, 
Or renenous 4 la fontaine 

Pour en [canoir choſe certaine, 

Célle fontaips de "valeur, 

\EſL à “Une Dame d honneur, 
Laquelle eſf Nature appelles, 

Mus dois eſire moult honoree:. 


Car par elie tonte choſe ef faiëe, . 


Ex s'elle y faut,foff ef defaite. 
Long temps ba-que fuſt eftablie, 
Colle Dame le ‘Uous affie: 


— Cr anſi toff que Dien ent faits 


Les Elemens qui [ont parfaits, 
L'eau,l'Aiy l(aTerret> le Fen, 
Nature 03 ront parfaite fu, 
Sans NATURE Ne'POUF. pies cruiſirez 
Dedans la'mer la petite oiîire. 
Nature eſt were à ja ronde 

De toutes les choſes dn monde. 

- Noble choſe eſt que de Nature. 
Mondt bien y pert à lafigure 


7° De l'hommme,que nature ba fiète, 
Es / de rien ye 5 eſt meffidez | 
a 


Auſſi ſait-il en pluſieurs choſs, 
Qué par Nature [ont deſeloſes, 


OyſeAx, | 


AMOTREYX DE SEIENCK, 


Oyſeaux,/arbres,\beſtes. fleurettesz 
Du tout par Nature [ont faites: 
Et ainſi ef-t1 des metaux, 
Qui ne ſont pareils vy e/aux, 
Car har elle meſwe je jont, 
Dedans ja terre bien profouf: 
Deſquels plus à plein covteray: 
Quand Nature te moyiireray, ; 
TIaquelle ie. Veux que tn “U0}es ; 
pi que MieMX [uyNe [4 voye * 
Et [on [entier en la tienne œunre:: 
Car ilfant que [x te deſconnre, 
Ainſi que tels propos tenoits. 
. Ie “veis Nature que Uenoik 
Ex alors,/Avs faire delay; 
Droit encoytre elle w'en ailay! 
Pour la [afuer bumblemeye. 
Mais ceytes vont premierement - 
Pers moy feit inelination, 
Me donnant [aluratioy, " . 


Tors Raiſon Atél , “voici Nature: 


A l'aymer mets téte t8 cure: . 
G'ef elle qu te fera eîlre 


De [0x onurage. prudent maitirez. | 


Je Teſcontay diligemment: . . 
Ez elle [e pit [agement. 
A me demauder d'où j'efloye 
Et qu'en ce lin là is queroye: 


… Gurilefoit benncon [ANAES DB: 


+ 


UU 0 EE io EZ 


LA EFOMTATNE.-D-E6 


E pour les non clercs plein d'ombrage. 


Dame\di-ie,par Dien de cieux" 
Te /uis veng ci,comme cieux, | 
Qui ne [cit ex quelle part allerz 
Pour bonne aduenture tronnex. 
Mais ie “Uotes diray [aus attente) . 
Ex en bref propos won entente. 

Pn moult grand Prelat vey iaddit 


. SFanantclerc,prudent. @ ſubtils 


Qué parloit en commun langage, ! 
Ainſi que fait maint homme [age . 


Da ſcauoir de Ix medecine 


rs il fai ſoit tre bante > tre dignes, 
En demoyſtrant [es excellences 

Par moult grandes experiences, 
Des Philoſophes @ lenir ſcience 
Deniſoit en granArenerence., 


PBiey anoit efié à l'eſcols, 


Alors fis mis en une coll 
Ardente , d'apprendre db /Fanoir ; 
Cho/e meilleure que !ont anoir: 

Et de luy demwander w'aduint, 

D'où premier la ſcience vim; | 

S'en e/crit on ja roycovtis. …. +. 
Ex qui fut cil qui. la mgpſira, 

TU me reſpoydit ſans dey . . 
Par ces propos que voues diriy,, - “;. - 


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Science | eſt de Dien dom. .…. % 


ui vient har ivihirtins 


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MMOYREYX DÉ. SCIENCE, 


Aiyſ! eſt ſcueyce doyunes 


 -De Dien, en l'homme inihires: 
-Hais anec ce apprend 09 bien 


A l'e/colle par jon eygien, 


Maû alant qu'ons lettre ſuſi "veut 


Si efioix la ſeience fſraus, | 
Par gens nox lerczumai inihirox, 


Qué dornent bien ſire honore: 


Car pluſienrs ont tronné ſcience, 
Par ia duine [apiencez | 
Etencore eſt Dien roux puilant 


: Paur dgnner à jon vray ſeruant 


Selencè telle qu'ui luy piaiſt: 
Dequoy à pluſienrs cleyes deſplaiſh, 
Di/ays qu'aucun d'eſt ſuff/ Ant 


 SllwageſléeſinAiant, | 
Qui n'eſt maiſire és arçon doilexr, 


Entre clers reçoit peur d hoyunenx, 


Et de ce les Aoit-on blaſmey,: 
Quand gutryy ne /Fakent ledjer: 
Maûs qua bien punir les voudroih | 


Les linres oſier leur [androiît, . 
La jeroir [eunce ſuile | 


- En pinſieurs clerc; m'endenites de: 
Et has ns le ſeroit 61 laix, 


Gi font vondoiux (n virelais 


Er qui /Fanent merrifies, 
Etpivſienrs eboſas que-weftier 


… Fom muénteigani À delire. 
. | 8 


; 1D 


5 AME 


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per rp re pe R+ 


LN ir re 


, 
… METEO ES FE mr 


; Pargrace du.ſounerain ſir. . …» >. 


Là FONTAINE DES: 
Qu'ils ye trounent pas en leur linres. 
Taz Charpeptier, 6 le Maſſon 
N'eſindieyt que bien pen, Yo. 

Et | font ænſſi belle ‘vſinez 

Que eſfudians ev Medecine, . 

En Loix, en Theclogiez.. 

Pour anoid pratiqué leur vie, 

Dés lort fus grandement ébrir. . 

D'emploies du roux mes eſhris 

Tant que pay uraye. experiences. 
Avoir pouſſes la cagnciſſupeez . 
De ce que aint kome deſir. | 
Man coute rai jon nature . 

Bien e/céntoiaut je voles afliArer 
Pu À-nature «di. Madame, 

HNxlas touſioure ne caps Ÿ d'amez. 
Suis e0 tranail voulant apprendre 
Sojencre,81-ne puiſe meſhrendre, . 

Pour gair hônneur en ma vie, 

Sans ce que nul y aie ennuiez. 

Cat fout moy-bion je Uregil acquerrez 


 Connme les Labonrenrs de terre 


Taterre fouir dp honer; 

Erpuis [à /eivence ſemer. 

Gommue font lus vrais Lubonureurs,: 
Oué font leurs biens @p leurs honneurts 
Ef pour cela prier “vous uneil, 


Viea Vous ave étes de Vox Veil, 


| 


AMOYREVX DE SCIENCE. "UL 
* Comme on nomme celle fontaine, 
Quitant eſt amonren/ſe Qr ſaine, 
lle re/ſpond,ampy de voir 
ME 


La fontaine des guoureuxa | 
Orte Jit-ndefire notoires | 
Que depuis Eve noſirs mere 

T'ay gounerné tretonx Le monde, 
Si grand comme à eſt À ls ronde: 
Sans moy ne peut choſe vegyer, 
S5 Dieu ne: la vent in/ſhirer. 


Moy qui ſuis nature appelles, 


Tay la terre ennironnes, 
Dehors dedans, 6 au-nuilien: . 
Ey tonte chaſe prins' mon liets, 


Par mandemont-Àe Dien le Pers, 


Dezontes ehboſes je ſuis mere, 

A toutes" ie donns ‘vérin, 
“SANS noy 8'e[t rien ne oycques fb 
:Choſe qui [oit [ous le ciel tronuee. 
Qui par moy ne ſoit gonnernee, 
HMais puis que tu entends raiſon, 


 JIete -vueil donner un bel dos, 


Par lequel,ſi fn veux bien ſaire, 
Ta pourras Pavradis xcquerres | 
Et en ce monde grani'richeſſe,,. 
D'on te pourra venid nobleſſe, 
Honveur @ graniir teigne ca ; 


om. er re er 


FEZ - 


La EORNTAINE DES 


Et toute puiſſances en ts vie: 
Car-en joye ty l'uſeras, 

Lé out de nobles fails veyrat,, 
Par. celle fontaine @ canerye, . 


Nrsi roc les [pt metaux gouuerne; 


Ils ex vienyent.c'eſt. chaſe clygire, 
Mais de là Fontaine ſuis mere, 
Laquelle ef dôuce comme mieh . 

Ex aux jept Planete du ciel. 
Comparee eft! /canoir-Saturye,- 
lvhbiter mars dr {a Tune; 
Le Sole, Mercure > Venir. 
Enteyds bienitn y ex tentes, 

Les ſept Planettes que {ai di: 
Aécomparons [aus eontreditts. 
Aux ſept metaux Uenagns ae tevre 
©ué tones [one faits d'Une matiere, 
L'or entendons par le Soleil, 

ui eff “un metal [aus pareil, 

Et puis evtandons pour l'argent, 
Luna Je metail noble bp gent, 
Penis pour le cuiure entendon, 
Et auſſi c'et moult bien [on voy, 
Mars ponr le fer, pourl'eſiais 
Entendons Inpbiter le j[ain, 

Et Je plomb pour Saturne en bel, 
Que vous appelons oy meſa, : 
Adereurins ef vif avent, 
Sui y tout je gonneryemet, 


Dat. 


AMROTREVY" HL SCIENCE" 12 


Des fepe metaux : cir c'ef leur meres 
Tout ainſi que ſi les compere: 


. Qui les imparfaits peut parfaire, 


dihres le te Uondray remetkaire? 
Oy entendi bien que je diray. 
Et comme je deelareray " :" 
La Fontaine à dame Nature, 
Wo E ure, 
Situ [Fais bien. Mercyre mettre 
En œuure comme dit la lettre. 


Medecine tex ferai : 
"Donx FT PUIS ACqHeyrAd); 


Avecques l'honneur de ce Moydez 
Ougrand planté de bien abonde. 

Scauoir dois par: Aſironomies. 
Et par vraye Philophbies. 
Que Mercure ef des. ſept'metanxr. 
La matiere, @ le priveipanux:" | 
Car par [3 peſanteur plombaſle,” | 
Sz tient [ous terre en une waſſtz- 


 Noyobſiant qu'elle ef volatine, . : 


Et és autres moult connerſinez 
Et eff [ous la terre tronnee,. à 


. Tout ainſi comme ef la ronſes, 


Et puis en lair du Ciel s'en wonte, 
Moy Nature le te racontés, 

Ext ſi apres pent coytenoir, | 

Qui en Veut Medecine Ao 
-Merenri aie, ex [on veſſeh, 


A ME 


La LONTALNE DEE 


Te metera dedaus le fouynel . …. 
Pou» faire [ublimatios. | 
Sui eff de Dieu "un noble day, 
Laquelle ie te veux monfrer 
A man bonunoir:> figurer, ] 
Car ſj ne fais purs coyps @ ave, 
da ne feras bonne almagame, 
N'aufſi bon parachenement. 
ets y done ton entendement, 

Or evtends | tu "Venx [canoir, 
(Mienx vant bon [ons que nul auois; 
Pren *on corps ren fais eſſai, 
Comme aktres ont fait bien le [cai 


Fin eÏPFIFT A AT ÈIeH trône, io 


Ains que puiſſes incorporer. 
Di faire veux bonne bataille 
Vingt contre jept conuient [ans faille, 
Et | fon corps ve peut deſtrire 


| 


Alias Pingt.4 ce pas ilfanr qu'il meure, 
ingt en- Si ef la bataille premiere, | 
ontre 00- De Aſercuretres- ſorte ô fiere, 


CAT) 


* 


Ke, Apres rendre lui congient faire, 
Anfois 45 0n ex puif rien atiraire. ; 
Quand à fon Uouhoir antrepris 

. Remaln ſera ,. lors eſlant pris, 
8E ten Veux afoirraiſom |... 
L'enfermer as dans ls priſon . |. -. 
D'og il ne je puiſſe bouger. à 
ais d'un don le dgis ſoulager: 


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AMOYREYX DE SCIENCE. 


“On pour Loy rien ne voudra faire, 


"Tant quo ipy feras je contraire, 


-Ext ſi faire lui veux plaiſir, 

LU le tecoyuiene eſlargir, : 

Ex remettre en jon premier eſire, 
‘Et ponree ſeras tn [on.maiſire: 


 -Antrement [Fanoir bien ye peux 


‘Ce que A quiers, UP que t4 Ueux, 
‘Mais par ce point ru le ſ[Fauraz | 
Et à ouf ton plaiſir viendras) 
Mais que tn faces de ton corps 
Ce dont te ſais cé Je recors. 

Faire dois donc,/{As contredit, 


, Premier de ton cirpieihrit, 


Ex Teſprit reincorporer 

‘En jon corps [ans point ſeparer. 
Et f ront ce tu ne ſcais ſaire, 

SI tn ne commente point l'affvire. 
Apres ceſte. coninnéiin, 

Se commence operation, 

De laquelle, fi tu pourſieusx, 

Ta auras lagloire des cieux, 
Mais tn dois ſcanoir par ce liure, 
Qire moù Nature te deliure, 
ve le Mercure dn Soleil, 

N'eſt pas à la Lune pareil: 


Car tonſionrxs doit demeurer blayrhe, 


Pour faire choſe à [à jembliance, 
Et celui qui an Soleil ſert 


] 


-BY 


a ES rr 


ÉE > MA. 


LA FONTAINE DES 


Ce doit veſembleren aphert: 
Caron le doit rubifer: |. 
Etce ef le Iabenr premier, 

Et pss aſſembler les peut-oy 
Comme ay Ait,en ms mai/08 

Cy deuant que 6 As 0HYe, 

Quitte doit tronner en lonye- 

Et ſi ce ne /pauois entendre: |. 
En ton labeur pourreis meſprendre: 
Et à l'aduentnre perdroa |. 
Long temps,p en vain l'uſero, 
Et 5'à mon det [Fais labourer, 
Senrement y peux proceder, 


Or as tu Un point dé ceſfé œuurer- 


Que moi Nature te deé/conure.- 
Site faut par bonne ræiſonz- 
Faire apres congelations |. 

De corbs @ d'eſprit enſemble, 
Tant que l'un à l'antre reſſemble, 
Et puis te connient par bon [ens 
Separer les quatre elemens, 
Leſquels tons nonneaux tu-ſernéu 
Et puis en œuure les metras. 
Premier tn doûs le feu extrairez. 
Etl'air auſſi pour c'eſt afaire,, 
Et les rompoſer en xpres. 

Ce te dits cy par mots exhres . 
La terre y l'ean-dantre part, . 


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- > 19 au-devant di eu Murs. eos, ci — - 
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mm, M re OCT DCT Pr Bp Ere 


AMOYREVX DE SCIENCE, :- 


Séynent moult bien à celui apt, 


Et auſſi fait la ii eſſence: 


… Carcr'eſ de noſire fait la ceyee, 


ce 


Quand ru as les quatre tronnes, . 


Er l'un de l'antre ſepare, 

Ainſi que f'ai dit par defis, 

Ton fai [era demi conclus, 

. Orpenux broceder mojiennant, 
Que fu faces ce que denayux- | 

Je tai ex ce chapitre dig: 

Tu le metiras an four petit, 

Cela s appelle mariage, . 
Quand il ef fait par bomme ſige: 


. Et anſi c'eſi moult bien [on now, 


Ox entendez bien la raiſon: 

Car waſculin ef fort liable 

Avec feminin amiable, 

Et quand purs (y nets ſont tronnex, 
Er l'un auec l'autre aſſemblez, 
Generation fort certaine, 

Si que c'eſt -uÿ œunure hautaine, 

Et qui eſt de grande [ubſiance. 
Ainſi eft. il d'autre [emblance, 


De waipt homme, Gn de wainte fevuves, 


Sus ons boy Jos ip boune james 


Par leurs enfans qu'ils [ranent faires 


Dont chacun doit briſer la aire: 
D'oi/ſeanx de beſtes, > de ui F5 
ANITHNEN PPE ie le PAI. 


Muttex, 


lu mme M nr eu EE EE 
DT = 


LA FONTAINE DES 
Mettez d'un arbre ls [jewance 
En terre pour bonn2 ſcene; 
Apres ta putrefattion, 
En Viendra generation. || 
Par le froment le peux ſcanoir. 
Qué vaut miex que nul antre AOF 
». Semant UN rait en anras mille. 
"…. Lâne ſant eſire momie babile: 
Ne orques ne ſut creafMt» , 
1 Côme Sui dire peut à moy Nature, 
Naiſſance ay brins [ans te cereberz 
Tu ne peux rien me reprocber: 
Et ainſ des metaux eſi -i|, 
Dont Mercure ef le plus ſubtil. 
L Quand Dans Je Four eft mis,08 [ox corhh 
ES is Que je l'ay dit en mes records. 
UE Ute Ef de ce faire il eſt monlr preſli 
onuiene Lip] Je Verras €} apres. 
gamou- Là juy connient enamourer, 
er. De sù Son pareil, @ buis lebourer, | 
hits it Mais ains qu'aſfin puiſe venir) 
cc.  D'evſemble les faut deſpartir. 
Mais apres celle departte, | 
Ser" aſemblent je vous aſie. 
Ls fois premier eſ hanſaillez || 
Ee la ſeconde l'eſhouſaille, .…." 
A la tierce fois par droiäure, . . 
Aſſemblees en Une uatré, 
C'ef le mariage hbarfaië 


-<.. à 


Auquel 


k Pe rr re 


AMOYÉBTR. DE" SCIENCE; 
Axquel giſf treflout noſire fait, * 
Or entens bien ranme iaidit: 
Gar pour Uyai en rien n'ai me /dit, 
Gland in. le auras ſepare, 

Ef ben. À den bien repares, 
En apres les y'aſembleres, 

Et l'un avec autre mettyäs, 
Mais te ſouhienne en ta leçon), 


. Dx proñerbe que dit Caton:. - : 


L'homme qui hiſt en rien vw'eytend, 
Semble an chaſſeur qui rien ye prend," 
8/ apbrens donc À bien entendre, 
Afin que ne pii[[ai rehrendre 


Les liares, ne les bons fafenrs, 


Leſquels ſont parfaits entendeurs:". 


Car fous ceux gui woſire-œnhre blaſments. 


Ne [a cogmoiſſont ne l'eytendent: 
Geli qui bien nous entendroits 


 Monult toff à noſtre eure viendroit:. 


Pluſieurs fois s efié ouvres, 
Et hay Philoſophes e/jronhee: 


- Mais pluſieurs geus tenus pour ſages . 


Ls bla/ſment dont ils [owt folages: ! 
Ex chacun lez en duit viaſmer,. 

Qui à [ens en [oi [abs amer, 

fais laièér doit-on bien @ bel, 


Tous ceux qhù aiment rel uote], 


Ext qui ls penſent À trer, 
Px peins Ac bies lakonrer, 


Et 


La YONTAINE-DES 
Bt doit-on dire, cef bien jai, 
Los merite leur bel effet, 
‘Or anons nous Ait une choſe, 
Qu'il faut que bruefuement ſoit dec los, 
“C'eſt que ſi bien proc-=der veux 
Tu faces l'umon des deux, 
Tant que fiavcez puiſſent ers 
On Uaiſſel quii en [caitr bren l'eſirs, 
"Et puis pour ton fau ſebarer 
Lete conniient breu. ordonner, 
E pour t'en dire la ſuçon 
-Ce n'eſt que re/2lution, 
Laquelle te fai grand me fier, 
Se pouy/hiniir veux le weftier, 
Ele dort le compoſt deffaiye 
Alias “inſi que tn en as affaire, 
Quand ru Tnt que chacun à part lui ſoit, 
verras [à Ext puis giant lx terrs [oh . 
terre fei- De l'eau du Cielpar droiéire, 
chez Car ils ſent. tet d'une nvatyre;) 
Dé beau (| ar lis ſent tout d'une » 
du Ciel C'ef rai/en qu'elle [oit abrehnee, 
Fais qu'ei- Ex de moi [era gonnernee. 0 
te leiche; Ox t'ai-is dix ſans rien meſpreydry 
NE Comme ou carhs peut ame prendt) . 
parures Ët conne les faut deſhartir. . 
Laboure Et l'un d'auec l'autre partir: fi 
doncques Mais Js defhartie/aus doute, 
OE E/f ja clef ds noſire œuure tonte, 
 Parlefen elle | parfait 


= 


Say} . 


TMOYREVYX “DE SCTENQE, 
Sn, (ny l'art jeroit impayfaitt. 
Ancuns dient ,\que ſeu n'engenAre 


. De [a nature fors que cendre; 


Mats eux venerence ſAuttee, 


Nature ef dans le jen entee: 


Car || Nature n'y eſtoit. 


. Taman le feu chalene n'ænyoit, 


Ext ſi pronner je le vonlois, 

Le del en tefimomg ie prendris, 
Mais quoy nous lairrons ce propo: 
Et ancre dire-vognlions joz, 

Ex quand ce parler entendit, 

Le mot en mon cœier e/criſ, . 

Et dis, noble Dame d'avrog 
Pueilles “un heu entenäre à my . 
Et reneyvons à ces metaux, | 
Dont Mercuxe eft le prineipanx, 
Et me farétas:venus gx. Ra3/0n 
Aneune declarationz 


On de voire fairyuis abus, 


Ponrce que dit anez deſſus: | 
Car vous Uoulez que ie diface 
Ce que at [ai de prime facs: 
Et expreſſement uobs le dites, 
Te ne [cai || cè ſonx reditesz ‘* 
Ouf parle far paraboles, 
Car ien enteys point “U05 eſcolesz 
Amyice refhondit Naitkrés : 
Comme éhteyds tu le Merchrez 


Alias Sol. 


LA EONT'AINE DES: 
… Quaiet'ay cy dedant nommét 

Te te dis qu'il eft enfermé) 
Encores quis [onnent nduient | 
Qu'en pluſieurs mains {| va @-vienx.. 
Le Moreure que ie tel, 
Surnommé de Merenrio, 
/ C'eſt le Mereure des Merctrez: . | fs 
Et maintes gens mettent leurs cures. j 
j 
d 


mm | 
- A.-M > vo "M ; 


14 


De le trouver pour leur affaire: 

Carce n'eſi Mercure Uuigaire: 

Sans moy th ne le peux trogner. IE 

Mas quand tn ex Uendras onnrer, | 
| 
| 
| 


NE — "Ui 


EE 


Moule te faudra efire autentiquez 
Pour parvenir à la pratique, 
Par laquelle pourras anoir | 
De n0+ faits Un tres grand [canoirz 
Les metaux te ſandra cognoiſire, 
Ou ton fai ne faudra Une oiſtre, 
Or,pour entendre mieux Ix guiſe, 
Le te diray où l'œuvre ef miſs, 
Meſmement où elle commence, | | 
Sibn es fils de la icievce. 
Et cil qué y Vent paruenir, 
Fut 4%'À ce poînt ſache venir - 
Ox rien ne Ugtidra jon affaire, | 
Pour labeur qu'il y ſache ſaire 
Piurce nomme ie la Fontaiynez . | 
 Quirant ef amoureuſe Gſuiye. 


Kéarenrecelui Urai [Hrego. 


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2 Gu Gr UA, cr a 


ue 


K&. 
+ N 


=. 
+ 


TE Tr a Mir 


=, 


KMOYREYTX DE SCIENCE, 
Quicanſe eſt de perfetiion, 
Orentens bien que je diray, 
Car pour vray riens ye meſliray 
Celuy Mercure. [ans pareil, 
Peux-tu tronner où je Soleil, 


Quandil eft en [ja grand” chaleuy, — 


Et qu'il fait venir mainte fleur: 

Car apres fleurs viennent Iles fruits, 
Par ce point protner ie le purs, 

Et encores par cent mahieres, 

Qui [ont àee ſait moult legieres., 
Maks ceſliuy-cy eſi le principe, 

Et poux cela le te recite, 

Certes je net ay abuſé: 

Car pour voir il y ef tronnué: 

Ex s'en Luna veux labognrer, 

Autant bien l'y pourras trdnnter, 

En Saturne, en lupiter, 
Et en Mars,quie 1e nomme Fer, 
Dedans Venus, en Mercure.» 
On peut bien tronner ja plees ſurez 
Mais quant À moyie l'ay trouué 
An Soleñl, @ puis labonré, 

Er pouree t'en ay fait re Linre, 
Que tu m'entendés à delinure. 
Dedans Luv jaches de "voix, 
Ay: ie-prins mon premier Anoix, 
Encor dy. ie aux entendeur 
Que c'4ſk tout vn Ae deux A 


7 Be 
17 
à 
HKiias 
Kin ou 
enren ds 
. à. deliuux 


LA FONTAINE DES 
Excepté rubiſiement, lu TE 
Sui ſert an Soleil nobiemeyt: 
Et plues dire ne t'en ſfanroye, 
Se Ja pratique ne monſiroye: 

Ex celle ne te buis-retraire; 

Sinon gue tù le voye ſaire, 

Mais yes bien en ta memoires 

Ceque jiet'ay dit inſquà ire. 

Eſtant à re/joint:on, 1: 
Taire dois inhibition: ; à 
Mais ne commence point à faire; ; | 
Ce que lay dit ſur tel affaire, ;, 
Si n'as probation du ſaiit. ; 
D'anoir bien reſonlt l'iwhbarfaië. | | 
Et ſitu peux paſer ce pas; +. 4 
Recoypore le par c0mpA;+ 

En renenant An fait premier: 
L'nfre ne fut que meſjagier, # 
Peoir tn le peux enidemmenty | 
Comme [je fatt legierement. 

Pr plus bref vn ne peux Uenire | 
Au plus" fort de toy aduenîr, | 
ÆEe ]/ tn l'entens pour certatih  " 
Tre-ne labonreras en Unis 
Lé apres ce labenrcx fit, 
Te fait refaire le defaët. | 
 Pautrefaétion eſl pour voir | 
Dont il doit naiſtre "un nobie anoir: 


ÆEn.ce point gift ls meſtrije, Æ 
‘ Anqué 


“vi 


AMOYREYX DE SCIENCE, fH 


-Anquel toux voſtre fai 5'ateiſe, 
Et quoy que t'aye dit denAnt, 

Tey gift tout le conneyant. 

Dans le Four e/f mis l'appareil, 
Tx en doibs and “un parezl, 

Car germe fault htemier pourrir 
Du'il puiſe dehors terre yſſir, 

Me {mes "la [emence de l'homme, 
Que poûr probation te nêynwe, 

Se bourrit gu çorps de la femme, 

Et deuient [avg bAü pret amie, 
Mails ex [orme de'crenture, 

Ce feeéreyte dit Nainre, 

Car uné choſe en denrs'paiſtre, 

Que /Faura bien plus que [on maifire, 
{Pour alniétey ‘les quatre enfays, 
Sui [ont deſie-Vemius lôkes grans, 


“Leſquels Elemens. ſont nommes, 


Ext l'un de l'âutre ſeparex, 
Ox as-fn cing eboſes enſemble, 
Et l'une l'autre"bien reſſemtblez 


Auſſi u'oſtcce qu'une ſubſtance, . 


Toute d'une meſme [emblance. 


. LA doit l'enfant manger ſs mere, 


Et apres detruire ſnx pere. 

Vleur, 6 lais ép ſruiét avec [Ang 

Connient trou ‘en Un eſfang, 
Orryegarde dont le lat} vient 


Ex que {à ſang fire ia 
) 1 


Si ce ne [ces conſiderer 

Tu pers ta peine à labonrer: 

Et ſi 1 me [ces bien entendre, 
Si labonre [ans plus attendre: 
Car tu as baſé le paſſage 

Où demeure maiut. fo! @ ſage, 
LA tn te peux "Un pet poſer; 
Apres commence à labonrer:. 
Ef pourſiti tant que face iſſir. 


Fri parfiét qu'on norme Bilixier 


Cay par-œaure ſcieneieuſeo . 
Se fait la pierre precienſc-+. 
Des Philoſophes le venonh. 
Qui en ſfanent bien la raijon, 
Ex »'e[Lioyel,ve mai Anoir, 
Sui puièſe celle pierre Ualoir 
Si ſes effeëts veux que ie die». 
Gnerir petit tOHte -mAdAAis. 


Anſi pur. ſes tres-vobles faite. 
Parfaiët les. metaux impar ſité. 


Br Ne [aiët hdres choſe du monder. 
Pors éefta où grand vertu abonde. 


A merneillanx-faiëts eſLenctive. 


Pourtant la nommons medecine. 
Et de toutes les Antres pierres. 
Que maints | PEA 
Nulle pet tant-xeſfeuix l'homme. 
Que ceſte cy que ie té nome. 

Et pource. je. Fen -F AUS. Memoire,, 


PA 


LA. FONTALKNE DES 


FRCES. FTÉUNEMN. PONT € 


a A à 


dh 
+ 5 
0. LF «minime dti, aduuiie 
ſe 15 pig NE A JE ; …. 


C NS "pr 


/ 


Pie ) j 


ue 


AMOTRETX DE.SCIENCE 


“Qre fu le tiennes pour notoire: 
Car ſur toutes pierres du monde, 
Pertn dedans.{a noſîre xbonde, 
Ex poux ce doit faire denoir, 
De gaigner un | voble anoir. 


Brume Veux bien enſuiuir, 


À ce poin pourras aduensr, 
Aphrens blem, | feras que [age — 

Car ie t'ay ja dit tout l'uſage, 

ns ſony tu le pourras bien uooir, 

Auquel doit efire tèn anuoir: 

Fat/ant par "un certain Attour, 

De putrefaëtion je xgur. 

Pires Ey appris que de ces pars 

Ton œuurs demeure en deux pars 

De ce rien plus ne te diray 

T/ques en toy veuë i'auray 

Serntce pourquoy te le die, 

Car autrement feroy folie. 

Mas quand tu l'auras deſernyz 

En bref mots je te l'anuray dy, 

Pogrce ye m'en demande pires, 

le n ay que trop dix du ſurplus, 
Eé quand fens entendu vature, 


. ne de parler ple y'anoit cure, 


Dour ſes onurages declarer, 
Monlt vemdrement prins à p lonuresr. —- 


Et dis,noble Dame d'arroy 
- Pueillez anoir pitté de-moy) 


CL 3 


LA EONTALNE- DB.S+ 
Où jamais ne ſeray delinre, 
De ce qu'ay rronHé en ‘Un Iture | 
Dites moy Dame noble e@ bonnes. 
L'auance | ferez aumoſhe. 
Lors reſhondit plie; y'en ſFaHiras 
Tant que deſſeruy tn l'auras. 
Helas dis-je lors, Dame chere, 
Vueillez, moy dire ls manieres 
Comment le pourray deſeruir; 
Gar àtonſionrs' veux ‘vous [ertiy | 
Loyanment [ans ailleurs penſer. 
Te n6 "Uous pis recompenſer, - 
Ne augmenter uoſire richeſſe: 
Sernice “vous feray [ans ceſſe, 
Si me donnex tant nobte avoir. 
Que des voſtres me recenoir. 
 Adonc nature reſhbondit: ; 
Fils,tu [Fais ce que ie t'ay dif : 
Faûs | me eroy, d'ore en atH--0L/ 
Pourrns bien eîîre plues [favänt. 
Dayne:dis-ie,par Dien des Cieux, 
Ie vandroye bien eſire cieux, 
Qui doit ſiruir ponr tel aſſaire, 
Toht.[on Uitent [ans rien meſſaires 
PVAeillez moy done "vo 5 blaiſirs direz 
Car je xe veux rien éontedire., 
Lors dit Nature,/#ns meſbrendre,. 
< Beans Fils il te connient apprendre 
À cognoifipe les ſept metaux, 
- TE | Dent 


= han. oo. … we 


4 
» vais. «PO us avpuutun aie duit A 


1 


KMOYREYL DÉ SCIENG: 22 


Doyt le Meyeure eff principaux, 

Leurs forces leurs infirmite 

Ex variables qualiiteR. 

pres Apprendre te contient 

Dont ſoufre, je êr buile “vient, 

Dequoy notes #e fai/onus memoire. 

Qué te fera meſtiey enrore,. * 

Mowit ef le ſonlphre. neceſſiirex 

Et Ÿ donra ran &. faire, 

Sans Sel ne peux-megtre en effe4 

Ptile choſe pour ton ſaiët, 

D'huyie tx au meſiier moult grand: 

Sans (ny ne feras fait flagrant, 

De ce te doit bien ſonnenir, 

S'à noſire œuure Veux harnewir,; 
Pn mot te diray,or l'entend,. 

Dequoy tn ſeras biex conteux. 

Fn metal en'Ua.ſeul vaiſſel. 

Te conuient mettre.en vu For:rnek, 

C'eſf Mercure que ie r'expoſe: | 

Et |! n'y fut nulle antre chofe, 

Bais,bour l'abregement de l'œnnire, 

De poinét en point le te deſcænre. 
Orte Uneil je dire de lon. | 

Sui des wetaux ef le theſoy: . * 

Tl eff part ai mal ne l'éſt plus 

De ceux que j'ay nommé deſſiet,. 

Le Lune left, ne l'eſi mue, 

De vray ie letecertike, 


C 4 


ES EE 


LA FONTATLTHKNE DES 
n'y à qu'un metal au monde, 


En qué noſire Mercure abovdez * , 


Et s'y eſLen tons ſept tronné, 
Monlt bien ay cecy eſhrouné,. 

L'or eſt chand @æ [ec par droiünres- 
La Lune eſt jroide en [a vature. | 
Satnrnes ef peſant @ mol: 

En ce penut-i! reſſembler Sok, 
Pluſieurs Clers de parler igueh 
La veulent nommer. or melel, 
Venez bien la Lune reſſemble, 
Ex baix;, M en forger enſemble; 
Mercure froid @ bumide ef, 
Te/moing Iupin qui en nas{t. 
Mars off dur, pejant, 6 froit. 
Des autres tous C'eſt le conroit. 
Soit lenr nature dure où tendre | 
LU lies conunient tous [ep comprendre, 
Comme les ay nomme s deſſies, 
Ft cognoiſire bien lents “verttes: 
Et bar ce point apres feras 
De Mercure ce que Uondras, 

Las diſ-ie, Dame 11 ſera fait. 
Dréâdes moy l'anuance dn jai, 
Ké comment pourray retracéder, 
 Cequ'ay Uett en voſire Verger: 
Car oncques mais pitis ques fs né» 
Te ne fus tant enamogré. 
De conſe nulle de ce monde. 


Le 


— 


! 
/ 
| 
1 
|) 


AMOYREYX DE 'SCLENC E; 


Te croy que Ueyt y abonde: 

Ie le tiens pour ſecret de Dien, 

Qui renelé [oit en re lien, 
Lors dit Nature,t dis Uoir, 

Et c'eſt dn monde ront l'anoir: 

Car de ma [ontaine hronIenL. 


Grand richeſſe:d'où l'hoynenr vient, 


Ah monde en dinexſe mayiere, 
À pluſionrs ſuis comme miniere, 
E! ponrce que tn 85 "vents. 

JTey [ans AHCHun renenn, 

Ek que tu as “volonté bonne, 

De labonrer comme perſonnes 


 Deſirayt bon-benur rencontrer, 


L'anance ie te "uneil moyſirer. 
Dit t'ay an chapitre notoire, 

Je ne [ay | en as memoire, 

us en deux parties giſt ron œutre, 
Moy Nature le te deſcœæure. 

Fats 108 [onlphre penetrati}, 

Par feu deneyir attrafif 

Et puis luy [ais manger [à mere: 
S'anras accompiy noſtre affaire. 
Mets la mere an ventre à l'enjavt, 


Quelle ba enfanté par denant. 
Pu ſi ſera @pere ge his. 


Tout parfaiét de deux eſhrits. 
Pour ray il n'en ef antre chsſe. 
Foys ce que cy ie. t'en FE 


LE 


AIiàs. 
 Pourluy- 
le à venir 
artraûtif, 


Bi, 


AE Arm. ie es, = “imei à queue, 


l 


«t. La no- 
,ÈFE CAUE 
Dure OT- 

ONNCG; 
Tour ain- 


LA FONTAINE DES. 
EtÉ tu y veux adionſier 
Choſe eſtrange,0ù xdminiſirers 
Sonlphbre, ſel buyle,n'autre riens, 
Pour voir 108 Fais Ne UAtidra riens: 
Cayterre || ne pet porterz 
Antre fruit qu'on y “vent ſemer. 
Creature, [aiët. creatute, 


Ex beſte,beſte à [a nature. 


Ainſi eft de tontes ſemences, 

Tiens ce propos de mes [ctence 
Bean fils ne dy que ce ſoit galez- 

IL faut que tout monte > anale» 

Par ‘un chemin moult gratieux. 

HMoult plaiſant,@ moult amoureux. 

La Uoye "ay preordonuee, 

Tout enſement que de-roſee.. 


Es l'air dn Ciel la faux monter: 


Le puis Aoucement ANAIer) 


à va que Par-Un tres-amourenx jenties. 


A rolee. 


€ 


Lequel on doit bien retraiëier: 

En la deſcente qu'elle fait, 
Exfante le. ſouffre parfaiët; 

Er fi à re point peux vehirz 

Tu peux dien dive. [ans mentir, 
Qree d'or pourras noir-ſier terre 
Grande quantité [ans meſſaire.. 
Car | voute ls mer eſloic- 

De metal, tel qu'op le uonAroit, . 
Goyure, Argent vifblemb, où Eſiatin, 


AMONRHETX DE SCIBNCE LL. 


Extnu ex miſes un [ſeul grain 
Deſſtes, quand [eroit eſchanſee, 
Hen [anAroix ‘une flmeaz” 
Qué meyvtoiet merneillenux array: - 
Et apres ſe tiendreit. ont coy, . 
Es puis quaud jeroit xppaiſeez.. 
La fumes tout Kccoiſee, 

La Mer tronuneroit-plres fin or,- 
Sue nul Roy ayt en jon threſor. 


Or Uueil AN propos. rétourner,.- 


Que denant poux bien gonnerner, 
Slnand ron [onffre [era mangé, 
Ton Mercure mortifié, 


Tien le en priſon quarante jours, . 


Eé pus tu verras tes amour: 
Er Dien t'en laiſſe ſi bien faire, 
Que Paradis puiſſes,acquerre… 
Tu Uois icy bien ordonne . 

La prijon que ie t'ay xommee - 
Par foy la te baille en figure. 
Orte [onnienne de Nature, 
Qui t'a voulu ndminiſirer, 

Si nobie don, y reneiex. 

La ſcience tres adorable . 
Et en ce monde venerable. | 
Autrement ne peut eſire faite. 
La pierre. que ie t'ay retraiéls. 
Voy Aoyeques bien les eſcxiptiures 
Da nos likexes104 par fétireb. 


De 


A a ale vr 


CF eſt 
s de 
TINE 5 


LA EDRTALNE DRE. 
Demonſiree eſi -ceſle ſcience, 
Qui eft la fleur de [apience, 
Praye choſe [ans nulle jabile. 
Tres-certaine y tres-veritabls. | | 
Le deſſonbs |! e/ tout jemblable.a OE 
A ce qui eſt deſſis wuable, ME 
Poux perpetrer & la fin cloſe, 
Miracle d'une ſeule choſe: 
Comme de jenle choſe fureyts. 
Et par la penſee d'un creurent% ; 
Toutes les choſes que [ont nées. / 
Si nos œunres [ont À "Ua creez, 
Le bean doleil eneſtlepere, | 
Et la Lyne la vraye mere: 

Le vent en jon ventre le ſerre: | } 
Sa noñxriſſe ſi eſt la terre, 

Le pere eſt dn threſox du monde. 

Ex grand [jecret icy je ſonde, 

Sa force | ef tonte entiere, 
Quand il retouyne en terre Arriere. 
Sepbare la terre du fen, | 
Par engin, + en protre biens | 
Et doncemeyt le gres deſhart | | 


= 


24 


- R 


Din [ubtilque tiendra à part. 


Lors monzera de terre és cieux, 


Et deſcendra denant tes yeux) | | 
Recenuayt Vertu ſonuneraine.» / 
Anec [ja force terrienne, 

inf parniendras #. grand gloire, 


AMOYREVX DE SOIENCE. +3 
Par toux le monde ayant viSoire, 
C'eſt des forces tonte Ja force, 
La où maint je peine p efffforceu, 
Les ſubtiles chojes Vaznera, 

Et les dures tranſherceyñ, ; 
Merneilles [ont malt connenables,, 
Dont Anons ies raiſons. notables. 

ATon nom e{f Iean de ls Fontaine 
Trahaillent n'ay perdu mwa peine: 
Car par le monde multiplie.» 
L'œnure dor que lay accomplie. 
En ma Uie, bar "verité, 

Graces à [ainêde Trivité, 

Oi de ros maux eſt medecine. 

Fraye, © pay efes la plus fine, 

Ou 00 peut en atcune part guerre». 

Soit en mer, ſèiten toute ferre: 

Ex du metal impun, l'ardure 

Chaſſetant qu'en matiere pure. 

Le rend:c'ef en metal tres-gent.+- 

Des l'eifhece d'or où d'argent, 
L'æœnnre je fai par ce moyen. 

Et ſ! n'y / aut nul autre engiem,, 

Selon. mon petit ſentiment, 

Le tronne veritablement. 

Ponrce Uûeil'ie nomwmes man Litre. 

Ques dit ls matiere, deliure.» 

TL'artifice tant precieux, 

La.fontaine des AmoUreti;, 


| 


LA FONTAINE DES 
-De la ſcience tres-"vttle.» 
-Deſcripte bar mon petit file. 
“Fai fut par emonrenux ſeruage; 
Loys que y'eſtoye ienne d'age, 
"L'an mil quatre cens @ treze, 
Que l'anoye dans deux jeùs ſetxe, 
Comply [ſt au mois de IAnnier, | 
En la “ville de Montpelier, 


Quelqun adioulte. 
Ci finiſt lean de [a Fontaine, 
Qui tevant icelle œuure bantairia, 
Conune on don de Dien tres- ſecret 
“Doit faire tone bowme diſcret. 


Tout l'art qui eft def grand .b7is. 
Peut eltre en ces deux vers compris. 


8/fixium ſôluas, ſacià ſique uolare ſolutum, 
Et "uolncram figas » faciet te Uinere HENIN. 


PIN 


+ 
a a er L A - Br 


BALADÉ DV 
lecret des Philolophes. 


One les deux Corps Venx Animes; 
Et leur AAercure hors extrairez . 
L'ardaut d'iceux buen [hblimer, 
L'oy/el volant apres retraire: 
Lean te conuient par art detraire, 
Dex deux unis paxyfattement, 
CPuss le mettre en vas circulaire, 
. Pour fruiét anoir tres-excellent, 


Le Pelican faut permuer: 

De ſèn waiſſel ne me puis taire, 

Nonble pas le circulier, 3 

Par feu ſibtil de tres-bon aire: 

Luy fuyant tefanüära fix faires 

Et le cores volant. | 

Dont viendra, partemps lvnnirts 

Tour fruiéLauoir tres. excellent. UU 
Pas 


24 


Pas ne favs ce ſine alterer 
Nature,par voye contraire: 
Car autrement ne peux Miner, 
Laſubſiance , er teintture fere. 
Enfin ly ſant eletlnaire, 
D'autre corps noble + tran ſharayt: 
Nature eſf connnxtexemplaire, 
Panrfriuét anoir tres. excellent 


Prince Cognos de quel agent 
Et patient tu 4 afeure, 
Pour fruiét anoix tres-excelient, 


LES 


- == 


mmes, à. 


NE TE fe 
SOUTENUES 
LE 5 
REMONSTRANCES 


DE NATVYRE à LAL 
chymifte errant. 


Parl Antheur Jean de Meung. 


Comme narure le complaint, 

Et dir {a douleur & {on blaint 
A vn for louffieur, (ophiltique, 
Qui n'xle que d'art mechanique. 


NATYTRE. 


È 4 Elas que je ſinis donlourenſe 
S He voyant ainſi malheureuſe, 
NS Quid ie bêſe À toy ,genre humain. 
Que Dien à /ormé de ſamain, . 
À [a ſemblance,Èz vraye image, " | 
Pour le parfait de jen onnrage: 
Sui ſur Fonte AHtre creature, 
Te deſreigle tant de Nature, | 
- Sans “uſer par temps @ [4/09 
 Entes faits de dame Raiſon. 
Te parle à toy ſot fantafiiqué, 
Quire di > nomme ev D 


AL, Le . 
"eft ainh 
ue fais 
Necal. 


A], Subli- 
mAtoîtes, 


LP-S REMONST,. DE RAT-- 


Ajlchymiſte, > bon Philoſophe: 

Ek tf n'as [rauoir, HY eſiof.. 

Ny Theorique ny [tence 

En l'art,ny de qn0y,cognoiſſacce. . - 
Tx romps alambics groſſe beſte, 

Ek bruſle-cbarbsn qui t'enteſie: 

Tu cuis alumrz, [els vrbirpeyuis;, . * 
Et fonds metAnx ,bruſle attraments . 
Tu fa grands (n. petits [ſonrneAMxz.. | 
Abuſant de diners vaiſſeaux, 

En effeët ie te certifie» 

Que j'ay honte de ta folie. 


Sui plus eſgraud" dowler je ſonfre» 


Pon la fumes ds jon ſonulpkbeg, 
Et her ton fe chand,qui ar Lentz |, 
Ta cauide fixer uif gents. 
Qui ef volatil 6 vala, | 

Et non cil. dopt ie fais metal. 

Ponre bomme tu t'abuſes benz - 
Par ce chemin ne feras rien» . 


Situ ne marche d anires pAkéx, … 


Hal tn “uſes de mes compas: 
Mal tu entens mo artifice. 
HMienx vaudroit faire ton office, 
Que tant diſonldre rp Aifiiller. 
Tes drogues, pour les congeler 

Par alambic, deſcenſoires | 
Ccurbites, diftillatoires. 

Par Pellicans. @ watherai:_ 


- = 


de 


A-LALCH;, -ERRANT. 
Taimais 28 ne l'arroſier as." 

Puis tu fais pour ta ſixion, 

Féia de renerberat ton, …. 

Foire |! tres-chanud que tont find, 
Ainſi tes œuures [je perfonx. 

En fin pers l'antruy > le tien. 
Tamais tu n'y trouneras rien, 

Slt n'entre dedans mA forges 

OF ie martelle gp tonſivnrs foyge.% . 
Meranulx,és terreftres minieres: - 
Gay lâ tu verras les, manieres … . 
Ex la manire dequoy 5'œuure…. 
Ne cuide pas. que te dexonnure.» 
-Le mien ſecret qui tant eſt cbes, 
Si bremter tu ne Uas cherchex . 
Le germe de tous les metaux, . 
Des animaux, y"vegetanux, 
Qué ſont en mon. pounoir tons: 
Et en le terre detemies.-. 

L'un, quant à generation, | 
Etl'antre, par nutrition. | 

Les metaux ,nont ſors que l'eſſence: 

Les/berbes ovt eſire dr ero/ſſanrçe: 
Les befles,0ont. (a fenſitine, 
Hui eff plus que vegetatine, 
Ketaux,\pierres, dp atramepts 
Je procree des elements: . 
D'éux je fais celle mixtion 
Et rime. compoſition, . 5 


>" À 
— ww 


ud 


he 


6 * 


| 


D, Lé + M 
A 
Geurs- 
choſes 
Baruteke 


. les... 


né LES REMONSTR, DE NAT. 


Leans AH Ventre de la terre, 
…. N'aillenrs oncques ne les doibs querre. 
Les berbes ont graines expreſſes 
Pour conſerner cy les eſheces: 
i Et les beſies portent [jemence, 
Dont ids engendrent lenr jemblâce, 
. Briehchacun fui biex [on denoir, 
Sars me tromper ne Aecenvir, 
Mats toy homme tont plein de vice, 
Entreprenant [y m0 office, 
Tu te denoye de nature, 
Pires que nulle autre creature. 
à nature Meranx w'oyf Uie nullement 
nie. € Ne nourriture gucunement% 
ux > Tor pulnler @ augmenter 
icrtes, Ny nu81 poynoir de "vegeter: 
Is n'ovt jemence generabile, 
Af n'engendrent leur ſemblable, 
Tis ſont cree en prime inſtance, 
Des elemess Gr leur ſubſtance: 
De ces quatre je les fais naiſire. 
Les metaux @ bièrres n'ont qu'eſre, 
Toutes les pierres [ont frangiblesz | 
Et tous les metaux ſont fuſibles: 
Apres leur fuſon,fixables 
Doiuent eſire gp bien maleables 
Les uns par depurarion 
Reçoinent grand” perfetioms 
Comme l'or fin par moy art gent. 


| 


o « … 
AT IE «s * # 
JO AE PE PE UT PO 


M TE 


A L'ALCH., ER RANT. 


Que ie depure dp fin argent. 
ATais les autres plus impuxs [ſopt: 
Ponurce que le uif avygent ont, 


Trop crad,è> lenx ſonlphre terreſire.» 


Trop aduſfe. Si ne penlt eſire» 
Tel metal mis en pureté, 

A cauſe que n'a merité 

La matiere ſorme | bonne: 


Cary totes mes faits tant bien 3'ordoyne 


Que chacun fon eſpece ameiyne, 
Selon que Ia matiere eſt ſaine. 


55 [FaHoir Veux 0ù% je reconnFe 


Matiere à ce font premier l'onnre» 
Le cabinet de mes ſecrets 

Par outils ſubtils ép diſcrets, 

Ext vays chercher propre matiere» 
Prochaine pour faire miniere: 
Laquelle ie prens és boyaux 

De mes quatre elemens royaux, 
Qu'eſt la ſemence primititiez 
Contenant ferme [ubſiantitce» 

En ſimplicité compoſée, 

Preparee @ biey diſfofee 

H tranſmuer Iles quaëre en un- 
Soves genre general commun. 

Lors luy donye, tant [ſuis benigye, 
Par mon art vertu metaline, 


Dont [ſont fais metaux pArs impHrs, 


Les uns mo ls les autres plees durs. 


D 3 


17 


Matiere 


des me-. 


TAUX, 


LES REMONST., DE-NAT. 
Te lay des elemens extraite» 
* Par mes ciels l'ay ainſi pourtraiëe, 
Laquelle par lang temps je-meine.… 
‘De ls matiere primeraine.o 
En prochaine @ propre matiére | 
Dont je fabrique ma miniere. 
Puüs ſonipbre dp “vif argent en iſſy 
Qui en metanlx [je coyuertſſene, 


ZM 


Nd pas tel vif argent @ jſonlpbre. 4 
Sue tu Uois:iamau ele ſoufre | -# 


Car par contnaires qualitex 
Sox tranſinhez @ agites 
De leur propre en autre nature. | 
Matiere ainſi bar pourriture» | 
 -"Et idoine corruption, 
An moyen de prinationx 
Kue {a forme premiere te, 
Paix de ponnelle e{f roueſinez 
Et par la chaleur naturelle.» 
Qi la matiere tHieyt en elle» 
 Excitee de tous las cieux, 
Anerques le ſen gracieux 
Que ie [ray en ma forge ſaire, 
Forme je doyne [Ans forfaire 
En fin telle que la matiere. 
E/T bien ſuſcepteble > la tire. 
Driuatià, Ainſi prinat ion forme, 
orme Ke Ex maitiere,dontie 'iynformt-3 
X Matie- Soyg mes principes ordonmes; A IE 
L./ 


SAT T 


e 
PE 


k 


 VALEH, ÉRRANT. 


‘Que d'enbaut me fureyt donnez: 


C'eſt mon maiſire le Createur 
Qui commanda comipe "on guéfenr 
Que dà matiere uninerſelle, 

Ie files cômme ſen ancelle, 

Tray ſimuer les quatre elemens 

Pay mes aies. regimens 


….… Sonbs Une forme generaléo 
.- Detonte eſpece minerale. 


Si fais bay mon art naturel. 


 Circonferer le dean Soleil 

* En vingt 6 quatre heures la terre: 
‘ Lequel jamai ne fault vy nerreo 

- D'exciter par [en movement 


Chaleur en chachu element: 


. Auf fait la buireéſwé Sphères 
Les ſept planettss, 0 "leuk pere, 


Qui eft le grand premier mobile. 
LIequelranift, tant eſt babile, 
Anecques Iuy les Sphberes tontes: 
Er n'y fañt poipt faire de donbtes. 
Son chemin faite occident: 

Ex les qutres [ans accident, 


Font au contraire tores beurs coi, 
Si conduis les longs Gr les "cours, 
Comme SAturye, qhé [où temps 

Ex. ſon corps parfait en trente Ani, 


lupiter en done 415 le fai . 
Et Mars on dentx ans'ie la 
| 4 


Mouue- 
ment des 
Ciènx, 


Saturne. 
Tupirer. 
Mars, | 


€ 


LES REMONST., -DE NAT; 


6 Soleil. Le beans Soleil pere de ve» 


d'enUusS, 


.aLune, 


1145 2", 


SA circonference aſjounie, . 

En paſſant bar "un chacun [gu 
Tuſiement rn ay y aſſigne» 

Ex [ix heures, pour roux le compte. 
Ventes, dont on faiét | grand compté. 
Met trois cens quarante (@ veuf 10H55 
Et pus Mercure fait jon cours 

En troi cens trente neuf on jomme, 
La Lune,prechbaine de l'homme, 
Pingt € neuf 7 demy demeure 
À paſſer les douze y quelque beure, 


Ex ainf par lienurs cours diners, 


Sont cauſes eſiez > yuers. 

Es elemens mutat4ons,) 

Et ça bas generations. 

Et iamats rien, qué ſoit [enfible 

Ors foit viſtbie ou inuiſible. 

Ne peut effire, ne auoir liens. 

Says moy, /ans les cieyx, @ [ans D/ers, 
Hiſt font les cieux toutes cboſes 

Qué [ont deſſous la Lune enciojes, 

E* ennoyenr leur influence.» 


- Sur la matiere en [a-puiſancs, 


Et ia matiere forme apperte, 
Comme [emme l'homme [ouh aitte, : 
Tayt d'e ſfoilles [ont avs ciel mijes, 


. Souls qué. matieres ſont [ſub isijes 


Et ſubiedtes en diners nomwbrez. 
; Pers 


A LALCH.\ERRARNT, 
Pnes [ont claires,autres ſombres: 
Tapt @ tant ſent Iinnhmerables, 
re ce ſont choſes admirables, 
-Ainſt diner ſes chn/es. font 
Pourtant de diners cours quels ox. 
La ſim ans ciel ça bus vertus f 
Ses elemens:doyt [ont veſlus 
. D'eiheces les indinidues. 

Ek [rachbes que ne ſent perdues 
Tant d'infinences nullement 
and deſcendent ſur l'elementon 
. De lg terre, poſé quels [oyenx 
. Intiſibles, gr ne je vozeyt, 


Ef qu Anayt quels tumbent ſur terre 


Sont ſi preſſez ex en tel ſerre, 
Que bar force l'une cy l'antre entre 
En penetirant in/ſqies au centre, 
En ſires. dinerſe maniere.» 
Du'elles font dedans la migierc 
Divorſes geyerations. 
Par diner ſes impreſſions, 
Says erreur @ [ans nulles [antes 
Obeiſlants les baſſes aux hbantes, 

Si eſt la terreeynironnée 
Des cieux, dent elle ef ornee, 
En recenant leurs infinences 
Et tres-agreables ſubſiavces, 
Doyt [a “vertu chacun vetét mettre 
Et in/qaes an centre penetre, 

D 5 


L9 


Infiuen- 
Cé5, 


Vapkurs 
Se exhaàa- 
lation, 


La pro- 
chaine 
TNATIGTG * 
du toul-= 


AES-REMONSTR. DE NAT. 


Et par mouneimens 6 chaleurs 
S'engendrenten terre UAPeNFS » 
Auſſi font. exbalarions 

Des primes compoſitions, |, 
La vapenr,eft froide > humide. 
Poire que demeure @ reſide.» 

Et eff en terre retenue: 

Mats | elle un en la nne, | 
Humide > chaude pourra eſtre. 
L'atitrez que demeure terreſtre» 


vif argent Ex qu'eſt enfermee. @ encloſe,. 


metailis 
C UGS, 


Par laps de temps ie la difhoſeo 

En ſoulphre, qui eff ſon ageni, 

Anuec ſos pafhf vif 'agept., 

Lors eſt jeconde muxti0n 

De brime compoſition. 

Le tour eft tiré de la maſſe» 

Des quatre elements que i'amaſſe-» 

Comme ay ja di cy dengyt. 

Ek pour toy j'en parle [ougent, 

Aſia que point ku ne t'abuiſes 

Et qu'en pratique ne amuſe, 
Apres la putrefadion, 

Se fair la generation, 

Par chuléèur, qui ft annexec» 

Dedans l'eunre j4 commences, 

Tres-amiable,/ans ardeur, 

Afin d'oſchuaffer la froideur 

Da vif argent lequel rant [onfre 


ſu] 


is 


“RF * 


A LALCH, EHRART, 8D 
* Sid ef fait un aner ſon ſonlhhreo 
Le ront en jenl veiſſeau compris 
- “Le feu, lair, l'ean,que je priys 
“Dedans ſn terreſire uaiſſean, 
Qui tous ſoxt en “un ſeul foarnegn, 
Le cuis loys,diſjonuls-e> ſublime, 
* SAN. NAHe AN eN, ny lime, 
. Sans ebarbon fumier, baing marie 
Et ſau fourneau de ſoufflerie, 
Car lay mon feu celeſtiel, 
ees excite l'element tel 
“Selon quie la matiere appetc» 
“Forme velle qui luy compete. 
Ainſi mon Uif argent ie tire.» 
Des elemenx > leur matiers, 
Pus jon ſonulphbre le ſuit de pres, 
Comme tf Un, qui par exhres 
L'eſchanuffe petit à perit- 
Doncemeut à [on appetit, | 
Loys froit [e fait chaux vertueux, 
Ek Le ſec, humide unéduenux. 
Ox entens par hic (@ par bec, 
L'humide y'eſt poinét [ans jon ſec, 
Ne je ſec anſi [ans l'humide: 
Car l'un anecl'autre reſide.» 
Sous Une eſſence primttine, 
vé eff l'elementatiue. 
Leifrie y la quinte: eſſènee, | 
Dont voſirs-enfaut rent [à naiſſance, 


1 


- LES REMONST, DÉ NAT. 
Aa Le Fen l'enfante G@ le nonrrift. 

Le feu Dedans l'air:maÿs auant pourriſt. 
l'enfante Ax "ventre de la Uierge terre, 
certes Pen Vient l'ean qu'on dort qherre 
nourriſt, *…,. ] a 

Of eft la matiere premiere 

Doyx je commence ma maniere, 

Car un contraire circonſlant, 

Son contraire eſt fort reſtilant. . 

En ſe fortifiant de jorte» 

Non tant que l'argent ne l'emporte, 

Lors eſt lepaſhif tranſmué, 

Fx de [3 forme deſyué, 

Par l'appetit de ja matiere 
TN Que tonſiours neufue ſorme attire. 
EE Du premier ciel > grand moteur, 
nature 3 & EN mon [ranoir gubernatetr, 
fes inſtru- Mes mains ſont la buiftieſine Sphere, 
ENS. Ainſi que l'ordoyna mon pere; 
Mes metanux,ſent les ſept bianettes 
Dont je forge choſes | nettes. 
La matière dont [ais onurages, 
Dierres,metaax, arbres -berbagesz 
Beſtes brutes y raiſonnables. 
Que ſont les œnures tres -lobables 
Generalement rentes choſes, 
Que ſont deſſous le ciel encloſes, 
Je la preys,6 boint 1e ne meyis, 
Seulement és quatre elements. 
C'eſt la matiers brimerAine, 


Cabos 


4 » 
UD PO EE 0 


A LALCH., ERRANT, 31 
CAbos,byle:e'ef domaine | 
Dequoy ie faûs iouyr le Roy 

Ex (a Royne, (y tout ſn arroy. 

Le Chenalier eſt tonſfours prejt 

Ex la chambriere fai l'appref. 


Et tant plus eft noble la fopme, 
Ef pires noblement m'y copforme. 
* Sache que {ay tontes preiſlances 


De ſubſt anter toures eſepees. 
Ex de les faire coyfifier, 


Er forme en matiere exciter, …. Diuifion 
Or notes bien les trois parties …. dela mak 
;… v-- . lefepre- 
Que de la maſſe ſont parties A 
Sue Diere NL an commencement: Pit 
De la pure, premierement Eiprirs, 


Ilerea Cherubiys, Archbanges, 
Les Seraphbins tr tous les Anges: 


Et ae Ia moins pure dp ſeconde, 
licrea les cieux fp la ronde: Cieux, 
Et de la tierce part moins pure, | …. 
Les elements @ leur nature EleMens. 
Il crea: Mais le feu premies 4 Le Fen, 


…. De Vertu voulut premier, 
Et le miſt baux deſſous la Luwe. 
Corruption ye Hent aucune.» 


En [0 ais tient de quinte eſſence» 

La pires pure part en puiſſayce. 

Ex puis lair tres- ſubril {1 ff, L'air 
Ex de ja quinte. eſeyce }/ if» ‘KU. AS 


L'eau 


La terre, . 


Les qua- 


LES REMONST, DÉ NAT: 
Non tant comme 4u ſen: puis ff l'ete 
Qui eſt -un uiſible @p tres bean. 
Element:quinte-eſente tient». 
Autant comme elle appartient: 

Et puis Is terre “voulut faire, 

Afio de [on vouloir parfaire: 
Combles qu'en ‘Un petit momenL- | 
ILaye fai chaque.olement, 

Ext des cieux qÿ tonte nAtHe, 
Suss [uir la prime creture…. 

La terragrojle opaque ||, 

Où chacun tronne du profit, 

Que contient en joy [Ans doubt Ane 
La moindre part de quinte. eſjance. 
Premier furent ſimples notez, 


lirez des En leurs [hheres elements tels 


EIGIRENTS 


Si eft l'air proprement bunoidie 
Aphropriement le ſen l'aydez 
Et l'en eft froide proptement, . 
Et bumide aphroprieanent, . 
Sue de l'air elle prenx y peſche: . 
La terrs proprement eſt ſeiche, 
Aphrohriement froide elle eff 
SIyelle prenx de l'eau:ſi faiét pref : 
An feu de ſu grande. ſiccité, 
ACale comme je t'ay recit é 


Le, fex of véble ép [ur tout maiſtre, -. 


 Eteſt eanſe de ſaire naiſires, 


Par [3 chaleNr, Êr donner vie. . 


Has. - 


er 


C EE 


4 


| 


xs 
AL LALCH, RRRK-ANT, 
Fais |! faat-il que ie rte die, 
Qu'il n'eſt nul.elemwent ai} 


Qui penſt agir [ans le paſſif 


Coyune le feu en l'air agif, 
Auſſi l'air ſur lean reagilf 
Ex lean agiſi en 1 air @ teyre,- 


Quand le ſen Veut eſmonnoir guerre, . 
 Oreſf terre mere > -nonirrice. 


De tante: choſes,» tutrice, 

Ce que [ous le ciel pourrir... 

S; elle eufante vonurrira,.. 

Ce quechalenur Iny met Ah Uentres. 
Et ng- ceſſe infgques at cevtre» 


 Iucoſſaument. Ke gonnerner. 


Dont viennent generations: - 


Tant 9" #"bonûia Dien hbanorer: . 
OH 8 donné. telle-puifance, . 
Que ie fais à Ia quints-eſſence» . 
Radire totes les quatre .arriere: -. 
Lorys ſe di matiere promiere.». 
Meſlee geueralemeut>. 

Ex par tout chacux. elemenñ, - 

Par on art ſais rednéiiovs …. 


Mais les eîheres renennes 


 Sopt en ja maſſe contennés, 


jf 


Ponrce cil qui reduire "ueyt4. 
Les element ucertes 51 peut . 


Eg la matiere primeraine, 


Saut ey quelqu 6 labeur 6 beine- 


EL. 


Aû1ons 


êe paſhôs 
des ele- 
TGS, 


AI, Ds. 
chaleur 
que êec, . 
AI, Ge- 


BéT6T, . 


Reduâion . 
des c<cie- 
ments en . 
premiere. 
natiere, 


ALrere-.. À 
Hués; 


Qi 


LES REMONST, DE NAT. 
Qu'il ſrenſt prendre @ je dent tuer: 
Car en moy eſt de tran ſimher 
Lenreihece Gr'ienurs elemonts. 

Si FN ais aHtremehiaf ments. ” 
Tu ne [Faurois,quant à ſubſtance, 
Aphbroprier propre infinence, 

N'y en rien proportionner 

Les elements 10n leur donner 

Ls forme, ſelon le merite. | 

Que la matiere bien merite. 

C'eſt moy qui [orme creature, 
Et donne matiere @ natüre: 

Te fais par mes ſecrets celefies ! 
Ounres parfaites @n hoyneſies. 
Dont anctens U0yAnS5 65 oracles; 
Les ont iugez quaſ! nuiracles, 
Comme il aptert en l'elixirs 
Dont tant de biens on voir äſſir. 
Car les vertus @ quuiitez | 
Qu'il ba ie les ay imitez: 
Ny onequies xu1 «rt mechayique. 
N'eut le ſranoir où ja praëique; 
D'auoir multiplications 
Et ſitres-nobles aëtions. :-* 
. Se doit l'homme prudent @ ſite 
 Conſiderer que rel courage, | 
Tels vertu, telle ſcience * 
Ne ſe pent [ans l'intelligence 
Des eorfs celeftes,/4 ſin duire, 


L'elixir, 


| K& LALCHH ERRANT-. ZF 
Et [ans leur puiſſance conduire: 
. Antrement ſerait abuſer. : 
Qui vondroit [ans moy ey Uſer, 
Où prendroit il.jon ivfinence, 
Pour infuſer telle [ubfiancet 
Comme feroit la mixtion, 
Et la “vraye- proporhon 
. Des Elemensè pui n'y a ſigne, 
Comme bien le dié} Anicennez. 

» Ex jou Deviribus cordi, 

AN denxieſme : “uoiey ſes difs: 
 Pinons tant que Uiure pourrons, 
Telle œuure entendre ve ſranrons 

Comme de proportionner 
Rlemeyts cé mixtioynyer, NE 
Ainſi le dift:bien m'en ſnunient: 
Jamais nul bomme n'y a duient- 
C'zff un ſecret à moy doyuné, 
Qui n'eff à l'homme abandonné: 
Cay par mes Vertus [outent fais 
. ve imperfaiédz denienneyt parfaiëiz. Nature 
. Soit “un metal on corps bumain, QONNS 
Te le parfais x rends toux [aim lanréz- 
Je fais temperance infuſer, 
Ex les quatre [ymbokiſer: 
Des contraires je [ais geuoras. - 
Of lamais id n'y à Ai{cords., 
C'ef Ia belle chaine dore, 
Ques j'a. cireniant dexoret- 


; LES REMONSTs; DE RAT. 

Pay mes Ueytus celeſtielles, . 

Ex leurs formes [ubſiantielles, 

Tellement @p | bien {y œuure. 

Que touf mon pouuoir [e de /[eœ tte» 

Voire | yoble 6 | pajai@, | 

Que d'homme ne ſerait point fait 

Sans moy,|u05 mon art. © /FAHoito 

Quelque boy ſens qu'il ſfeut noir. 
Pien çAz toy) qi dy ſFanoir 10H; 

Ex qué entens venir à bout» 

De ma ſcience tant notable, 

Diſant » ie feray l'or portable 

Pay fen de charbon ,\baing marie» 

En mes ſonrnenux:Sninéte marie! 

Le w'eſhbabis de ton erreur: ES 

Par ta foy n'as-#H point d'horresr, 

En conſiderant mes oxuurages, 

Et voyant cuire tels brenuapes 

Dedans tes vaiſſeaux > phioles, 

Plus creuſes que ne [ont Violes, 

Da temps perds dp des deſhenſes? 

Je ne ſay moy À quoy tx penſés 

Mon fils : aye pitié de toy 

Te te ſupplie pevſe à moy. 

Entends bien ce que te divay; 

Car de ri en je ne mentiray. 
Regarde Un pet, 6/contes or 

Et tu VU erras bien comme l'or, 


Qui eff | noble Gr bhrecieuxz 


a 


A prins 


» » 1 
|] 
" ata dient -s.i, Meu IE ee ONE Ÿ 1 


A L'ALOCH, ERRART° 

A prins [à belle forme és cieux, 
Et [à bonne matiere en terre: 
S5 fait la belle gene @ pierre, 
Comme Rubis 6% Dyamaytz., 

Tout [e fait des quatre elements, 
Quant matiere: quant à ſorme. 
Le ciel ls qualiré ivforme -. . 
En l'element ja contenué, 

Pay qu ja jorme eſf deneytic» 
Noble par depuration 

Et loyg temps en pevfeétion, 

Et tontesfoistelle 'hobleſe, | 
Comme d'or 6 d'autre richeſſe, 

Se fuit par moy,j'en ſuis l'onuuriere: 
Nui bomwme n'en [rait la maiiere, 
Etlentendantſ! ne [ranrait 

Dire comment il [je feroit, 

Ne quelle propeytion prend» 

Des elemens,ny bien entendre.» 


Combien de feu, d'#ir,d'ean 9 terre. 


Sy eſt requis, ny où des querre, 
Ne bien meſler aucun contraire, 


34 


Non plues que los ſubſiances gttraire:" 


Ny donner telles ipfinences 

Qu'il connient à xelles eſevces, 

Seulement [| faire "vouloir. 

Da ſeron plomb,il ne [ranuroit: 

Non bas lx choſe que [ot woindrez 

mwa homme n'y ſeent 0E 
+ 


TRS. REMONSE» DE. NAT 
Comme doncques fera-il Tor, 
85] ne me robbe won threjon. 
Ce n'eſt au pounoir de [on art. 
Et | le di, c'ef un coquarts 
Tenten par. [on.art mechanigne. 
TI faux qu'il ſache mwa prañique-” 
Laquelié eft naturelle, en joue 
Et que ne [ſe fait de main d'hommes 
Or dovquenſi l'or ef fi bou 
Et [+ faiët [aus fen de-chbarbow. 
Et s'il eft | noble tenus 
Sue ſur tous e/} Je mieux Ueni 
Er Er que chacun en fai thbreſer,. 
Tan Les bumins eſtiment l'on. 
Toutefois id ne gariſi wi 
| Les metaux, ny ls ladreriez 
Ny ne fit trawſmwutation. 
Des mwektAux en purfettion 
De Fn or) ne n'eſt ſi notable» 


De faire vorre malitable, 


Pertus. de Gomme ſaiñ Js tres-nable pierre 
\ Perte Des Philo/ophes,qu op doibt querrn 
uale, S5 9/t lorque SAX mel HX; fait 


Par moy le plus mobile & parfait, 


1 
| Ainſi donce,ſi FU NE ſeaü ſaire 
1/ Py peu de plomb,à l'exemplaire» 
De roy, où quelque petit graim 
On de quelque herbe "un tout ſeul briw 


Q, encor. moins fuire dn ſet> 
O08 j GUN, 


A LALCH. ERRANT . 
:Tomment te veux th eſchanfes 
 Aſairece qui eſt plus yoble, | 
Et dont on fait ducat 6 nobles 
Et f! th disie ne veux mie» 

Faire l'or,mmais bien l' Alehbymie;, 

Le reſhboys à toy .-non /ſFanant, 

Due fn es plus fol que denant, 

N 45-f entendn que !'ay dit 

Que mon ſecret l'eft interdits 

Car ce que [je fait par nature, 

Ne ſe [aid point par creature, 

Et qué plus ef ſt ler i'ay fai 

De jept metaux je plus parfié, 

Ce que tu ne [Faurols entevaire 

Comment oſes-tu entreprendre 

De vouloir faire par tels faiës 
Ce que parfaiët les imparfait 

Eten qui i'ay mis la puiſſance 

De tranſmuer tonte l'eſſence 

" Des metanux,en bon ép fin or, 

Et ce que.tie tiens en threſoy 

Le plus ber que Dien w'a donnés 

Or es-tu bien deſordonné, 

S/ EN ne cognoû gp entends 

Que ce baut bien, où tn pret ends 

En tant qui tonche à creature, 

EN le grand ſecret de nature, 

Soit en wet al, pierre, berbe où beſte, 

Qui deſcend de-verin celeſte. 

E z 


33 


LES REMONST., DR NAT, 
Bien il y pert:ear il guariſi 
L'homme de toux maux: nourriſi. 
Il parfait metaux imparſaiéis 
Par [es uertws 6 bautains faiéis 


Que !'y mets par mon grand ſFanoir, 


Et du threſoy de man anoir. 
S'il ef donc | barfaië on [oÿ 
Qu'il n'en eft un pareil,dés no 
S'il ne fault que telle ſcience 
Pienne de baulte intelligence: 
Fen que ni! pe [cait faire l'or, 
Ex que ceftuy eft le tkbreſor 
Des thre ſors, "uoire incomparablet 
C'eſt un erreur irrepavablez: 
Car ſi fa ne PEUX portey dix 
Ef veux porter cent, de tenis . 
Que rx re tue cœur @ corps 
Ce faiſant: ſFache ces eſſorts, . 
Moy fils , c'eſt toute ma ſclence, 
Mon baut ſratoir, y ms puiſſances 
ne je prens és cieux ſimplement; 
Lt le fimple de l'element: 
C'ef vue eſſence primitiue. 
Ef qiiinte en l'elementatine, 
Que ie ſais par rednédions, 
Tar temps 6 circulations 
… Conneytiſſant le bas en banlt, 
Froid y [ee en bumide 6 chault, 
Ln çon/ſernqut pierre Gr metal 


D 0 M US 
Æ a vdi. "tu La Sg vue. rai a od err. À 
On M OE ne EE 


Sons 


SS. . 


À LARCH, ERRANT- 36 

Sors [on humide radical. 
C'eſt par je mouuement des cieux: 5 
Tant jont nobles @ precieux, | |. 
Et /rachbes que les elements 
Ont des cieux leyrs gonnernemens, 
Obeiſans par contenance, 
Elemens à leur infinence, 
Er plus ef pure ma matiere, 
Plus ſuis par les cieux grande onuriere. 

Cuides rù que ſis ton fonryeaftz 
OH [ont mis ta terre ê ton et, 
Et que par ton fes 6 chaleur, 
Parts blanche on ronge couleur ! 
Tu face de moy Lon plaiſir. 
Pour paruenir à ton deſir 
Cnides-tn les cieux efmognoir 
Et leurs infiuencet anoir, 
Pour infuſer dedans tes drogues? 
Cuides-tn que ce ſeyent des orgues; 
Qu'on fai chanter à tons les dois? 
C'eſf trop cuider en ton lonrdoss. 
Ne ſrals-tu bien qu'4n monnement 
Des cieux ef “un eyntendemeyntz 
Sus ba pa bas inteliigence, 
Ex qui fai, par [jon IE 
A toutes choſes anoireſirez 

Cyte prie Voxloir coguoiſire.» 
ue bautes choſes de haut lien 
Procedent de moy, de par EE 


LES . REMONST DFE NAT. 
Et we cuéde qu 4rt manuel 
Soit | parfaiét que naturel: 
Car ſon ſens eff trop nud dr linge: 


. Si me contrefuit comme “UN ſinge. 


Denſe-#h que pour diſiiller, 

Où pour diſſoudre, gb congeler 

De ta matiere eu toy Uaéſj°nn, 
Où pour tires de l'huile l'eau, 
boit que belle gp claire la "voyes 
Que rx en/ſnyues bien ma "voye? 
Hon fds, tn es trop abu/€: 

Cary quand Lon temps auras U/é 
À ſaire-tous les meſlemens, 

Et [eparer les elemen, | 

Ton buile,ton eau + ta terre, 
Tx 3'4s rien faiéd,certes tn erre. 
SFaIé-fl poNrquOY? car fa mAIiere 
Ne /Fauroix demne beure entiere 


 Souſlenir du fou ja chaleur: 


Tant «À de petite valeur: 
Toute s'en jrs en fumes, 
Onex feu ſera con/jammes 


Mais js matiere dequoy !'œAhre: 


Eſt infaillible À tonte eîbrenne, 
Quelque feu ardant que ce ſoit: 
-Ains dn ſex ront [ox bien teçoit, 
Ex 3 -viene l'eau de ſeiche ſouche, 
Que rien ne moiäile qu'elle roncbe, 
NY ne en “vole, y recale, 


A L'ALCH. ERRANT. 37 
Ne ſn huile iamais ne braſle: 
Tant [ont mes elemens parfaits, 
Ainſi n'eſi de ce que tu fair: 
Huſſi n'eſt-ce pas ton office | 
- De manier mon artifice. 
Pour concluſion .ie te dü, 
Si fu Veux bien noter mes dis, 
Ie ne te ‘veux point. abuſer, 
Hue tune ſFanrois ÉE 

Par ton feu artiſieie 
Ls grand cbaleur que vient dn ciel: 
Ny par ton en buyle,> terre. 

Tune ſfaurois mariers acquorre 

… ne peut recenuoir inſiuence, 
Pour luy donner telle ſubſtance. 
C'e/ don de Dien, donné és cieux 
Aux elements à qui mieux mieux 
Coxſerné en Is ſimple eſſence. 
onf BAT que moy n'a cognoiſſayce, 
Fors homme, qui en moy je fe, 
Et qui [Fait bien Philoſophie. 
Mon fis, ie ne diray qu'un mot: | 
Ce [rait le createur qui m'of i A 
C'eſt que l'œunre ſe fai entiers |. 
} 
f 


D'une ſeule > vile matiere NE 
de ja pier- 
Homogenee, en ſeul vaiſſeau re DIE 


Bien clos € en Un ſen! ſonrnean, 
En /[0y contient qui la payſ ait. 
Et par [enl regime je [aidt. 

= 


NA 


+ 


ber 


LES REMONST. DE NAT, 
Oy voy {8 generation 
De l'homme @> [4 perfeios, 
On tour mon [ens y abandonnsz 
Et le [rauoir que Dien me donne: 
Car faire [ra d'Une matiere.» 
De lhom- L'eibece bumaine non entiere.» 
me voyez Je forme le corps [enlementh 
le feuil. 33, poire [| tres- ſubtilement, 
Que Piaton, anſ]! Ariſtote.» 
Niyentendirent iamais note, 
Ie fais 05 durs , dents à macher, 
Le foye mol, aſi ja chair, 
Les nerf; froids, le ceruean hume, 
Le cœur chaud, où Dien vie mei, 
Les boyaux. x toutes les veines, 
 Arteres de ronge [ang pleines, 
 Briehile tour d'un [enl vif argent 
Ma{culin [oulphbre tres- agent, 
Fais un jen] vaiſſeau maternelz 
Douk le vontre.en. ef je faure. 
Pray ef que l'homme par [on arc» 
M'ayde fort, quand en chaleur ard, 
En inf H/ant en la matrice.» 
La matiere qu'y eff propire: 
Mais autre choſe n'y ſfait ſaire. 
Ainſi ef-il de ton ffaire: 
Car qui [rait matiere chozfr, 
Telle que l'œunure en ba deſir 
Bien prepares en ‘un vaibean 
; Fort 


K& LALOH. ERRANT,- 3f 


Fort clo; dedans [os fourneau 
Le tout fonurny,plres ye difere. 
Car toy 6 moy denons parſaire: 
Ponrnen que chaleur tu Inuy donnez 
Comme Philoſophies ordonne. 
Car 14 giſt tont:ie t'en adniſe. 
Pourtant faut bien que tu y.uiſe; 
En ſen que l'on it ehjeſis, 
Depſis, Pepanſis, opteſis. ; 
Fon naturel contre naitre, j 
Non naturel, > [Ans arſute, 0 
Fen chanuld r ſee, bumwide @ frit. 
Penſez y db le fais adroit, | 
Sans matiere QG [ans propre ſe» 
Tuy'entrerai iamais en ie, 
Ea matiere ie [x te donne: 
La forme faut que ta l'oydonne, 
Je ne dis pas [ubſtantiale, 
Ny Avsſſi forme accident aie: 
Mais forme de faire -oaiſſean, 
Et de bien former tan ſonurnean. 
Fais par rAi/[n ce qu'eſt propicez" ., 
Et har naturel artifice. | 
Ayde moy » Gr je Hayderay: 
Comme tu ferasiie ſeray: 
Ainf que iiay fait à mes fils! 
Dont ils ont repeu les proufits: 
A canſe que [ans Uittiheres 
Ont enſu)1Ai 6 tite 0 bers, 


Obeifans 


La: Pierre 
Phlo. ei! 
faiëte paz 
nature 
äârt, 


Feu, 


C'eſt à di- 
TE <cha- 
leur çcon- 
uenable 
à faire 
bouillir, 


 higerer, 


mMeirir, 
fe rofiir. 
Arilto. à 
4.des mme 
teor. faié 
INENtION 
de ces 4 
eſpeces 
de cha 
eur. 


LES REMONST. DE KAT. 
Obeyſan, à mes eommands. 
Comme ty peux Veoir és Romans 
De lean de Meug qui birx m'apprekAe, 
Et tant les [oph:tiezrerenne; |, 
8é fai Villte.neu!ue , @ Raimon, 
ui en font un notable [ermom, 


Br Morien le bon Romain, . …. . 


Qué [agement y miſt la main: 
Si ft Hermes,qu'on nomme perez 
À qui gncun ne [je compare: 
Geber Philoſophe fubril, 
A bien vfé de mon oufil, 
Œt tant 4 eſcript de beaux dis, 
Et d'autres, plus que je ne dis, 
De ceſte tres-noble [cience: 
Leſquels ont par experience 
Prouné que l'art eſt veritable, 
Et la vertu grande @ loviabls; 
Tant de gens de bien l'ovut fronnre, 
us Veritable l'ont pronunee 
Dont ie me tais pour abreger. 

Or moy his, #. tn Veux ſèrger 
Ex commencer œuure ſ! noble, 
TI ne te faut ducat ny noble 
Au moins en grande quantité: 
SAN que [ſois en liberté, 
Er en liens qui re ſort propice, 
Que nu! ſache +on artifics. 
Brepare 4 droi bien ta matiere 

| Toute 


A LALEUH, ERRANT, 
Toute [enle miſe en poudriereo 
Zn ſeul uaiſean, aer [on eau) 
Bien cloſe, @ dedans [on fourneau. 
Pay un regime ſoit menec» 
Done chaleur bien attremwpee,. 
Laquelle fera l'adion: 
Er froid Ix putrefadion: 
Car pour grande frigidité. 

« Ne /rauroit tant la ſiccité 

… - Reſiſter contre tel agent, 

. Que ye ſoit. toff Je uif argent, 

…. Par connexion ordonne, 

| Fai un ſubie homogenee 
Reduit e premiere matiere. 

Soie ton intention entiere. 
D'enſuiure ta mere nature: 
» Hue raiſon ſoit ts yonurniture:. 
Ta guide [oit Philoſophie. 
Et -ſitn le fais, ie Taſſe» 
Tn auras matiere @ moyen 
De parvenir #ce baux bien. 
Bt de choje qui bien pen confie. 
Tu onurerai mais que tu gonſie.… 
Fes principes. Voy comme {'onurez. 

. -Regarde l'Arifiote.è onuure.… 

Le tiers y quart des metheores: 
Aphrens Phyſique, Ê voy eycores 
Le linre de generation, 

Au(ſi eelny de corruptioyw. 


a 


Alias 


COIN 


tion, - 


Tue + e-carte leſen. qe” M rl EE EE 


Nr D ue 1. 


+ 4 x 
PE re UP EE ST 


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T7 rr rue rrurenbut ie Tur. él 


ES 
-— 


NE TE OE ERE NE =S ile 


LES REMONST., DE NAT, 

Le linre du ciel ep dv mande, . 
Où la matiere ef belle y monde, 
Car | tu ne “Uok gh entends, 

Certes mon ls tn perds le temps. 
Et pour mieux [Fanoir les mamieres, 
Pois te faut celuy des minieres. 
Que fit mon gentil fils Albert, 

Sui Favt ſent,6 tant fut expert 
Qu'en ſon temps il me gounernoit, 
Et de mes fais bien ordonyoit: 
Cone il aphert en celuy linre, 

Or doncque , ſitu es delinre, 

Es minieres [onnent lys, 

Et 14 de mes [ſecrets verras 

Que nulle pierre ne 5 engendre 
Que Aes elements par [on genre, | 

Appreus , aphrens à me cagnoiſe 

Premier que de te nommer maiſire., 
Sysis 0ÿ, qui [us were BAC 
Ss laquelle n'eſf creature, 

Qué peuſt eftre,ny prendre efence, 
Vegeter,monter en croiſſayce, 

Ny avoir ame [enſitine.%» 


Sans ciel gp l'elementatine. 


Ex pour cognoifire els efeés, 
Ilte connient porter le fſaixz 
D'eſindier dp travailles. 

En B/iloſophe gp -vetiler, 

E# ſitu [Fais tant par [24 us 


Que 


= 


|] 
« 
D A EE 


A L'ALCH., ERRANT. 
ue tu cognoiſſes les vertus 
Des cienux,6è leurs grands gédionss 
Des elemevts les paſions, 


Et parquoy ils [ont ſuſceptibles: 


Et d'engeadrer,, 


"% 


lui ſont les uoyens coxnertibles: 
Et qui ef cauſe dg pourris, 
M. NOHPYIF: 
De leur eſſence @ /[ubſtance, 
Ta auras ae l'art id 
Combien que [ſufit ſenlements 
D'anose un bel entendemontz 
En conſiderant mes ouvrages; 


40 


Ma n'ont pas eux totes clers  [ager: 


Ce don de Dien par leur ſcience: 
Ans ceux de bonne conſcience, 
Sei m'ont ſuinie guec Raijoy, 
L'ont enëé par longue [aiſon, 

Ey ayant patience bonne, 
Aitendans le temps que {'ordonne., 
Fais doncques ce que te dis. ox, 

Si ty Veux anoir le thbrèſor 


* Sy ôns eu les Urays Phyſiciens, 
Et Philo ſaphes anciens, : 


C'eft le threſor > Ia nicheſe, 
De plus grand vertu dp yobleſſe» 


Que puüs les cieux inſques en terre, 


Par art l'homme pourroit acquerre. 
C'eſf un moyen entre Mercure» 
Ex metal Tue ie prens en eure: 


| 


Ek 


LES REMONST. DPE NAT. 
La: pierre Et har ton art, @ 08. [FaHoitz 
AE Parſai ſons “un |! noble auoir. 
nurure & Cf le fin Gr bon or potable, 
Art, L'humtde radical notable, 
C'eſt ſonneraine medecinez + 
Comme Salomon. le deſigne, -…. 
En [on linure bie autenifhue» 
Que lon d'Æ Fecleſiaftique: 
Ex là kn trouneras le tilireo 
An trente-buiéhieſme chapitre: 
‘ Dien ja crea:en terre ef prije: 
L'homme prudent ne ja dejſhréſe. 
Il lx miſe dans mes ſecrets: 
Et ls donne aux [ages @ diſcrets. 
Cone | Combien qu'ils [ont maints draft. | 
les mo- Ex qué ſe cuident grands doétenrs. 
QUEUTS Ey pres-bante Theologie, 
Sans la baſe Philoſophie, 
Qui en font par out reur riſes: 
Des medecins eſt deiîfriſee, 
ns ſe mocquent de | Alchbymwte, 
Las ils ne me cognoiſent mie. 
Et n'ont pas fut de l'arr eſhreune. 
Gomme Auixenne, > Ville-nen ſue; . 
Et pluſieurs grands Phyficiens, 
… Bons Medecins tres-anciens, 
Tel s'en moque qui n'éft pas [geo 
Et qui ns bas Ven le paſſage 
Sue bonz Medecins ont pallez, 


j 


A L'ALCH. PRRANT. 

Les moqueurs n'ont pas [ceu aſex. 

Pour cagnoifire telle racine 

Bt tant lobable medecine, 

Hue guarik tonte. mwalgaie, 

Et qui la, lamas ne-mendie, 

Bien «ſi benuren/e la perſonne 

+ qui Dieu temps (@ Uie donne 

De parueyir 4ce baux bien, 

Et po/é qu'il [ſoit ancien: 

Car Geber diK, que vieux eſtoient.; 
Les philoſophes qui l'anoyent» 

Das tontesfouw ex leurs "vieux jours 
Hs ioniſſoyent de leurs amours, 

Et qué la poſſède, largeſe 
De +ous biens ba, @ grand'richeſe, 
Seulement d'uns once op d'un grain 
Touſiours eſt riche, @p rouſionurs ſain. 
En fin [6 meurt lx creature, 

De Dieu contente > de Nature: 
C'eſt medecine cordiale, 

Er reivéenre plus qu'aureale, 

C'eſt Telixir, L'eau de vie, 

En quit tonte œunre eſ} aſſounie. 
C'efi l'argent "vif le jonphbre gp l'or, 
Qué eſt caché en mon theſor. 

C'eſi le bel buyle incombyftible, : 

Er le jel blancfix we fuſible, 
C'eſ la pierre des Philoſophes, 

Qué eff faiéte de pues eſtoſfes: 4 


AT 


EE mue rn A os 
ES É LA 


M 


LEs REÉNMNUNI5Lo LE NL 
La pierre Ny bur aucune genitureo 
Philo. eſt Trouver ſe peut que par nature» 
ii Fi Et par art de /éanuoir humain 
gr. Ul adminiſtre de [à main. 
Je ie te dis:le je t'anoncez 
Et bardiment ie le prononce, 
Que [ans moy qui. fonruis matierez 
Tune ferus onc œuure entiere: 
Et /[ans toy, qui ſers 6 miniſirez. 
Ie ne peux ſenle l'œenne tiſîire. 
Maüs par Loy r moyzie t'aſeure 
Que tu auras l'æunre en pen d'heure, 
Laiſſe ſonufieurs,r ſopbiftiques. 
Et leurs œuures Diaboliques. 


A Laiſſe fourneaux, vaiſleaux diners 


jes errans 


A Ichyrai- De ces ſofleurs faux @ berner; . , ) 


cs.| |. Je te prie tout en premier, 
Laiſſe leur chaleur de fumier. 
Ce vof profitable ny bon: 
Non plus que leur feu de charbm 
Laiſſe wetanx @ atrameys: 
Tranſimué les quatre elemwens 
Sors Une eihece tranſmuable, 
Qu'eſt ls matiere tres-xotablic.+ 
Tar Philoſophes deſignee,. 
Et des ignares pen priſe, 
Seb lsb le à l'or eft par ſubſtance; 
Ex diſomblable par eſſence, 
Les elemeys éonnertiras, 


et 


Me ru 


… mmm" : 


| A L'ALCH, ERRANT, 4T 
E; ce que tn quiers troanerns, 
T'entends que les bas tn ſublimes, 
Ex que les pants tn falſe infimes. 

Tu hrendras donc.ce Uif argent. 
Mixte en jon jonlphre treſagent, 


"Ex mtv tout en ſent "vaiſſeau . 


Bien clos, dedans "un [eul fonrnean, 
Qui ſera au tiers inbumé: 
Garde qu'il ne [oit eyfumé: 


Sur Un feu de Phihoſbphie. 


Faü ainſi y en moy te fie: 
Laiſſe dongues tonte autre eſecez 


 Jeten ſupplie mon fils, laiſe, 
Et ye prens fors celle matiere.» 


[L 


Done je commence la miniere, 
Pins ne t'en dis:mais ie te inre 
Adon Dien, qu'il faut ſiinre vaiture, 


F à 


Des faigs Te premier, le monde je nomme: 


de nature, 


OO R 


LA- RESPONCE 
DE L'ALCHYMISTE,) 
à Nature. 


Comme l'arnite honteux & doux 
Eſt deuant Nature à enoux, 
Demandant pardon humblement 
Er ja mecciant grandement. 


L'ALCHYMISTE. 


MM re douce mere Nature 
Y) La pins payſaitle creature 
NA 0 PA nue Dieu crea apres les Anges 


LL HO 1e Vous réds hbôneureiy lonäges, 
Que “vons eftos mere ép maiſtreſſe 
Gonnernante du macroëôſme, 
Qui fut creë pour microcoſive, 


Pons [ſufies tant eſes habile, 
Miſe bant an premier mobile, 
Qu'anuec le doigt o98s remnie 

Et du pied à bas tranſivuex, 

Les elemens, ſoit paix on guerre. 


Et fi rie Grec, c'ef l'homme. 


Iw/ſques 


A 


à NATVRE. 
luſques a centre de [ja terre 
Ex le tout par commandement 
De uoſire waiſire , inceſſamment 
En fai/Ant generations; 
Et Ni treſrrandes aétions: 
Par "U05 awtres intelligences, 
Ft non corruptibles ſubſtances 
Des cieux ,eſloilles @ pianettes : 
Dont [e forment dez choſes nettes 


" Quel'on voues doit parront clamer 


Mere > Mazſireſſe @ bien aimer, 
Ile confeſſe ma cherè Dame, 


One rien Uinant ne "Uit [Ans A6) . 


Et ce qui ef à efence, 

Piet de vous dp “uoſtre puiſſance, 
T'entens [ſous le ponnoir dopné 

De Dien,quii vous fut ordoyuné. 
Te Cognos que “Uones goNnerneL 


Tonte la mae , © demenex 


La matiere des elemens 
Tores deſſous Uos commandemens: 
Cay A'enux Ugies prenez ja matiere 


Et des cienx ls forme premiere : 


Combien que premies [oit confuſe 
Celle matiere , non diffu/e 

Tant qu'elle [oit qualfiee, 

Et puis par Uoxes ſheciſee 

Lors prend forme ſubſtantiale, 
Ex puis viſible gcéident ale, IN 


.44 


Deprer 
des choſes 
n :turelies, 


L'homme 
Voyez au 
f. 32. 


L'ame hu- 
NAINE, 


RÉÈÉSPONSE DE LALCH. 
Dame, tant Uotes efes bien [üge, 
Que "vayes [ailes tout onnrage 
Par “uos vertus celeſiieles, 
Et “vos formes tre aélueles 
Ey | parfait èr |! bon ordre, 
Que nul Uinant n'Y [caureit mordre, 
Je régarde Dame boyvree, 
Que Dien Uoues à tant decoyee, 
Qu'il à mis pour tones les humains 
Ce qu'il leur ſant entre vos mains. 
Quatre degre par Uohes |iſt maiſire : 
Dont le premier | n'a ſors qu'efire, | 
Que ſont les pierres @ metaux : 
Le ſecond,/onxt les Uegetaux, 
Gui ont aſîre, > Uegetatine: 
Le tiers, | ef la ſjenſitine: 
Comme beſtes, oyſeaux » po/fjonS » 
Qui ont trois diner ſes façons: 
Le quart fiſt en noble degré, 
Ainſi qu'il lay pleut, à jon gré, 
Plus parfais de tons ;: ce ſuſf l'homme, 
Qui tros degrez en luy con/omme: 
Mats plres que vous, ma chere Dame, 
Fit lors quand'il luy danns l'ame, 
Belle , ep d'immortale [ubiiance, 
Oynee d'intelligence, 
Er [ans nulles dimenſions, 
N'eftant [ubieëte. aux paſſioys 
De noſire corps, qu'ef limitée 


Maÿ . 


À NATYRE 4.4. 
Mas la fai jen ſualiré 
Tourner à mal > à peché 
Par le corps, qué eff entaché |  Séſuali,. 
De volupté deſordonyee, 
. Dont bies ſonnent ef condamnee, 
Sigrace n'y ef impartie, 
tee de Dien -uient , plus en hartie 
Pour la vobleſe de cefte ame, | 
Hue pour le corps. Or doncques, Dame, 
: Ta prauA” perfetiion de l'homme 
N'eſt pas de votes: Mats ainſi comme 
L'anex dit à Is verité, 
…. Pouces ne foygez l'humanité: 
Mas au Uaiſſean qui ef humaie, 
Ante que "Uous n'y mer ja mai, 
‘Que ef la pla parfaiteeſſence- 
 -De-ugfire œunre y grande puiſſance. 
Sans mentir c'eſt pour aduoñer 
Sean A on Veut bien coyſiderer 
Comme nos corps [ont diniſes, 
Et fi tres-bien organiſex. 
Tellement que par "un obuei, 
Sui ef le corps, tant eſt ſubies 
À ja volants, que quaud vent, | La yol5te 
Py chacun des membres s'eſment: 
Combien que Volonté n'eſt pas 
De vous, ny de vofire compas 
Toutesfoi € eſt grande merneille 
Hue cs corps pour l'ame A 
ri M 


Le cors 


RESPONSE DE L'ALC 
Comme ſubieët: G tel deut efſire: 


His biex [ſonnent à] eft le mwaiſtrs 


Mait il w'eſt pas par [a nobleſſe, 


Mais par le pecbé que l'ame bleſſe 


Les mon-= 
res n4- 
turels, 


Ox done xe “uots eſbabiſex, 
Si ce que tanx bien tapiſex, 


Et tenez plus parfaiélic'eſt l'hommes 


E/t-contéaire à ſ noble forme 


Comme l'ame: 6 4114 tant Uarie-+ 
Contre raiſon. Soyez mari 
Seulement Ae "U05 artifices ; 

Ex 500 de nos {antes @ Vicés. 
Potes me ſime H'akeL-"U0MN penſé a 
E+ bien [ounent ENCOIMMIENCÉ, 


 : 


Cnidant vofire œuure eftre bien faiës » 


Qu'eu la fin efioit contrefalèle ! 
Eſt ce faute d'evtendement 
ON ne ponHez autrement à 
Dame, qu'il me [oit pardonné 
Si ie ſuistrop abandonné 
De parler [ux voitre ſcience, 
Je le pres en ma conſcienes 


Que ce x'efi pas pour Votes blaſmer x 


Minis ne doutez qu'il m'eſi amer 
De ce que m ANeL AN reprit 

OF JAMAIS N'ANOIS rien abpriS. 
Helas Dame ie "vous aſjeure 


Sue ie pe ſicis jamais Une heute , 


Sans penſer çe hantainbten 


Lequel 


JO MA 


| 
| 
| 


NE Er DA Là | / 


KA NATTRE. +5 

Lequel par “votes jeytens tFeſbien, | 
Où wienx qe ne [ai [0fs alors 
Sue Us ne faiſtés les yccords 
Br les reproches de mes fautes, 
En deciarant cho/es | bantes 
De ce threſor digne x louable. 

Soit en mon lit, [oit en ma table, 
Tyceſammenyt deuaut mes yeux 
Tay ce baut bien tayt precieux, 
Et ne fais que penſer, en ſomme, 
Ouelle watiere, (> quelle forme 


Ie doûs prendre hour commencer, 


Pots m'eſles Uenne tepcer 

Et reprendre foyt aigrement: 
Pource que ne faiz nuil-ment. 
Comme uorés, helas, chere Dame, 
Fous [caués que je pay ny ame. 
Ne /éænoir en woÿ , pour ce faire 
Js ye "Uoues peux que covtreſaire : 
Et ne [caurois pus bonnement. 

En ce noble art ſaire antrement, 
84 “Uons ne 'aidiés bar puiſſance 


De vofire [cauoir @ /ience. 


HMait "vous dies, cr d'des vcis, 
Su + Il homme n appartient [canoir 
Pos grans [eerets @ hbautains faits: 
Comme donc porteray le fais, 

Et comment me purray guider 
Si UN pe we "vonlés gidert f 
f 


La pierre 
Philo! fe 
parfai 
Par nature 
& par àrt 


RESPONSE DE L'ALC HT, 


Pais diéles que vons dois enſuiure 

Te le venx bien ; mais par quel linre? 

L'un dit , brens cecy > cela: 

L'antre Ai, non, laiſſe-le là, 

Leurs mots [ont dineritx obliques 

Et jentences paraboliques. 

En effet par eux ie Uoy bien 

Que iamats je y'en [caray rien, 

Er pourtant 8 Votes {ay recours, 

Pays priant me donnes [econrs, 

Et conſeiller que ie dois faire» 

En ce treſgranA (@p rare affaire, 
Cy demande ma chere Dame, 

Qui de box cœur prie > reclame, 

Dies par vaſtre conſcience, 

En en/ſuiuanxt ooſixe ſcience. 

Oui pourroit dexaler en terre, 

Ee dedans Ix miniere enquerre 

Et chercher par ſubtile cure 

Des metaux le parfait Mercure, 

. Tay tronuné,an moins cil de l'or, 

Gardes [e doit comme un threſor: 

Mais ie doute quand on l'xnroic. 

Qus ja metal ne 5e feroit: 

Et croy qui il n'eſi homme éant [agez 

Hué de faire or [cache l'uſage: 

C'eſf à vous de fire velle œunre: 

Experiment bien Je decœunurs, 

Bt voſire [canoir excellent 


Selon 


EE 


Z LA 
am aw mu. pf 


| À NATYRE, 46 
Selon voſire di, en parlant 
De ls natinité de l'homme. 
Notes Uoyons la maniere camme 
Le Mercure froid + humide 
Appette le joulphre eù [on aide: 
C'eſ un eſherme bomogenee, 
Duquel la creature ef nee 
Apres le labeur terminé, 
Or doncques, ont examiné) 
“Potes rene la prohre maiiere, 
Dropre vaiſſeanipropre miniere, 
Propre lien, @ propre chaleur, 
Pour donner æ forme > couleur, 
Pour pullaler dp donner vie, 
Donx tonte choſe ef aſjonnie, 
Fous cognoiſjez, comme une oHAriere, 


Le merite de ja matiere. Alias. 
Car agent ne prend ao, TE 
Qu'en diihoſee paſſion, ES 
Snbrilement [Fâuez meſler 

Chaud > ſreid, p pus demèſles 


Dn ſec humide, @ du contraireo 

Scanez ja qualité attraire, 

Tranſmuant la premiere forme 

Afin que la matiere informe 

Toyme nonnelle : car l'obieët 

EN par la puiſſarce ſubie 

Que! tonſionrs [onfiient js ſubſayce 

En laits qui fut en puiſſances. - AP 
ES b 


 / 


RESPONSE DE LALCH, 

Or vous ayant ouy bien dire. 
Mats mon parles ne peut [uſhre 
A bien reciter "Ues [entences: 
Et | i'anols “U2s grands potences» 
Pour moy ſoniienir jeurer 617, 
Le parlerois biex proprement. 
Cay {ay entend qu'anez dit, 
Que l'exilir, [ans contredit, 
Des quatre elemens [e commence z 
Contraires puis font alliance: 
Et dites 38 51 faut connertir 
Les elemens.' Sans poiut menti 
Ce veit pas ounrage de main, 
Ny n appartient à larr humain 
De convertir les elemens. 

Mas qui [cauroit par documeys 
Comme la qualité terreitre 
Deus aner | air prendre [on eſire 
Symbols ſer auec froideur, 
Ex ſe connerttr en bumeur, 
Hui ef à dre en [ou contraire ? 
Car { hbhaumeur ne ( “ueut diſtraire 
De lelement froid  bumide, 
Toutefois qu elle à meilleurs ayde 
Du fen,hbar qui e[} anobly 
Tout le compoit. Et | x'onubly 
Que ceſt Un œunure naturel, 
Qui ſe faiét noir,blanc puis vermeil, 
Otros conlenrs [ont enidentes 


A NATYRE, 47 
A tyois elemens re/ſpondentes, 
C'eſt le fen,È Leay, la terre, 
Et lair, qui bien les ſFanroit querre.» 


Puis vous diéles, [ans nulle gloje, ÉE 
Ku ſe fut d'une jenle choſe, de [a pier 
Aun ſeul vaiſſeau, d''une [ubſiance , re Philo! 
Car quatre ne font qu'une eſjevce: 

Dedans ceſt un, ef en effet . i 


Ce qué commence bp qué parſai®, 

Rien ne defaut en [8 Valekr, 

Sinon Un petit de chaleur, 

Que l'homme adminiſtre par cure: 
 Pronoquant ce qu'elle procure, | 
Par voſire art Êr voble [ranoir : NE 
Ext tout ce qu'eſt beſoin à'anoir 

En icelle [enle matiere» , 

Eſt. en perfetiion entiere, 

Qui la commence, @ quil'a Fait 

e- la continue © parfait. 

Geſt tot ainſi comme d'un homme 5 
D'un cheun], d'un graind'“Une pomme. 
Car en l'eſherme retenez, | 
EN forme àd'homme conteuue, |." 
Os,chbair,jangnerfi,poils ſfoues. Js peau 
Sont 1044 en ce pefix tronpen,. 

Ainſi d'un grain, où dè [mence 
Chacun rapporte ſa [embiancei 
D'homme vienx bomme,de fruiii À âe fuit, 
Et de befe, ie #'enſiuit* 
C'eſt - 


RESPONSE DÉ LALCEE, 
C'ef voſtre ordre qui point ne rompt x 
Sui eſt en voſire vaiſſeau rona: 
Porcs vonlez,bar “vouloir loiiable, 
Que chacun face ſon ſemblable. 
. Mais tel ſranoir @ grand ſcience, 
Procedé de la japience, 
De Dieu, 44 vent qu'adnf [oit fai, 
Et vos donna en main ce ſaié, 
Or ſray-ie bien que quand ie [herme 
EN clos dedans le vaiſſeau ferme 
De la femme,mais qu'il ne S'OHAFR;, 
Que plus ne faut que l'homme y ouirez 
Ne 41° 5] adionſie où domine 
Ny choſe grofe ny mené. | 
Plus il ne 5 en faut approcher, . 
Pour onurir,0n clorre,0n toucher 
Car aû Uaiſſean eſt enclos rant» 
Ce qui parſuft inſques au bout. 
Puis diües que tout ainſi eÙ 
De Ja pierre, que tant me plaiſl, 
Et qu'il ne ſant qu'une matiere 
Togte ſeule miſe en ponldriere, 
. Laquelle contient Lair > l'eau 
Et la chaleur en [on vaiſéau, 
Etrout ce qui eſt neceſſaire 
Pour parfouryir ce noble affaire, 
Ny jamais plus toucher n'y [aut; 
 Nyagtre choſe n'y defaut. 
Fors ſeulement y gdionfer 


he [A LA 
a a IM 1 


SL * gs. 


KL NKAITRE 43 

Pn petit ſen pour exciter : 
Ta chaleur,qui eff au compoſt: 
Comme l'eyfant,qué eff en repos 
. Bn ls matrice chaudement, 
Ainſi eſt lT'œnnre proprèment. 

Pui: dies €» Aonnes entendre, 
An moins comme je peux comprendre. 


Qu'en elle ef [a perfettionz. 


Et | nepeut [on ation 

Mettre à fin ‘en |! noble forme, Eæ Pierrs 
Sé l'art bumain ve s'y conforme: Philo. fe 
Tentens art humain par ſcience» fai par 
De Phuloſophièé > prudente, - | & 


Lé Uienne des mains prehbarer 

LA matiere, huis ſeparer | 

… Le ſuperfin, @ Mettre en "verre 

La compoſee © Hmwple terre, 

Qui n'eſ| qu'un anuecques [on eg; 

Et puis bien clorre le vaiſſeau 

Deſſus un fournean bien prohice, 

P'oila tout quant à l'artifice: 

Autre choſe l'homme n'y peut. 

Et face gp die ce qu'il veut. …. 
Mds lors vous qu'en.eſkes l'onnriere : 

A la pondriere, - 


Apres la preparation, ra EE 
Taies la diſſolution, chaud 
Ex /e ſec en ea redniſez, | …… CONUuEr> 
Erin Fes en lmir cohduiſex is tile, 
; EE \ 7 AY 


RESPONSE DE LALCH. 
Par ſublimation celeſie, 


Tant efltes vous ſage 6 boyneſtez 


L'or. 


Ey fin, tonte ſeule vous ſuiéles 

Co que parfait choſes imhbarſaites. 
Et pourtant , madame Natures 

Pos eſes prime geniture 

Qéan4 vous faites les meſlemens 

De tous vos quatre elemens» 

Sui ſont eyſemble par eſlence,, 

Dont nul homme ns cognoiſance- 

Fors Votes : ainſil'ay entend, 

Et cela Uerray en temps des 

Si Dien plai(t,r vous chere dame ; 
Te laile le rémps @ le terme ; 

Reſte de ls matiere anoiy » 

Et de bien entendre G@ |canoir | 

Comment eſt tanx noble @ ſi bonn » 

Et comment telle vert donne 

Si grands rhreſors @ fi barfaiëis 

Qu'elle parfui® les imparfaits. 
Madame ie [ray bien que Tor 

Ef des mihieres le thbreſor. 

-Toutesfois n'a forme py mAH 1 


Quy ait puiſſance [| entiers 


De paſſer [a perjeélion. 


Car il n'a |, grande aélion | 
De pounoir plus que ſay parſairez 


Quelque art que l'homme y puiſe ſaire. 


Ex qui me Vvondroit oppoſer 


avi! | 


J 


3. 


! 
| 


M 


A NATYRE, 49 
Oui le favdroit deſcompoſer 


‘ Et lereduire en vif argent 


C] ſerozt folo>, Fen 

De bon ſens ; > de bon ſianour: 
Pen qu'il ne peut de Por auoirs 
Luy eflant en [à propre eſſences 
Plus de verts > grand! puiſance. 
Ou! penſe donc l'homme eſpbronuer: 


Ah moins pt lon ne pent trouner - 


An tot ; ſinon ce qui y eſt 
C'eſt abus. Mais voicy que c'eſt: 
Toux leur fant aſie produire, 
TI diſent qu'A conmient reduire 


Parleur art ex ſczence arriere 


Ce corbhs en premiere matiere: 


Mal certes ; dame ; 1e lé bien, 


Cay fane mi'anex aphrins 

Oue rednélionne ſe fauëét 

De choſes que vous ayex fut, 

En eſpece; où indiuidue, 

S'elle n'eſt premier corrompue, 

Encore apres corruptzon 

Ne ſe faxél generation 

De ſemblable eſpece, où Sengendre, 

S'u1 ne retonrne en celuy geme. " . 
Et fi dy plus ; que l'or deïlrure. 

Alveſt pas chemin de le conitruire: 

NY Lama homme ne ſaura" * 


Refaire or quand deſſaitl l'auras. , | 


€ buen, 


RESDONSE DÉ L'ALcGM. 


Tentens defatël preſuppoſe 


C'eſt 4 ri decompoſé . 
ws eſt choſe" treſdufhicile. 

TE fandroit AN 

Poſe qu'on le muſtbien en pouldre: 
Mas de cmsder tant le diſJonldre 

On'on ſeparaſt les meſlements 

One vous feiäles des elements 

En [4 prenuere nuxtion; 


Certes c'eſt vne queilion 


One jamats homme ne ſouldra, 
Et die ront ce qu'il vondrs. | 


. Car il endure ſrosd > chanld, 


Ay de gros feu 1] ne luy chanlr: 
Mafs tape pins s'amende G+ affine, 
Ext bien affiné ve define: 

Tant ef} parfutl en [4 nature. 

Ee |! f ye Crete 

Des elements la plus prochaiwe, 

ue n'a ſemence ; ſperme » 08 rraine 

EE ſe feceredué iron 
Apres la putrefailion 

Poux reuenur en jon eſpece: 
Cay [4 matiere eſt trop eſpeſle. 
Mais l'or mort ; lA eſt mort [on eflre: 
Be de luy ne peut plusrenaifire. 


| Autre metal wy vif argent. 


Pource ne ſe vantela gent; 
Ex diſe ſonbs ce mot notable, 


Toe 


 / 


à NATYRE: 
Toute choſe fait ſon ſemblable. 
C'eſt mal dl, quant «ux minerayx: 
Mañabien ef! vray des PETefAnX; 
Et des ſenſiufi vrayement: 
Car fis prenyent nourriſſement 


. Ec vie ſe ſement e> plantent: 


‘Les metaux jamats rien ne ſentent 
Et ſont auſis grands as bremier 
Comme is ſont en leur an dernier. 
Des elemens preunent leur eîire 
Dar vous en element terreïîre, 
C'eſt ſays ſemer > [ns blavter, 
Sans cuitimer ne [ans ante, ; 

Je [cay par voire epſejr nement, 
On'on ne ite Praéliqualement . 
Suiure les diéls des anciens 
Bons Philoſophes rreſciens: 


Mak ſeulement la theorique 


Ek ſhecalatine bralique, 

Ou eſt vraye > efentialez 
En qui eſt vatwre reale: 

Car en ce gift tonte l'eſſence 
Et ia matiere > la ſubflance. 


Bien me ſongylent ds rn me diſotfts | 
: Oui ſophiftement m'induiſou, 


Ou on tenoit pour grand Philoſophes 
Ou il ne Felloit poux vraye eîlophe 
Fors prendre le bel vif agent 
Tout crud, C» eflre EN. 

4 


REÉHSIUNISS UBS BL ALU IL. 
De le meſier anecque lor: || 
Car des deux ſe fax] vy theſor; 
Onand buen ſont zoin(is > acconblet, 
Tresbien vais > aſemblex ; 
Len par l'antre ſe payfera: 
Ext di/oIit ; qui aiyſi fera, 
hra la pierre e>l'elxnr. 

Mas premuer 4 fallote yſin 
Et ſeparer les'elemens 
Et tons les quatre meſlemeus: 
Et pour Je mueux purifier; 
Chacun à part ratifier 
TI Fallait > puis les cromioindre, 
Et reunir le grand an moindre, 
Et le ſubtil an gros remettre: 
Ce faiſant on ſeroit bon maifirez 
Ce di/oit , de fare la Pierre. 
 Maks maintenawt je ſay qu'il ere 
En dant telles favtaſies 
Ne parlant que par trompertes, 
Dont les cerneaux de telles geus 
Sont de bon ſcanoux indigens: 
Les gens trompent ; ſont trompez 
Nul Diceux tant ſoyent 5 buphbexs 
Soit Philoſophe, os Medecins 
Rien n'y entend en tel braſiis. 

Bien me ſoumient » ſans contredié}z 
Ma dame ; que vous ayez diéL | 
05 à Dien [eulemevt apbartievts 


La 


NATVYRE. 
Qui eſt le createur , > tient 
Toutes choſes deſjoubs [+ main, 
De creer, comme ſouverain; 
Des elemens tonte faélure: 
Car c'eſt luy qui produié! nature, 
Tl ſeat meſler par quantité 
Les elemens ; la qualité 
Tflement proportionner, 
Bren comotndre €» mixtionney 
 Elemens é>-vnir enſemble 
Deyement comme bon luy ſemble. 
Et n'eſt homme-qui ce peut faire: 
Ne qui ſcenſt dire le contraire. 
Car 4 eſt luy ſen! createur, 
Et de tout bien le conduélenr, 
Du monde weſt choſe pourtraiéle 
Que ſans luy bent onc eflre fuéle. 

Et ſe taiſent tons lesvantems | , 

Sophiies nuefligateurs RE 
De l alehymue, qu fe vantent * | 
Ou 5 cueilliront + rien ne plantent: 
Ous ſont ; par calcinations 
Et par leurs ſublimations 
Et diitillations efiranges, 
P'olex en fumee les -dnges 
Coagnlations iyycques, 
Congeldtions Sophiiliques || 
Croire dn peuple C» à eux auſi 


Qu'ils l'ont Fu 6» qu'il ef ainſi 
à 


91 


RÉSFONILE DZ LL ALU Lis 
Owe ſeparation eſt fakéle 
Des quatre elemens.> parfaxile 
Du vif argent ; > de l'or fin: 

Et tout w'eſtruey à ls parfin. 

Cay 5] eſt vray » que toutes chuſes 
BV! ſont de/ſons le ciel encloſes, 
Des quatre elemens faites [ont; 
Et ufie quaytité ls ont 
En proportion d bar vaturez 
Bien mixtes » ſelon leur faclure: 
Non pas tons vufs hrobrements 
Mais en verts diflmélement: 
Prnepalement la mAkjere 
De la pierre vrayeG@ entiere. | 

T'entens ; dn vif argent vermeil, 
Et parfaiét corps » qu'on diél ſole, 
Sont quatre > chacun Element 
Puis inſeparablementh 
Et meſlsx par moyens notables, 
Non par art humain ſeparables. 

Car tous les bons Phyſtciens 
Tt Philoſophes anciens 
Ont eſeript ez il eſttout der, 
One l'elemeynt de ſen + d'ar 

Sont enclos € tenus en ſerre; 

L'vn en l eane »6+ l'antre en Ia terve 
Le fen eſt enclos bien e+ bean: 
En la terre, > Pair dedans lean 

Et ne peut chacmu-element 


L ] 
PN NE ES 


Ne le feu de nul appe:cen.. 


j t èN + 1 TT KW L 

Moniîirex [4 vertu nullement, 

Sinon en l'eage z où en la terre: 

Là ſont ſorts x font forte guerre 

Tyſemble anſcparablement: 

Nuvi ne les peut realement 

Seharer de celle eloïlures 

Fors Den C» vous Dame nature. 
Hardiment le puis «fermes 

Et phyſiquement confirmer: 

Car le fen nous eſt nuiſibles 

Anſi l'ar eſt imperceptible: 

Celuy-qui dt qu'on les peut veoir 

A part, tend 4 nous deceuoir: | 

Car par axruments bien notables . 

Elements nt inſ2harables. 

Poſe que les ſopluiîles dient. 

Et aferment > certifent 

Ouvuds ſeparent du vif argents 

Et de Por, qui eft bel > gent, 

Les elements ;11s [ont meuteursz 

Peu les ral ſons des bons autheurs. 

Car l'elemem de feu > d'ar; | 

85 ainſi eſt, dont exhbaler. |. 

Mats nds dient qu'ils les retiennenta 

Et ſi ye ſcagent qu'uls dentenneut: 

Puñ què Paur ne peut eîlre vez - 
Et S'ils l'ont tiré ; comme als dient; 

Ce qu'ils ronchewt 115 humifient; 

G 4 


] RKKOEUINISES 2 le AA oo LLS 
On eſt choſe contre nature 
De l'air > do fen par drovilure. 
DPyis ma dame, ainſi qu'auez dé}, 
| Et que re Conor par eſp | 
T1 n'eſt nul,tant [oit grand dote, 
. Qui pet » fors Dites le ereatesr, | 
ScAgoixcombien > iuflement 


Il fane de chacun element d; 
En vn chacun ſuppoſt phyſiques | 

À Yous Dieu donne ls praélique. 
Ne Philoſophe weſt tant ſage |. | 


Ous ſceut par pratlique > vſage 
Compoſer @ muxtionner 

Les elements ; ne ordonner 
Combien \ y faut de chacun / 
Element » pour bien faire ancun 
Subhoſt ; où choſe naturelke, | . | 
Spirituelle où corporelle. ii | 
Or donc 35° les venlt ſeparer; | 
Comment pourra. 4 reparer | 
Ef reumix celny compoſt 
Dour en refaire vn vray ſubhboſi: ; 
Diſque 31 ne ſcait ls quantité | 
Des elements ;, 6» qualité 

Ne la mode de l'ynton 

Ef parfuéleromionélion?. 

II ne faut donc rien ſeparer, . 
Puiſqu'on ne le ſcaït reparer. - 


it 4 Laiſſer vom faut faire NATE; : ; 
; Ou | 


] LNA TYRE. 0 1 
Qu entendez l'art e> faélare 

Et qui [cauex bien di/poſer 

Et celle pierre compoſer, à 

Et bien faire les meſlemens ri 
Sans ſeparer les elemens. 

Aſſex l'auex vous diéL, Madame: 

PDarvos diéIs ventens bien la Fame, 

De ſeparer À nef beſoing 

Les elementsne prendre ſoins 

De les reunir > conioindre: : 

Dis qu'on ye peut tel art attaindre, 

Et que c'eſt vy ſecret donné. 

À rous ; > de Dieg ordonné. 

La pierre ou l'elixir , ſins doubte, 

Se FT de vous 6» parfutl tonte 

Says ſeparer les elemens, 1 NS 
Mas non pas ſans vos inflrumens, - | 
Ne [ans l'aide de l'homme ſage. 

Et qui bien entend vofire ouyrdge. 
Mats pour buen denoter la notez 

F'oyo ns ce que diéL ariflote: EE 
Où le Phyſicien Fu fin, : 

Lé commence le Medecin. | 
Snpho/ant pour Phyſicien , 
Le treſſcanant naturien, 

Donc art d.slchymie commeyce, 
Sutuwayt nature Cx [a ſcience, 
Et tout cecy eſt ſuppoſe 

Et par Anilote poſe . ……. 


….… RÉISTONSS “LE LL AL, L To 
‘Ey ſes duéls > vrayes eſcruptures 
Monëtrays les ſecrets de nature: 
Ou Phulojſo bg doit compréndre; 
Fx le Medecin bien entendre. 

Et antre choſe jc) v'encens 

Pour parnenir là où preteynds. 
Car l'art dAlclymue bien duiéle 

Sera de nature produiéte. 

Et afin qu'on ne 5°) abuſe, 
Tout cela dequoy vatute vſe; 
Procree ; produit x engemdres 

Eſt la matiere > propre gendre. 

Qu) appartient à Pb «lelymie. ; 
Mieux le [ane que moY.pra mes 
Mon honoree c+ chere Dame; 

One veux ſervir de corps & d'ame, 

Or fianex que trois choſes faél 
L'art d'Alchymie: c'eſt qu'il parfait 
Le metal, + le vuufe | . 
A Comme experiment veriſiez 

Le meral Et digere [on eſherit: | 
ile veri. Ey ce faiſant , rien ve pert. 

Pe. Secondemeyt cit [4 matierez 
Le ſoul. Digerant en telle mamierez 
\Phre im- Dedans quelque vaiſſeas petits 
(Pur ê. Que le corps elle coynertiſt 
jcralsitie, ? , 
jtollie &” ec Teſherit tout en vy» 
‘jdigere | SAn5 3 Adionëter corps aucuy. 
ſl eſprir, Parquoy en ceſt art tant notable, 
j -. Rien 


Comme natnre l'a bro 


Et nba pls de meſlemens- 


EL HAIR. pe 
Riey de Nonneas n'y eſt capable. 


" Anſi ne y fait] mixtion, 


SInon admimuiiration 
Des beaux principes de nature, 


. Que pour tel be/ on les procure: 
Car ce qu'elle. engendre C+ nous lai[ſle,- 


C'eſt ce que [art doibe prevdre en life 

» Tiercement + dernierement 

Se hrenne ; que realement 

Separation ye ſe fut :. 
Des quatre elemens en effet! 

De argent vif du Soleil, 

Oy 07 qu'on appelle vermeéil 

Poux fare la perre parfuéle, | | 
Le peyjer eft errem mfefte .. 
Contre Je noble art d'.alchymie 

Et profonde Plyloſophue. 

Il eſt tout +ray > ſans meytix 

Et [ans verité dwertr), | 

Oüe toute chaſe. elementee | 

Ef Velemens almenee. | | 

Or done s Hs ſont bien diſboſex, . 

Tt pour tel ſuppof ES 

1(L,. | 

Son les depart lors eſ1 deïlruiét . 
Celuy ſuppoſt > corrombu 


Tt le beans Jen tont YoNPbH; 


Oti la tons les elemens 
ab. 


/ 


RESPONSE DE L'ALCTHTI. 
Mats poux ſeharer choſe falée, 
Des quatre elemens eſt defauéte. 

Certes] n'eſt pas neceſlairez 
Ne anſi ne ſe dote H fairez 
Que Je pere qui fils engendre 
Soït deſfeuiét: pas ne veux entendre 
Qu'en ce fuſapt il ſoit deflrméit: 
Maks [ufhſe qu'uſle l'eſprit, 
Genitif anecques le ſperme; 
Que ls matiere de la femme 
Recoit > garde chaudement: 

Et tel eſpere 3 PHAJEMENE 

Eſt de l'enfant TE 

Et de ſes membres formatif: 
Anzcenne en fus mention, 
Parlant de generation. 
Anſi eſt ſemblablement 
De Pox fin , qui eſt ſenrement 
De la pierre la pure eflofe 
Comme diéLle vray Philoſophe: 
C'eſt le pere qui tont nflrmué: 
Done ne favt pas qu'il ſoie deflraiél: 
Ne corromps ; ne ſeharé 

De ſes elemens bien paré: 
Mais ſuffit que le ſole pere, 
Spirant [on eſherit , proſhere, 
Et que force Ge vertn influe 
Par Peſhberue an fds affine 

En vert ; qui eſt vrêye. pierre 
Des Philoſophes; prinſe en terrs 


RT We ut 


|, À NAITRE.  F# 
Et har Teſperit genunf 
Eſt formé le fds [ubilannuf. | 
Ma dame par vous 3 4Y tant [ce 
Et de vox ſecrets appercey; 
Oue l'art d'Alcymie eſt notable 
Et ſcuence tres-veritable. 
Et ſt dis que ceſt or vermeil 
Eſt le vray pere dié} Solesl. 
De la pierre > de Pelixix, 
Dont tant de theſor peut iſur: 
Car À eſchauſſe iſere > fixes 
Digere > teinét par artifices 
Sans nulle dimunutiom 
Ne quelconque corruption 
De celny or , qui. eſt le pere, 
Dot le fils graydemeut proſbexe. 
Or doncques ve nous eſt poſible, 
Ne neceſſaire ; ne loiſible, 
De defaire. les meſlementtz 
Ne ſeparer H elements, 
ne nature ha portionvexz 
fi Ff bien jointh > ordonnex, 
En infle > dene quantitéz 
Complexteon > qualuté; 
Av vif argent ; dans G dehors 
. Semblablemént an parfait! IS 
. Du Sole, comme ha efié duét. 
Qu eſt ſentence >» vray edié}), 
St nous Ignorons là ſcience 


De vature > ls coguoiſanee 


RESPONSE DE LAL, 

Des mixtions €» meſlemeys;, 
De ces quatre beaux elemens; 
AAS Bou FTNOYOUS 
D'iceux les ſeparattons. | 

Parquoy iL eft treſ-veceſire 
D'enſidure nature ; > de faire 
Et vſer de [es inflrumens 
Comme elle favét és elemens: 
Aatrement nous ne ſerions bas 
Prats mitateurs de ſes pas 
Sans celle admimitrahion 
En ceîte meſme eduéhon 
De la forme d'icelle pierre; 
Et des moyens qu'il y faut querre: | 
Par leſquels moyens on recouure 
L'ynilrument dequo) nature ouure 
En la miviere par art gent, 

On donne forme ay vif argent. 
Faire an contraire des auteurs; 
Plufloſt nous ſerions deëlruéteurs 
De ce que nature éompe/es 
Et qu'elle engendre > bieh diſboſ% 

Ey ſeparant les meſlemens: 

C'eſt contre vos commandemensz 

Et choſe par trop deteflable 

Enuers votts 5 tayt bonne >» notable. 
Mals bien doit on ; ſens nulle donbte; 

Faire ainſi que di} Ariiiote, 

Les elemens congertiras; 

Eé ce que fn quiers érouerdt, 


aie 


LAL NATYR EL. FG 
Ainſi», yature ma maufireſſe, : 
P'ous m'auex buen monëiré l'addreſe 
Four me conduire [egement: 
St vous remercte humblement. 
T'ay tant apbris par vous de bien, 
OQwe tout ce qu'ay far] ne vanit rien. 
Je cognots que c'eſt grand! folie, 
En fin perte -melanchuilie 
De s'amuſer à ces fourneanx, 


En vif argent » en fortes eaux; 


En duſſolutions rulgales, 

En toutes choſes minerales, . 

En fen de fumier Gx charbon: 

Car jamais n°y ha rien de boy, 
Pource » Madame »le concludsz 

Que /8 ſera) de pls ex plus 

Ententif ; ſelon voîire liure, 

De ont moy pounoir vous enſure: 

Car c'eſt le chemin > la voye 

La plus ſeure que l homme voye:. . 

Æà eſt fout certain que ceſt art 

Mous vient par vous : mais c'eſt à tagd: 

Non [ans cauſe : ven la nobleſſe, . 

Et le theſer--> la hanteſſe. …. 

De ce grand bien > hbayt oracle ! 

Om ef en vous quaſi miracle: . .…. 
Ox madame , comme l'entendsz”. 

Afin que ie ne perde temps : 

Sons voire baviere x enſeigne, 

dihſi que vofîre dié] m'en/è5eyes 


RESPONSE bb L'ALCTHI. 
Anant pluiloft huy que demain 
Pais à. Pæœuure mettre la main, 
Suynant voflre commandement: 
Ef prendray tout premierement 
La matiere ;auec jon Agent; 
Oui fers ce bean vf argent; 
Et la mettray dans le vaiſſeas 


- Bien clos ; nette ſis vu ſourneAn 


Ennironné d'vne cloflure: 
Ef puis vous » madame Natures 


 Ferex ce que ſcanex bien faires 


Afin de vofire œuure parfdirez . 
Oue tayt eſt occulte e>æ profonde 
Que de plus riche w'eſt ay monde. 

SI) vous remercie madame; 
Du 1 > du cœur z > de l'ame! 

vand vous bas ples me viſiter, 
Es d'yn ſi grand bien miheriter: 
À laquelle conte ma vie 
Sufs ten ; 6 malgré ennuie |, 8 
Le ſuavray vos enſeignemehsy A 
Et feray.que des elemens 
T'auray celle noble teinture, 
Moyennant Dien Ge vous Natuxfe. 


Cy Bniſt la refonce toute 
Que l'artiſte Üit en grand" doute 
Deuant Nature [à mailtreſle, 


Dont en bha cu trelgranfichefice. 


vu 


LE . 


Par [hecrale difference: 


; n IE #7 
JT 1 > 
EX TRAICT Dy R O- 
MANT DE LA ROSE, 
ou]. Clopinel, di4t de Meuns, 
parlant. des faits tant de Na 
ture que de l'art {on imitareur, 
clcripr. f 


INT) Eure l'hôme tant qu] vinra, 

) Ÿ Fa atnure n'aconſiqura. -. 
Que d'Alchymie tät aphbregne, 
LG] be ous metaux en conlenr 
teigne: 

TL fe pourroit aincons tuer, . 

Que les eſpeces tranſmuer: ie 

SF ant ye fu] qu'il lesrameiye 

En leur nature brimeraine. 

Ek ſi tant je vonloit bener, 

On 11 les Ÿ. ſenſe ramener, 

S5 luy fanudroit anyoir ſcience 

Dexenix à celle dttrempAncez 

Ovand vondroit Fure l'elixir, | té; 
Dont telle forme doit ifir . | NE 
Ouve dJiuvſeèentre eux la ſubilance . 


Comme appert ag diffimir, 


BLIRAIG-L DF RUMANL 
On buen en [ait à chef veyir, 
Nonobilant c'eſt choſe notable, 
L'Alchymie eſt art veritable, 

Où) ſagement en œyureroltz 
Grands merneulies y trouneroié. 
Car; comme qui ſojt des .eſdecesz 
Au moins les finxulieres pieces 
En ſenſibles œuvres [onbs muſes, 
Sont muabies -en tant de guiſes 
Ou'els peuvent leurs complexjoys 
Par diner ſes dgefljons 
Changer entre elles, par tel change 
fr les meël ſoubs eſpece eîtrayge 
f ofle de la leur premiere. 
. Ne veoit lon comme de feugiere 
Cendre 1] cz pus verre naître 
Oux de verrerie eſt bon marflre, 
Pax depuration legere! 
Si n'eſt pas le verre fengiere, 
Ne la fengere n eſt pas verre: 
Et quand e/clair vient, où tonnerrez 
Ne heut où pas bien ſonnent veorr 
Des grands vapeûrs les pierres cheoirs 
Oi ne montarent mie pierres? 
Ce peut fſianotr qui [cant les erres 
Et cauſe que telle matiere 
"AM'cefle eſpece efîrange atture, 
Ainſi ſont eſheces changee ss 
Où les pieces d elles eflraugeess 
5 Ex 


DR LA ROSE, D 

Et en ſubflance € eu figure 
Soit par art , où ben par natyrs. 
Ainſi pourrout des metaux faire, 
Qui buen les ſcauroit à chef traire 
Et tollix awx ords deur ordure, - 
Et les mettre en forme trs/ſdure, 
Par leurs complexions voifiwes 
Livne vers l'antre ajſſex enclines, | 
Car ds ſont tons d'yne matiere; 
Comment que nature les tire: 
Car tons har diverſes manieres; 
Dedans leurs terreflres minieres; 
De ſouiphre €» de vif argent naiſſent 
Comme les liures le confe/ſent, 
O3 les ſcauroit ſubtilier,, 
Et leurs eſhrits appareiller, 
St que force d entrer 15 éuſſent, 
Et que voler point ne s'en peuſſnt, 
Quand dedans les corps ùds emtraſſènts 
Mats que bien purgez les frognaſſenèy 
Et ſuſi le ſonlphre fus ordure 
Pour blanche on Pour rouge ternélyure, 
Son vouloir des metayx feroit 
Om ainſi faure Je ſanroit. | 

Cax TL fin »fin or fat naifirs, 
CH qu 4 lchymite eſt le maiſrg 
Et von > covleur y a.hoyxtez 
Dar choſe qu œuiere ne coute, 
Et d'or fr pierres precieuſes 


EXTR:DY ROM-DE LA R OSEZ 


Taiët claires > moult Trattenſes, 
Et tont autre metal deſrue 


De [2 forme ſi qu'il le mue 


En fin argent » b4r medecinez . *. 


Blanche tranſparèvte © tres fines 
Ov e3 or par ronge tenéiurez 


S'y veut aphbliquer [à cure. . 


Mais ainſi ne-ferout ils, mie 
Oui œuureyt de ſopluflerze;. 


Trauaillent tant comme j5lsvondront 


Ta nature Y'aconſiuront. 


Pam UE 
A galiunn-âpamdom.  - JE 
it 


| RODE LL 10 


> mowilt 7 otite 
, métal deſoite 

ji qu'Ale mé 
tp medtcMé 
parente GP ſue 
rcuoe temélwt 

0 :1queT ſé M 
 feromt 15 M! 


IE A | 


an comme 


1 


#2 


TESTAMENT ATTRL 


BVYB À ARNAYLD DR 
YVilleneufue. 


A pierre des Philoſophes {ourdant de 
erre, clt clleuce ou parfaiéte au feu. 
Saoulce du breuuage d'eau treſclaire, au 
moins en douze heures, de toures parts 
sS'enfle riliblemenr. Apres mile en eltuue 
d'air moyennement chaud & ſec,& puri- 
ce d'eltrange vapeur, acquierr ſolidité 
cn les parties : & cxrenuce d'humeur {u- 
perflue ; deuient idoine à le briſer. Cela 
fai, de fes plus pures PAS clt elprint 


Le laiët virginal : lequel inconrinent mis 


en œuf des Philolophes, eſt | longue. 


ment elchauffé, par continuelle &.pre- 


- pre chaleur , comme pour faire couuer 


ê&c elclorre poullins, que eltant delnuce 


de la varieré de les couleurs ;, s'elionilt 


aucc [lon pareil en blancheur de neige: 
8 deflors [ans danger rellte aux forces 
du feu croillant, iulſques à ce qu'eltant 
ceinéta en couleur de pourpre , celle {ort 
du monument auccroyale puillance. 
FIN. 


ie. 
lx 


PO mm 


PETIT TRAICT E 
D'ALCHYMIEITINTITYLE 


lelommaire Philolophi- 
que de Nicolas 
Flame. 


IS P1 veut «loir la cognoiſſänce 
TU Des metaux > praye ſcience 
à Comment M les faut tranſmet 
, Ext delvn à l'autre mner; 

Premier \ conment qu'il cognozſſe 

Le clremin > entiere addreſſe 

Dequoy ſe doinent en leur minière 

Terrefire former , > mantére. 


Ainſi ne faut #4 point qu'on erre 


Regatder ésveines de terre 

Toutes les tranſimutattons 
D'ont ſont forme en nations. 
Paxrquoy tranſmner 115 ſe penuent 

Dehors les minieres ; où ſe treuvent 
Eîlans premier en leurs eſprits; 
Aſlanoir pour w'eîire repris; 

En leur ſoulplre > leur vif argents 
Que nature ha fatél par art gent, 
Car Lous metaux de [onlplre [ont 
Formex G> Vif argent qu'ils ont, 


DE N. FLAMEL. 


4 Ce ſont deux ſpermes des metaux 


IC} Bel qu'ils ſoyent ton froids que chauds, 


[1ili 


Pl | 


: - Des quatre élemens ;, ſeuremeyt 


Ln ej maſle; l'antre fèmelle: 
Lx eur complexzon eſt telle. 

Mais les deux ſpermes deſſuſdéisz 
Sont compoſèx, c eft [ans reduéts, 


Cola » aferme vrayèment. 

C'eſt à ſianuoir lé premier ſperme 
Maſcuiis , pour ſi duoir le terme, 
Owen Philoſophe on appelle 


. Sonlphre par vne façon telle, 


N'eſt autre choſe qu'element 
De l'ar dn fes ſenlement. 
Ek eſt le ſoniphre fix ſemblable 


An feu ſans eflre variable, 


Et de nature metallique: -.. 
Non pas [onulphre vuigal mique: 
Car je /Jonlplrre IT, n'4 folle 


Subilayce ( qui bien le calcnle) | 


Metallique ; «à dire le vray, 

Ek ainſi te le pronvexay. | 
L'antre ſherme ; qu'eſt feminin, 
Ceſt celuy pour NA la fin, 
Qu'on hba coufiume de pommex 


Argent vif; © pour vous ſommer, 
Ce n'eſt jenleineyt qu'eane > torrè; | 
OS s'en vent plus à plain enquerre. 
Dowt pluſieurs hommes "de UE 
NE 4 


Gs 


SOMMAIRE PHILOSOPIF. 
Ces deux ſpermes la [uns donbtance, 
Out figurex par deux dragons, 
Ov ſerpens pires ſe diéL-on. 
L'yn ayant des auſles- terribles, 
L'avtre [ans aiſle fort horrible. 
Le dragon figuré [ans avſlez 
Eſt le [onlphre ; la choſe eſt telle, 
Lequel ne s'ennole ramals 
Du fen, vola le premuer mets, 
L'autre ſerpent qui aiſiles porte, 
C'eſt axgent vif» que vent emborle, 
Qui eſt ſemence feminine 
Tale d'eaue €» terre pour mine. 
Pourtant au fen point ne demeure, 
ins s'envole quand veokt [on heure. 
Mas quand ces deux [permes diſcoinéls 
Sont aſſemblex > bien oomzoynéls, 
Pax vne trigmphante mature, 
Dedans le veytre dn mercyre; 
Oweſt le premuer metal formé; 
Et eft celyy qui eſt nommé 
Mere de tons affres metanix, 
Philoſophes de monts > vale 
Lont appellé dragon volant: 
Douce qu'»n dragon;en allant, 
Qu'eſt enflambé anec ſon few, 
Pa par l'air teétant pen. à peg . 
Fenuewfumeevemmeuſe . 
Qu'eſt vue choſe fort hidenfe A Tr 
TN =S re 


DK N. FLAMEL. 
rF Teyarder telle ladure: 
FF] pour vray fatéi le mercure, . 

C2 rs cd 1 eft ſur le fen connnun, 
C?eſt + dure, en des lieux agca; 
TE vn vaiſſeau mis Cx poſé 
Tx Ie feu commun diſbo/ſà 

D'ozur Inuy allnmes promptement 
Son feu de nature aſhrement; ; 


OQDes°an ii de juy eſt caché, 


{ors ſt vous voulez tacher 
5 M . Peoyr quelque choſe veritable 
TE Dar feu commun dié] vegetable; 
TE L'°wn enflambera parardure 
A Dn Mercure feu de nature. 


lors ſi eflesvigtlant, | 
1j ii P'errex parl air 1eélant, courant, 
n° 


A P'ne ſumeevenimenſe; 
ncinélh A 

Mal odorante,ex inalignienſe, 
Ft; Trop pire, enflambe > en poyjon 
cé Ouen eſt lateîie d'æn dragon 
}': Sortant à conp de Babylonne, 
ES Oui deux ou froys lienés environne. 
ANN) 


Autres Philoſophes ſcanans, 


AX Ont voulu chercher tant anant; 
jént: Ouxl'out fieuré en la forme | 
tn th D'yn Lyon "volantz/ans diforme. 
10 ſeb Et l'ont avſis nommé Lyon: ; 

y dhéA Dource qu'en toute region. 

| | Le Lyon dengre les beſtes 

jndeuſe ri | . | 


NE EE EEE 


SOMMAIRE PHILOFÔP ET. 
Tant joent gentes 6» propretes . 
En les mangeant à [on plaſirz 
Ovand d'elles 91 ſe pent ſayſw, 
Sinon celles qui ont puiſſance 
Contre luy ſe mettre en defencéz 
Eereſiiter par grandeforce 
À ja fureur, quand il les force: 
inſt que le mercure fut. 

Et pour nueux entendre l'efeëh ; 
Ouelque metal queévens Mmettex. 
Anecques [rey ; ces motx noteza 
Soudain 1 le difermera, 

Denorera 3 C7 MANTETAe 

Le Lyon faut en telle ſorte, 

Mats ſux ce poivwt 1e yous enhorte 
Ov 1 y ha deux metaux de-prix 
Oui ſur ny emportent le prix. 
En totale perfeéhon, . | 

L'yn on nomme or [ans fiéhon: | 
Lawtre AFeNta ce Ne aylcyn;, - 
Tant eſt notoire à chaſcui 

Que [1 mercure eſt èn fureur. 

Et jon fen allumé d'ardeur, 

Tl denorera pax ſes futx |. 

Ces deux nobles metaulx pexfaiéIx 3 
Et les metirs dedavs [on ventre. 

Ce nonobſtant ; lequel qu'y entre. 

Tl ne le conſumera point. . | 

Car pour buen entendre ce boiné},; ] 
- EE -- ; dis 


TT NE EE A EE EE M TE 


Lofofi 


DRE RN. FLANEL.- | (a 
IR ſont plus queixy evdurix "> 
Ee parfait enuatureaMit" 
Mercure ei metal imparfud: "| 

Non pourtant qu'en Ivy ayt de fu 


. Subſiancede AE 


Peur vraye 


eclaratioy |  : 

L'or commun ſi vient du mercure; 
Oueſt metal parfaxél, je l'aſſeyre. . 
Del'axgent de dy tout uhſi." * 
Says xllegwer ne cas ne ſf 

El auſi les antres metaûx | 


, JTmparfaiis 3 eroiſlays bas > hanits, 


Sopt treflons engendrex de luy. 
Et pource À n° ha celny 

Des Plnloſophes qui ne diſe 
Que c'eſt la mere ſens funtiſe, 


..…. De tous metaux certainement. 


Parquoy conntent aſjeurement : ! 
One dés que mercure-eſt formé, 
Ov”en luy [ok [ans plus informé 
Double fubfilayce metallique, 
Cela clairement je replicque," ©. 
C'eſt tout premierement pom lyne, | 
La ſubilance de baſſe Laye; -. 
Et apres celle du ſoleil, 

Ous eſt vn metal xompayeL. 

Car le mercure [us doxutbtancé. 
EN formé de ces deux ſabilaacezz : 


Eflans auwventré eu eſperit. . fi 
DH 


| 


EE EE NE EE 


=== - 
« D 


 TOMMALRE FITLLOSZOL Tis 
- Du Mercure queyay deſmpt. |. 
Mas tantoſt abres que nature . 
. Ha forméiceluy mercure. | 
De ces deux eſpritx deſſuſdiéix) 
Mercurezſans noix contredit 
… Ne demande qu'à les former 
Tous perfitx3ſ2ns rien difſormer, . 
Et corporellement les faue, | 
Says ſoy d'icenlx vouloir deſaire. | 
Puys quand ces deux eſhritx seſueilleut,, 
| Etles deux [permes ſe reyeillen, | | 
Oui veulent prepdre bie coybs: 
Alors 51 fault eſtre records, . | 
Ov'/1 conuient que leur mere mehrez 
Nommé mercure; [ans demenre: 
Puis Je tout bien verifie; 
Ovayd mercure eſt mortifié 
Par nature ; ne pei jamats 
Se Vivifier 1e promets . 
Comme il efloit bremuerement, 
Ainſi que dient certainement | | 
-Jnlcuns triomphans dlchymiſies> 
Afermantxs en päroles miſtess 
De mettre les corps Impexfaitx> 
Et anſ35 ceux qui ſont parfatdéix 
Sonubdain en mercurecourant. | 
Te ne dy bas qu'aulcun d'eux ment: | 
Mats jenlement a ſuf leuxs honyeursz 
Pour certain ce ſont vrays lengleuxs. _ | 


/ 


DE N. PLANMEL : 
TI eſt bien vray que le mercure 
Manger par [4 grande cure 


L'imparfauél metal ; comme plomb, Pi 


Ou eflaing :cèla bien ſcate-ow 

Et pourra [ans difficulté; | *. 
Multiplieren quavtité: |. . 
MA aks pourtant [4 perfeclion 
Amozndrira [ans hélion, . : 

Fé mercure ne ſera plus |... 
Parfaiël, votex bien le ſurplus. 
Man ſi mortiféefione 
Part art; antre choſe ſexors, 


Comme an cynabre ; où ſubilméx. Et 


Je ne meyenx bas ammé | 


Que renifier ne ſe penſſe. ; 
Telle verité ne ſe muſe: .. 
Car en le congelayt par art, - 


Les deux ſhermes ſait tof owtard, .. . 


Da mercure, point ne premdrént . ; : 
Corps fx; y anſiretiendroye 


Comme és veines ils font de la terre. - : 
ins pour garder:que nwily werre . 


Si peu congelé ne peut efîre. ru... 


cr “y 


“z 


Pax nature » à dextrt oy ſenefire,. > ; 


Dedans quelque terrefire peins, ;, .….… 
Qye le gran fix ſondalin- n'y vienyuèr  . : 
Qi produira des deux eſhermes. °. 
Dn mercure ; eytier G»yray germé: ‘" : 


Comme és mines. de plomb »oyex | 


rep M dv 


Br 


ir ES ET 
PD EE 
ER EE 


= mme. 
er TE 


 Oeſt aſſauoix le gram de for. 


Pour venir en berfeihion 4: 


 SOMMATRT PHILOSOPH. 
Ssvous } eſtes connoyex. 
Car de plomb 5] n'eſt nulle mine | 
En lies où. elle je: confine, ; 
One le vray grain du fix n'y ſaut, 
Ainſi que chacun l'uppeyoit, | 


Et de Pargent, que vn thelorp. | 


En ſubſtânce Ch en nourriture; " ……. , 


4 chacun telle choſè-eſt ſeure, 

La prime covgelation. 
Du mercure, eſt mine de plomb 
Et «uſ5 la plus convenable 

A luy :la choſe eſt veritable: 
Pour en perfehion le mettrez 
Cela ne ſe doit point obmeterez . 
Et pourtoſt le faire veux ! . :: 
Ay grain fix » crtonſionrs tèmitr. - … . 
Carzcomme barauant.eft'délj 
Mine de plomb [ans ceyntrediét 


Afeſt point [aus grain fix, pour to Vray 


D'or d'argent :cela de ſay; 
Leſquels grains natwre-y 4 mis : 
inſt comme Dteula permts: " ‘- 
Et eft celuy ls feurement 
Ont multeplres vxayewent  : 
Ge peut »/4ps contradrétio | : 


Et en tonte-eprcre puſlances 
Comme ſay par i'ExhETteNcez 


+ 
; + FA +7 
; E. | 
- » % 5 0 . A A, l d 
OP TE NE S 5 NE / 
EN 


SB am 


{ol 


DE N. PLAMEL, 
Et cels pour tout yray j'aſleure, 
Lyy eiiant dedans ſon mercurez 
C'eſt 4 dire,non ſeparé 
De ls mine ; mas bien baré. 
Car tout metal en mine eilane 
Eſt mercure , Pen di agtant; 
Et mulupher je pourras |. 
Tayt que la ſubilance À agra. 
De ſon mercure en verité. 
Mak | le gram fix eſt ofté 
Et jſeparé de [on mercure 
Qu} ef! [à mine , bien l'aſleure, 
Tl ſera ainſi que la pomhe 
Cwesllze verde, ef» voila conne 
Deſſus Parbre en verité, 
Ananf quelle ait maturité, 


Hand vous voyez paſſer la fleur, 


Le fruit ſe forme »ſoyex ſeur; 


Lequel apres bomme eſt nommee 
De toutes Lens ; renommee. 
Mans qui la pomme arracheroie 
Deſſus l'arbie tonr gafteroie 
À ſx prime formation : 
Car homme n°4 eg notion 
Par art ny dvſs par ſence | 
Ou ſcenſſe donner la ſubſtances) 


Are jamafs la peujſe parfaire 


De meutfur , comme pounoir faire. - 


Bajje vature bonnement 


4 


Ovand 


w M). EE ge 


EE M -M * nuoos 


SOMMATRE PHILOSOPTIT. 
Onuand elle efloit premierement | é 
Deſſus l'arbre; où [4 nourriture 
Et ſubflance anoit par naturè. | 
Pendant doncques que lon attend | 


La fuſon de la pomme eflant . 
Sr [on arbre où elle s5'angmente 
Et nourriſt venant groſſe > gente; 
El prend agrreable ſaneur, 
Tirant touſiours 4 [0 liqueur, 
Taſäues à ce qu'elle [ox faéle 
. De verde bien meure > parfutte. 
— Gemblablement metal parfatét, 
Oweſt or, vient à vn meſme eſeil. 
Car quand nature à procreë || 
Ce bean grain parfaél > creë | 
AH merchre ».ſoyex rertahs | 
Que tonſioirs rant ſot que matin. | 7 
Sans fanlir 81 je nourrir, | 
Angmentera » > paxſers 
En fon mercure luy eilant: 4 
Et faut attendre inſqu'à tant | | 
Qu'il y aura quelque [ubfiahce 
De [on mercure [ans doubtances 
Comme fu] ſur l'arbre la pomme. 
Car je fais ſianoir à tour homme 
Que le mercure en verité 
. EſiParbre , notexce diété, 
De tous metaux » .[oyent parfaté ls, 
On avtres qu'on diétimparſaiits 


“aë 1 mE = LP EE 


ras a 


TE 


ST 


Pont | 


DE N. PLAMKTL, 
Donrtayét ne penunent nourriture 
Ano » que de leur ſeul mercure. 

Darquoy le dy 5 pour deniſer 
Sur ce pas, vous adnuiſexr, 
Que ſi vonlex cnellix le fré 
Du meycure ; qu'eſt [01 qui lm], 
Ee lpne ayſit pareallemewt, 
Si-quitis ſoyene ſeparèément 
Loungtains en Ancune manierez 
L'yy de antre [apt-tardes guiere, 
Ne penſez ps les recomomdre 
Envſimtle > n'anvſ les y toipdre 
Ainſi comme auoit fax] nature 
in premies : de ce Youes 2ſſeure: 
Dour ceux bien moltiplier 
Augmenter [ans point varier. 
Car quand metaux ſont ſepare, 
De la mine » à part tronnerex , 
Chacun comme pommes petites, * 
Cueulltes trop verdes c+ ſubites 
 Del'arbre » leſquelles amats if 
HN'anroirt groſſeur lie vous promets. . 
Le mondeha afex cognoſapce 


Par vatnrezæ experteute 
. Da fruiél des arbres vegetaux, 
Et ne ſont point ces mots nonnenuxz ” | 


One dés que la pomme , où là pore 


. Eſt arrachee »3l ef} notoire, 


De deſſus l'arbre ce ſeroie 


- 


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MT AUT, 


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Wmiguténs. 3 Tagtl-ee: 
WU AP TAI TV ar, LS gr EF PE 


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+ th, 


SOMMATRE -PHILOSOPHT. 
Fclie qui la remettrote 
Sur la branche pour x enrroſie 
Et parfaire : fols ſont dmſ, 

Ee gens anenglex [ans ratſon, 
Comme où voit en mainte matiſent. 
Car lon-ffañt buen certamemient 
. Etd barlercommunément, 

 Quertant plus elle eſt maniee 
Tant plues tof ele eſt conſomnee. 

C'eſt ainſi-des metaux vrayement: . 
Car quivondroit prendre l'argent 
Commun > | or » puts en mercure 

Les remettre z.ſero!t ſiwlture. 
Car quelque grand ſubtilité 
Ov”on aye » â4uſi hatbulbté- 
Ou regime qu'on pevſeroitz ; 
buſé on 5°) trouneroit : 
Tant ſoit par ean on har ciment 
Où antre ſorte tnfiatiniient . 
One l'on ne ſiauroit racombter 
Touſiours ce ſeroit meſcompter 
Et de jour en our à refaire 


…. Comme ancans ſols ſur ceſt gfaire. ie 


… Qui veulent la pomme cueille 
Sur la branche efire rebaillee. 
Et retourner pour là parfatre: 
Doye s>..byſenr à cela fure. 


Nonobſiant EN Tens ſfAMANS 


. Plnloſophese hen parias. 


411006 : 


. Les lazſlavt ls pour tel! raſonc À 
Car de/ſis Îcelux en durehant.………. "3 +. 


DIN. ELAMEL. Gé 
‘Ont trexbien parlé par leurs dés, 
Diſans ſans aucuns contredréts 
Que le ſoleil anec la Lyne; 
Et mercure; qu'eſt ophortune,. | 
- Comtois tous metaux imparfués | 
- Rendront en œuurebien paerfoëts: | 
Ov la pls grand part des gens ere | . 
N'ayant autre choſe [ux terre - , 
Soyeut Vet AX 3 01 AIMNIANX; 
Ou pareillememt minerauxz 
" Oie cestron eflans en vu corps. - 
Man les iyſans ne ſont records |. - .. 
Ov'vceux Phuoſophes entendis» .. ….. 


Niont pas tels mots diéls my rendus 


- Pour donner entendre à chacan 
Owe ce ſoit or argent commu) . ……." .: 
NY le vaigal meycure awſi: 


.-Ils ne Pentendenr pa auſi, *. : à 


Car us ſranent. que tels metaux ee 
Sont fos morts ; pour vray ſans défayx, . 
Et que amas plus ne prendront |". 
Sublime : ainſi demoureront 
Et Pyn «l'antre n'ayderg 
Poux Je parfaire ; ans demeura. 

Car HL eſt Fry certaqnemént . 

Que ce. [ont les fruiéis vrayement, - 

Cueilits des arbres ayant ['uſon . . 


0 a 


P 4 


UP PU, "pepſi au 6, QU us 1  aup-upurr 


SOMMAIRE PHILOSOPET, 
Ne trouvent ce qu'Hs vont querant. 


- Ils ſfſanent aſſez bien, que ICENX 


N'oyt antre choſe que pour eux: 
Darquoy s'en vont chercher le frauéz 
Sur l'arbre qui + eux biens dn}, 
Lequel s'engroſſe c>æ multiplie 
De iour en jour tant qu'arbre en plie. 
Joye oyt de veoir telle beſongne. 
Par ce moyen l'arbre an empoigne, 
Sans cuellir le frouét nullement, 
Pour le replanter noblement 
En autre terre pls fertile, 
Plus triumphbante » > plus gentille, 


"Et que dohnesa nourriture . 


En "vn ſeul 1onr bar adventure , . …. 
{nu fruité}, qu'ey-cent avs 1 y anroie 


 S1 as prenuer terroner eſto." . 


Dax ce moyén donc fant entendrez. 
One le mercure 1 éonmeut prendxez 


Om ef l'arbre tant eſumé, 


Feneré »clamé ; > atméz. . 

Ayant aneciuyle ſole | 

Et la Lune dyn apparel; 
Leſquels ſeparex point ne ſont | 
L'yn de l'autre , mas enſemble ont 
La vraye aſlocatuon: |... 
pres [ans prolongation 

Le replanter en dire terre. |. 
Dluss pres ds Folesi, pour. acquerre . 


,  D'icelg 


4 | EE 


-iuiiiuus + as - M + — - 


PO 


703 DE N.. ELAMEL. 6 


oi 


D is meryetleux bro 
Gu [a roſe luy JufiN. | 
Car ls où planté ù it, 
Le vent inceſſamment battoie 
…. Et la frorduxe en telle ſorte | 
Que pes de fFruéL Faut qu'il rabhorte: 
. Eels demeure longuemeut, 
" Poytant petits frutéts ſemlement. 
. Les Philoſophes ant vn jardin 
Où le Soleil [our matin 
EF jour > nu/Èt eft à tonte heure ; 
Et inceſſamment y demeure 
nec ve donce roſce,. 
Dax laquelle eft buen arroſe, | 
La ferre portant arbres > femiéls 
Qui 14 ſont plantez > conduiéis, 


WT + 


Et prennent denë nourriure |: NE 


Dar vne pluſantehaîiure.. ls, 

-dinſi de tour'en jour 5 amandeue 

Recenuans fort douce prehemde, 

Et 14 demeurent plus puiſſans 
Et forts, [ans ef fire re languuſſans 

Eu moins d'rn 4n ; 0ù euro À . 
Owen dx mi, cela nous dixong +  - 
ANenſſewt Fé ld. on% 113. US EE 
Plantexsoû les froiéls lesibatieayent-: 


Tk pour mieux ja EE 6E 


C'eſt à dure qu'il les fan. bieniîrez. « : # SN 
Tt pun les mettre dayur [faux ue. + x. 


EE, rr 8 4 3 


AA LIT TIN TT IT 


‘1! 


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LVIV yi , IL rr 


f hé LM M à he i V4'/, 


ww 


 Fant que ſoit ſes clay ex lmſant; | 


x 


. SOMMATRE DHILOSOPH. 
Sur le fes où ſoyent pad Cx lonur, . . 


Mats le is de bons ne doi eîlke | 


Ny decharbos : mais pour cognaîire . : 


Onel feu te ſera bien duiſant,: 


Ny plus n# moins que le" Soleil. ! 
De tel fen feras apparent 
Lequel ne doit eître pins chaud 
Ay plus ardent » ſans nui defaut, 
Mak touſiours vne chaleur meſme 
Faut que ſoit5notez, bien ſe theſme: 


Car ls vapeur eſt la roſee,. 
Qui rardera d'eire alteree 
. La ſemence de tous metaux, . 


Tu vois que les fruiéis vegetaux 
S'ils ont chaleur trop fort ardente 
Sans roſee en petite atreute . 


Sec tranſy demouvexs " . 
Le fruit ſuy ls-branche mourra» 
Ouen noile perfehiox- 


Nèéviendra » poux concluſion. 
Mats 0 eſt nouxyy ex chalenr 
Anecvne humide mo'ſteur, 

Il ſera beau cy erimmphbant 
Snurfarbre où prent nourriſſement, 
Car chaleuxer bumdzé |: 

ER vouvtiture ex verité 

Dé tonteschoſes de ce monde 


—# 
-T ÿ 


yan Vie » ſux ce me ſondes 4 
al + © … Coma 


LE Comme animals EP VELCELNX HE: 
Cela ne leur ef paætrop bon. 4 


Que celie qu du ſolel.vient: - 7 


Comme y'eflepd [+ dominapce. 


Chacune choſe corporelle, : | j ) 3 FA 
 Pontrautant qu'elle eſt naturelle. | 


Choſes naturelles > parfont. 
Mabs il eſt ben”vray quand. vature 


DER No ELAMEL. + | YŸ 


IN | / 


Et parenlement muner aux. 


Chäleur de bois C decharbod, 


Ce ſont chaleuxs fort violentes 
Et ne ſont pas ſi vourriſſantez 


IT A VE TT TE 


Laquelle chier entretieue -- 


pi 
| À 


y. 


Darquoy Phuloſaphes ſcauaus - * 
Fé dés 


Et de nature cognoiſſansz A 
N°ont autre feu vouln eſlure . . j S 
PDogr eux; à la verité direz TE 

Que de nature aycunement: K- 

Laquelle ils ſuiuent meſmement. . "5 
Non has que Philoſophe face | | < 
Ce que pature ſaire trace: NE p 
Car nature ha towute choſe. . F 


Creé » come dey je l'expoſes x 
Tant vegetaux que minerauxz 
Semblablement les animaûx, EE 
Chacun ſelon [on vray degré | TE 


Generante où elle ba-pass Tré 


 / 
HA, 


V A uu/} 


Non pas que ve doyne ſentence | 
Que les bommes par leurs ares font 


» LF # 


SOMMAIRE PHILOSOP. 
| formé par [a grand faure 4 
Les choſes denapt délezs l'homme 
à Ley petit ayder > entend} coynne, 
Apres par art ; à des perfaire / 
Dlas que nature ne peut fatre…. , 
Parce moyen lespluloſophes | Ÿ | 
Scauans > gens de groſſe eflofe, EE | 
. Dour du vray los vous imformer, . . 
| Autrement 9'ont voulu œunrerz | 
Qu'en nature auecla lyne A | 
fu Mercure Mere OPh OTHE; | 
Duquel apres en general" 
Font mercure philoſophal, | 
Lequel eſt plus PI pie | 
Quand vient à faure [on efort, M | 
Que n'eſt pascelyy denature. . . . 
Cela ſcanent les creatures .…. .. | 
Car-je mercure denaut de -. . -……. j) 
De nature ſans nul deſd, . . 1-3 + 
N'eſt boy que poux ſimples metanulx . | 
Derfaékx pnberfaétx yfroids on chauds. 
Mays lemercure du ſ[canant | dt À 
+ Plhlofſophe,eſt fi eriumphantz : 
Que poux metatdx plus que perfaitls 
EN bon, €» pour les imperfauéls: "a 
À la 1fin ponr lez ronçs perfure 
Et [jondanemeyt les refaire, 
Sans yrien bmmuer | 
Adtonſter mettre \uy muer, . -…. 
f | Comme 


DE No, ELAMEL, 


ETOYHHmEe attire les ha mis 


Les laiſſe ſs rien eſtre obmts. 


FvTOn qe FE die:toutesfogs 


ODOuse les Phsloſophes tou tros | 

Les coniorgnent enſemble pour fare | 
L.eur mercure , > pour Ie parfaire, | 
Comme fout vy tas d' Alchymifies 
Out en ſiauoir ne ſont trop miffes, 


. Ny aſie beaucoup ſage gent 


Quiz brennent l'or commun ; l'a 


nec le mercure vulral, 


 Puys apres leur font tave de mal! 
… Les tonrmentant de telle ſorte, 


Qu'il ſemble que fondre les pèrté; ir 


AE 
“A hub, 


iz j 
: perfuiits 


jais 


fut 
AM 


mutia 


Et par Aeur folle fantaſie 
-Abuſion > reſuerue, | : 
Le mexcure en cmdent faire 


Des Plnloſophes cr parfaire: 


Mak amat paruentr 2°) petnent> 


Aimſ abuſex tds ſe. trouneztz 
 Qut eſt la premiere matiere ! 
De la pierre, Cr-vraye mimieère. 

Mais lamas ds n'Y parmendroye 
Ne aûcun.bien:ÿ tronneront | 
S'il ne vont deſhies ls montaïigne 


Des ſept où ny ha nulle plans | 


Et par deſſus regarderont | 

| Les ſix que de loing ils VerTONt;, 

Et dn deſs de la bir hbante: - 
ie 


rgenf, 


Is 


69 


SOMMAIRE -PHILOSOPH, 


 MoytaiTne » cognoifiront ſans faute 


L'herbe cruomphayte Royale 
Laquelle oxt nommé munerale . - 
Aucuns Plloſophes ex hexbale. 
Appelles eſt .ſatuxntalie: , 
Mats laſer le maxc 11 conuient 
Et prendre le jus qu en vient | 


Pur nel: de cect admſe | 


Peur mieux entendre ceîle guaſe: 
Car d'elle tv pourras bien faure . 


Le plus grand" part ve ton affaire 


C'eſt le vraymerckre gentil 

Des Philofephes treſubl, 
Lequel ts mettras ex ta mayclhe. 

En premier toute l'œuvre blanches 

Et ls ronge ſemblablement, 

S/ mes dits entends bonnement 

Eſs celle que tu voudras 
Et ſoyex ſour que tn l'auras . 


Car des d'eux n'eſt qu vne. praélique 


. Quand telle beſongne fera, 


Qu'eſt ſovneraipe C+ anthentque. 


Toutes deux ſe font par voye vuez" . 
C'eft à ſcanoixr Soleilez Lune. P 
Aieſ leur pratique rapporte. 
Ds blanc + rouge en tele ſorte. 
Laquelle eſt avt ſimple > azſèe, - 

Ou vue femme filant ſuxee 

Et rien ne zen deflourhbera 


vw 


; Off 


di 


PI 


DE No, -ELAMEL, 


Non Plus qu'à mettre elle feroir …. 
Couner des œufs quand 1 fait front 


. Sous yne panlle [ans laver 
-Ce que (amak ne ſat trouné. 
Caron pe jaye point les œufs 


- Pour mettre couner vzeiis ; où nenfs 
" Mah ainſi comme als ſont fatél 
Sous la poulie on les met de fut. 


Ex ne fat} on que les tonrner 
Tous les 1ours > les contourner 
Sous las mere ſans plus de plaie 


Pour ſoudain 4nor le payiler. 


Le tone je l'ay declaré ample: 


Puis apres ſe met vn exemple" : 
 Premyerement ne laneras 


Ton mercureomais le prendras 
Et le metèras anec jon pères 


Qué eſt le fen ce TS 7. 


Sur les cendres ,qui eſt ls paille 
C'eſt en/ſeugnement je te batile, 


Ey vn roirre ſenl qu'eſt le md …. 


Sans confiture ny aus " 


En ſeul vayſeak , comme dit ef: … 


De habitacle, entends que c'eſt 


En rx fonrnel faiél par raiſom …. 
. Lequel eſt nommé lx mas/ſom, , 


Ex de luy poiler ſjorurs 


ws de Jon [anr te guerirs 
Prenuer de toute maladies | 


6 


prie pt 


UNT 


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tig» 4 


Buſe 


QU] VIe VI INT TE UU 


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SOMM. ÉHTL.DE N. FLAUM- | 


Et de [+ chir, quoy qué l'ôn dle- 

Te rèpbauſttn 3 pour fa viande: . 
De ſes plumes »affin qu'entende, ‘ | 
Il te veſlra noblement 


Te gardant de froid ſenremept: 


À 


Dont prieray | haut createur". 


Ou'itdoint la grace: à tont bon cœur 
D Alchymuſtes qué [ont ſur terre, 
Priefaemeut le ponllét conquexre, 
Poux en eſtre alimenté; 
 Noutry G@ tresbies ſubſtanté. 
 Conñne ce pen qu'ie4 declarè . 
Me vient du hbant Dien noſtre pere, 
, Oui pour [a is bonté. | "°: 
 Lem'a donné en charzté: 
Dont vous fais ce preſent petit». 
Afin que meilleur appetnt 
Aye cherchans > ſuynuans train 
Qu] vous monſtre ſorr > hatih: 
Lequel 2) it ir vy ſommaires 
Afin qu'entendtex mwmyeux Pajſizrez 
Selon dé, Philoſophes fares * ; 
Les dits » qu'entendex d avantae. 
. Le parlevn pén ruralemeyf;" | 
- Paxquoy je vorts prie humblement 
- De m'excuſe Gen gré prendre 
Et à ſort chercher topſionrs tendre TT 


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; * Aurtes 


P 1 1 à Nu | PE D 


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+: 
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1 . 


=, |] 


Kutres vers touchant. je oeſme 
artl'avrheur deſquels ne 


> 


s'eſt nommé. 


| , Nmercuré eſte que querons:, 
"L De luy eſbrit + corps tixrons. . 


Ee ame anſi 2 d'ou ſort teinture 


Sux fontes avtres nette > pure. 
C'eſt vue humeur treſbrecienſez 
Rendayt la perſonne joyeuſe. 


Faiéke eſt de terre \eag ; air, > fen 
Le corps purgé » P'eſbrue conçens 


“Apres vient la foytaimeclare, 
Qui pe tient en./oÿ choſe amere. | 


+, 9 a A 
Ah Fond del 4 le verd ſerpeuh " 


Où Lyon verd ».qui-l4 S'eſpand. 
St on l'efuenlle , H monte en haut: 
Apres chet quand le cœur luy faut. 
Tahe nl ſe lane er tant ſe bagne, 
Que comme rouge appert ſa troigye 
Tant eſt lané d eane de vie, 
v'aprez on ne le cognoiſt Mie. 
FN tonrye En TE fYeſdigne 
Blanche premrer, érpbuvs citrine. 
Tant amoureuſe eſ#xls vegir, 


Ou'en ne pent prier ſo Tyuoir. 


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Mets doye ta cuye | En vn Fournel, 


- AN VrAY NETTE Ont ſe faiéi bel 


Qu'a fai nature. De jowr en our 
Anec ſon peré Par vray amour 
Fay ſon repaire, *. Says nul ſecour, 


Ou proſhere: . Et ſe fixe 
C'ef pout pitrfaire Tout propice 
Les ymperfaué is Sans eſdice,. 
Ords + nfeéts. Pour guerr 
Mas faut que face! Ton eſprie 
One le deface Sans perl 
De prime face: | G'ainſi le fats 
Bour lerefure Tous lesinfeéis 
Ee ſarsfare | Seront paxfaxéis. 
A ton aſſure. Dien te doint grace 
C'eſtle ſue | Ewpes d'eſpace 

. Mkhauvaſel | Que le tout face, 

us 0 


4H 
> 


. DANA 


DEFENSE D'E 
la ſcience uulguairement appel- 

lee Alebymwie , @ des hbonneitez 
Perſannages qué Vacquent à elle: 


contre les efforts que T. Girard. 


met à les outrager, 


PRusSque les preſents au- 
theurs de laträsformation 
metallique ;, ont cité mis 
cn cquipage ia recenoir 
« ornement de |'mprimerie, 


Sr de la lorrir cn public èls m'on lembié 


À bon droiét rcquerix côpagnie de quel 
que legicime defenſe , contre les decra- 
éteurs 8e calomniateurs de leurs profel- 
ſons. Mais de m3 part ayaht bon vou- 
loir de leur larisfaire en ce" que ic pour- 


Lois ; ay confideré que pout telpôndre 
cquitablement à tous es niques clcrirs 
telquiels.on-ttouueroit "de cels'aduerſaët- 


Fes-beloin feroir vler TT long 
Jangae qué ce lièu ne demäândèroir “À 
a P, DE >. ÿ A AE ; ° 

à celte cauſe { ſansen archer atérepqu'U 


=. 


+ 


. L'ordee. de {es paroles mal ordonnces ; 8 
| , cs | 


.DÉFERNSE 
falloie icy .{e deporter d'entreprendre ( 


| 


| 


eclle belongne,K faire ellay en ne moin- 


 drece neancmoins melme fn propoſce, 
Oxreltil certain que je ay encox apper- 


ceu | importun êc intolerable ennemy 
tant de |à (cience {us nommee que de 
Ceux gui vaquentä celle, qu'eſt vn jL. Gi- 
rard de Tournus: ainl qu'il mogſtte eui- 


 dÈmenr par vnc grande epiltre en Fran- 


çois» laquelle il ha faite 8 adionltce à 


la fin de la traduétian | ainh l'appelle il) 


du L. de R.Bacho , inticulé de l'admira- 
ble ponuoir de l'arr cde nature, qui fu 
imprimé à Lyomw il y eutau mais d'Oëto- 
bre dernicx pallé trois 4nneces..Fe pource 


Lay penſé qu'il (uffiroie maintenan, s'il . 
Ppouuok cltre contraint de quiéter {es | 


armes »- [ans auoir aucunement bleiſé 
l'honneur de ceux quil ha-h temexai- 
rement cauahy. Ce qué i'elpcre adue- 
NiL; verité etant en leur faucur amecnce 


Sc deuëment oppoſe aux, impudenres : 
, in d'iceluy. C'eſt l'endroir où | 
Lay deliberé g'eſpargnerma peine & pe- | 
* dire induſtrie. Mais à fin que l'efhcace rât | 

deg qu'il di contre. eux.» que de ce 


meg{on 


que ic pretends relpondre pour ceux, {oit 
Plus apharcnre. » is [uis çonrent {uyure 


IE 


DR L'A LCHYMIS. 7} 

" Les diuiſer en certaines parties ; (clon 
que ieſtimeray eltrenecellalte,telleméét 

que chacune de {es obieétiéôs aye aupres 


. de ſoy {à refuration particuliere, - 


Un 


cde payement clt, ou n'eſt de mile, ou 
M tantaiſerà cltre paignez & concenter, 
pE qu'elle leur peut bicn ſarisfairt Mais, à 
ail bon eſcient, ie penſe certainement ſéa- 
cine! -uoiHque an T. du C. {us allcgué ,on ne | 
fa  * trouve imprimé vn ſeul mot {cruant à 
quef telle ſentence, par luy mile cn 'auant:{ans 
rw deſafſemblex violemmenr les lettres, & 
mb les dilpoſer.en aurre ordre. Er vource,f | : 
jou”, 


Premierement , il accaſe l'art 
d' Alchymie ;, d'auoir efte proiubé 
> defſendu par edit publie des 
Emwpereurs Romains ſucceſſeurs à 
Diocletian. Quand © quand, au 
lieu d'amener prenne [uffſnte, c2- 
ſigne en marge oppaſite, C. de fan- 


Te ne [cay s'il fait cela par jeu, ou 
par manicre dTacquir ; comme cuidant 
auoir affaire à gens indigens d'induſtrie 


. fufhlante pour diſcerner | telle eſpece 


» - LK 


PE EE EE 5 


…. DRELNSE PAE é 
inſolent commencement clft cauſe quele 


milieu & la fin nous doiuent ià eltie lu. 


{pc<s. O7 Incontinent apres il côn- 
credit à {(oymeſme , [à où il veut, & ne 
beur propremenr dire, qu il [eroir cnco- 
Tes vtile pour aucuns, que lecdiét art cuſt 
xouſiours clté deftendu ;, par ceux qui 
apres jiceluy Dioclctian ;, ont {accedé au 
Fouuernement de l'Empire. Ainl (en 


 pallanr ) [€ monſtre charirable hors ce 


pays » leulement cnuers quelques eltu- 
dians en Alchymie,qui obciſlentà l'Em- 
ereur des Romains: lclquels cſtans ad- 
uertis du bon vouloir qu'il leur porte, 
luy cn pourronr (cauoir quelque gré. Ce 
pendant nous diſons franchement, que lt 
tel edi y auoir , l'equité s'oppoleroi à 
luy : attendu que vne trel-honnclte vrili- 
té clt propoite pour ja fn dudit art : &c 
la vraye pratique d'icelux,n'offenle per- 
Conne. Quanc aux Sophiltes 8e abuſcurs 
qui reulent couutrir leur mechanceré ir 
la profelhon de | noble art , duquel ils 
font ignorans, ce qu elt elcrit au ÿ. liure 
des cextrauagantes decretales », au TL. de 
crimine M legn 22.s'acdreſle à ceux: 


» 


…. Bâ bon droiét. 


Apres le retire à [ſon entendement ;, &c 


es 


YF chexche » lans trovuer » quelque [ufh.- 


- à 


; DER L'ALCHEMNE. 74. 
x - [ſant argument de verité ;, que ja pierre, 
7 * {urnommee Philolophale ; puille cltre 
+ compoſee artificiellement. D'où vient à 
7 menacer brauement {es aducrlaires , di- 
2 lanque> | * ; ; 


Larme peut exprimer 6 re- 
7 Preſenter näture : Araiſn quélle 
ie Penetrele dedans des choſes@lert 


ÿ pret [on ſubieët ſenlement anpres / 
7 le dehors, [fanoir eſt le deſſu, j 
Ui ‘comme Ia [ace, IE , 
UT |, , 
x ; EA 4 é n 18 
auf.  Mals que peut celà nuire au bruit de } 
ds celte ſcience ne des profellenurs & cltu- j 
cé diansen icellé2 veu que tous les {éauans ; |. 
134 Alchymiltes onr rouſtours aduoué »que 4 
jl l'efai de [cur pierre appartient propre || fi 
i 5 ment à narure | laquelle elf principe &< | | t 
pari caufe du mouvemenr &c repos dece en | | 
ui. auo7 elle elt premieremenr" 8e par loÿ ) f. 
"ig eltanr tayntesfois [eruie par arc, {ans l'ai- ; 
6 ! 11 de duquel, elle ne ja pourtoit 1amais fai- | ÿ 
Tu Fe ;non plus que muer quelque quantité” : À 
le 4e-ſolde, ou d'autre matiere en vnemäſ. || |] 
jeudi ſe de verre. Et encores que leur fantalie. . e 
1 


+ fut » [oubsl'aurhorité de R. Bacho, ou de. 
V H ; .K.e 5 : 


NX, 


ui 


ur 


… DEFENSE 
quelque autre , d'atrribuer impropremét | 
telles ations à l'arc fe leruant de qatu- 
re poux Iinltrument » ce neantmoins {es 
intentions {eroyent vaines. Yoyons [à 


pourluire. 


 Erc'eſ unecanſeon raiſon entre 
autres | dit-il ) qui faiét que je 


Croyez) que |! d'Anentnre en quelques 


lieux où endroits Ariîtote anoit 


. vonlu dire ceîte pièxre etre poſſi- 


ble, @quilen ayt Parlé > Ce AnYOit 
cite pls pour artraire Alexandre 
le Grand » Prince contempoxrel © 
MNONArque ) Par queldue grande eſti- 
mation de [on [éanoir, & 4-une a 4- 
wiration de choſes, que non point . 
Paur la verité © poſſibilite de telef- 


Feet: ainſf qu'oncques lex Princes 


n'ont eſte » © jamais pe ſeront [ans 
oir des paraſites © ballenrs de 
bappelour des, Ce que ie dy VeritA- 
blement, TF non pouy ‘autre raz on 
Je pourcé qu il y en ba ancuns [7 
| ſors 


ſors d'éfprit , qu'ils croyent, @'ont 


[3 
if 
ii 
oi. 
"h ; 
1 
[ 
rt Li 
1%. 
| 


Potruray oracle , tout ce qu'ils li- 
ſent en Ariîlote, croyans( ainſi que 
C+OpÈt pahures © fantaſtiques Al- 


chymittes ) de quelque appareyce. 


(rontexfors ſuperficielle ) cela etre 
Vray > poſible,qu ils cognoiîiroyée 
treſ- faux G impoſſible, 5 ils le con- 


 ſideroyent ſagement. 


Ce [lontles propres paroles, baltics [ur 
le-fondement j4 ruiné. Examigons les 
vn peu. En premier lieu àl ha ioinét vn 


° fi4ce dequoy il c{toir incertain. C'eſt 


bicn fard à luy, &4à l'imitation d'un bon 
depolanr , l'office duquel elt de ne dire 
Plus qu'il ne (çair. Quantà moy »en vil- 
tant les œuures d'Ariitote, n'ay oncques, 
d'où il me (ouuicnne , trouué qu'il axc 


parlé d'icelte pierre cn aycun ſen liure . 


imprimé. Car quanta celuy qui <lt inti- 


rulé. Secreta [occetorum Ariltot. failage . 


mention de ladite pierre,il y à l[ufPſan- 

tes raiſons pour verifier qu’ n'eſt de (on 

Ouurage : combien que aucuns {ce [oyent 

eflorcez de prouver le côtraire.le ne (ay 

s'il en auoic <clcric quclque NE cn log 
iL; 


DK L'ALCHYMIE. À, 


AUBE Fin. * ionoie + € 


M EE, 


EE - oh LT a 


‘du 


vus"  - 


D EE 


 DEFENSR 
liu. des minecaux ne melſme à iediét L: 
ct pery :car de ma cognoifance il n'eſt 
CHTOIC YCNU en Yeuë publique. Lacrtius 
recite bicn qu'il auoir compolé rn L. xy 
73 Néouc'elta dire,de la pierre. Maisce 
mot Affos\qui A lignificepice- 
Te ;quelquesfois (comme aucuns veuléEc}) 
elt Ip<calemeot pris pour l'amant : 8e 
autres fois pour icelle pierre louuenr [ur- 
namméc Philoſophalc. En {ore que le- 
di L, n'2 le ne puis dire s'il 
traitoir [à de coures [ortes de pierre , ou 
ſeulement dadi4 aymant , ou bien de la- 
dite pierre Philofophale. Car ie n'eſti-, 
me que ce fur de celle que nous appellôs 
grauelle , ou d'autre choſe pouuanr eltre 
exptimece par iceluy vocable. Quoy qu'il 
en [oc ,quelle cauſe, f ce n'eſt arrogan- 
ce tresfolle » ha inciré ce gentil metdu- 
{ant, de (e leuer ainſi contre tel perlonnz- 
ge»qui eſt Ariſtote , poux interprercr [a 
penſee en | auuaiſe part -êr enſemble 
Toutrager & publiquemenr , & par rant 
d'lniures vilaines Ti le nous ha of€ fein- 
dre peu [;auant » & beaucoup arroganr, 
. K& menceur trelimpudenr ;, &e lingullcre- 
ment temecraire ; fe pout le rendre cnco- 
res plus infame , s'eſt efftonreément cf- 
forcé dele mettre an ranc des PE ie | 


| 
| 
à 


| 


| 


DE L'ALCHTMÉE. 36 


 baillcurs de happclourdes. Quels rilrres! 


vôicy belle rccognoiltance des merires 
d'autruy. Mais qu] hy ltoricn delcriuaner 
la vte d'Ariitore ou qui autre argument 
amcnNecra [on,pour prouuer qu'il ayceelté 
À depraué en fneurs, & vii en conditions 


Ses diuin-=s œuures pous dcclaxent ([uffi- 


{amment (à qualité Er n°eit belvin faire 
Mention ‘de [3 bonne reputation en [|à- 
quzlle | ha toubioûrs cité ,& cit, 8 doic 
cltre entous pays, cnuecrs les gens lettrez, 
auſqueis il ha donné | plailans -h1 vt1ls5l1 
honncites docamens, prélque ea toures 
Cclences. Conhiderons {culement qu'il ha 


Pr tour iultement gaigné le {uinom de 


Philolophe par excellence:roire du com- 
Nun con{cnutement-detous autres Philo- 


Lophes, qui. iulſques à prelent. (ont venus 


a ne qui appetéeur oncques mel- 
chancetez telles que dellus,allemblees À 


la nature d'un Philoſophe ? Mais ie mar 


reſte icy comme | les vrdes paroiles de 
Girard, pouuoyent aucunement -fouillex 
la noblcile d'un homme tant 1lluitre, À 
fa verité rreſmal itoir, | 13 lueur deslouà- 
pes deues aux grandes vertus, <{toit {ub- 


cte d'eltre obſcuxcie pax ies malignes. 


zé * derraétions de tels honmelers. Laiſlons 


l'opinion laquelle 1 ha du Roy Alexan- 


4 j 


a 0 EE TT 


ii DEEBNSE . 
dre : car pluhieurs hiſtoires manifeſtes 
tclimoignent de ſes faits. Lailloys auſi: 
l'outrage qu'il dit à ceux qui adioultent ; 
foy aux cſcrirs dudit Anftorc , poux 
monſtrer l'affdétion qu'il ha criuers les 


Ariltoteliens :car il cif certain, que ceux, - 


& luy » [ont crop difcrens, rant cn eru- 
dition que iâgementr : & comme chacun 
aime cômunement (on {cmblable, àainh 
hair 11 {on (ſemblable. Et auançons aucc- 
ques luy », qui apres cela met en auant. 


One lon netrouue point certat- 
nement où pAr aſſeuree verité qie 
AnCun en [ot deſia venu à "uraye 
Parfaite ſcience @ moins à 1 ac- 
compliſſement de l'œuure » quelques 
rraditions @ prebeptez que | on ait 
en de celte pierre Philoſophale, 
Oui ſoit ainſi ( diſt-il }] Philippe 
Ulſtade, qui ba eſté prad 4rtiſle F 
abſiradeur de quinte eſengçezdiét av 
Ciel des Bhiloſophes,chap.24. Que 
certes pluſieurs ont eerché ceſie ſéxe- 
Ce 3 Ats qhe bien pen l'ont trotinee. 
UE Dz 


UE 
. > a 
k 


Oe OE 


àa Fà ÉU 


Dr L'ALOCHYMLE, | 15 
IL y ba tovtesfon des liurèz, qui te[- 


moigNÉNt qh AMNCHNS eN OP 6H UYAYE 


experience.» Waits tels livres [onx 


, ſans antheux : @ pourtant d'eux 


meſmes ne. ſont ; ny ne reçoinent 
Añcüne joy. Ec | 

Faiſons paflage à {on langage, &ar- 
reſtons ſeulemene le {ens Yoyez yous 
quelle hardicſe 3] prend, d'alieurer ainf. 
Lcs choles delquelles il eft incertain ? Ox 
1 eſt vray ;, que lean André in Rub. dc 
Fàllis , afferme que de ſon temps eſtoit. 
en la cour de Rome M. Arnauld de. | 
Villencufuc, grâd Medecin-Theologien, 

& Alchymiſte, lequel conſcntoir que les | 

lingors d'or, qu'il faifoir, fultenr exami- 
Nez à routes. preuues. Que rcprochera . | 
l'on àÂtel ce{moin ? Auroir on iun{te cauſe 
de le récuſer en ce lieu; Je me tais. de , 
Papoticaire Taruihin qui vn iour deuär 
le Prince 8 les [ages de Yenile , mua 
quelque. quantité d'argent vif en or, en 
DE quelles veſtiges demeurent cncores 


…. audiét-lieu ; comme clcrit H. Cardan : 


combien qu'il ne puille fauoriler Âtellc 

cranlmurtarion : dequoy ailleurs 531 plaiſt 

à Dieu, Auf ne feray-le mention de 
, ; | 'd 5 


5 DRERNSE : | 
lufieurs antresrels cxemples amenez par 
dE autheurs d'Alchymie:car ils pour- 
roycene citre [uſpeêts. AE 
Mais in ce qu'il yeur confirmer 

ſa propofition par | authorité dePh. VI- 
fade cap. 24-du ciel des Philolophes.<l 
criuant que plulieurs l'ont cherchee, & 
. bien peu l'ont crouuce , 11 / ha dequoy 

rire. Car à qui demande il {(ccoursz? C'elt 

rande l[orttſe , d'amener tefmoin contre 
A melme. Nous n'ayons occalion de re- 
ici icy le relmoignage dudit Vlſta- 
de diſant que peu de gens l'onr trouuèe. . 
IL Guire veriré en [àa depolurion. Maisà 
quoy penloit Girard , voulant par cela 
côclure, que perlonne ne l'auoitrraunee? 
Sa propalirion , & celle dudiét Ylltade, 
Cont contraditoires. Pource ù lyne elt 
vrayez il faut-que l'aurre (oie fauce.Tou- 
resfois Girard. les prenoir toutes deux | 
Pour #rayes ; tant clt il fabcil catiocina- 
CEur, IE 

. Au demeuranr, il dit que les L,. reſ- 
Mmoighans que AUcUnS OÙ CU YTaYe CX- 
pcticnce detel arrihice , ne font foy:pour- 
ce qu'ils {ont (ans auchecur, Ox » {ans re- 
peter les eleriuains {uſdiés , qui eltima 
oncques [ans autheur, les L. de Geber, &: 
À'Auicenhe., & d'Arèauld de Yille-Neuf 
ES … Uezë 


- rs-] + 


DL L'ALCHYMTE- pi 
, ne\&deR.Lulle& d'Augurel, & grand 
+ hombre d'aurres,porrans les norns à {ur- 
noms des gens bien {(cauans qui [es ont. 
compoſez ? Ye me raporte maintenant à 
} cegqu'ilsen elcrinenc. Puis il. prononce, 


; A 
6. 


.… Combien que ANcuy ancien en - 

3 fuit parnennä chef, ce neantmoins 
* qu'il eſt impoſſible maintenant de 
» PeMetrer inſquex 14 » attexdu que 
; Fous Jes lnres plus exquis de ceîle 
x matiere.» ont eîtez perdus, © lex 
* plus cherifs [ont demourez- Et en: 
. Gores ont eîté corromput par {4 
. tranſlation des termes naifs d une 
: laygue ex autre de dinerſe energie. 


« 
1) 


S 


s St EE 

7 Rigoureuſe ſenrence : laquelle con- 
7 Tamneperperucllicméèt trous les humains 

 &ène d-Ürer Ja cognoullance del'art {Uuf- 
| 5 « ; 
* dr ,8c à pexdre rônt le temps argent 
* qu'ils pourrone & voudront employer à 
ak | 
7 13 chercher par eltude &e expericncs. 
"9% oo 0 eo 5 x Pi 
7! Mais ic demanderais volontiers à tel iu- 
7 ge, par quel eſcrivain fut guidé le pre- 
mier inu ſkcdiéfe ſcience. Ec 
" miex inueateur de celtcdicte {cience. 
6 j . À» 


A 


, DLPENSE 
Ü, cncores qu'on ne trouueroit à preſent 
 aycun bon. L. d'icelle ;, comme ù {up 
Ce, clle ne pourroit auoix clté, depuis [on 
inuention », conſccutiuement baullee & 


fl 


4 


/ 


 Tardee dé main en. main » par les anciens 


qui l'auoyenr, & par melme moyen cſtre 
encorauiourd huy refeuc par quelqu'un, 
en mode de cabale. Ec ourre ce, | [a puik- 
 fance& clemegce de Dieu (onc mainte 
nant perdues ; ou tellement amoindnes, 
qu'elles nc (üfhlcnt poux cn donner co- 
gnoiſlance à quelqu'un, côme aurresfois 


clles ont fait à nos predcceſleurs. Ven | 


melmes que certaines autres choſes ex- 


… quiſes » nous ſont en ce temps manif 


Itces ;lelquelles 1] n'appere {ufhlamment 
auoir eſté cogncues par les anciens:com- 
me [àa poudre à canon , | eau forte, l'Im- 
primeric ,K& pluleurs aurres. 511 n'a pre- 
lentement lo1lir ou vouloir d7 relpondre 
à cecy »dilation luy cit de ma partaccot 
dec. Or que diront ceux , quililent enco- 
res auiourd'huy tan d'elcrits touchant 


celte matiere, pleins d'excellentes {en. 


TeNceS » combien que je plus louuent cel 
… Les [oyent cxprimees par mots à peu de 
 ensinrclligibles : & pour iulta cauſe,pa 
cux meclmes (ouuent produite? Vn leu! 
R, Lule ,aous ha lauié cnuironÿ 00. v0- 
1 … lumes 


x 


DL L'ALCHYMLXE. +5 


- Iumes de cel artifice ,h1 Lacinius eſt veri- 
; tabſe : au moins en voyons nous beau 


COUP tant Imprimez que elcrirs à [a main. 


Ie ne parle dc ceux de Hermes, Geber,. 


Auicenne » Ral1s, ne de tant d'autres qui 


. courent journellement par les. mains de 


pluſieurs perſonnages. D'anantagc il fan- 
droit auoir deuëmeht conferé 8 entendu 
cous [es L. de celte diéte matiere ,loyent 
perdus » ou demourez , pour les {canoir 
diſtinguer cn cxquis &e cherifs, Peut on 


- conferer , [ans apperceuoir 2 Peur on ap- 


PEtceuOir. ; ce que n'eſt? Au reſte, cela 
prouient d'yne trop prande ignorance 


depenler ,&legereté de dire, que tels li- 


ures ſoyenr trous tranflatez de lanpages 
diners. Car de quel langage [ont ctournces 
les œuures d'Albe:r, d Arnauld de Yille- 


> 


neufue ;/deR, Lulle ; de Guillicelmus P3- 


riſtenhis; de Paulus de Canotanto, d'Au- 
Burel, & de leurs [ſemblables cſcriuains 
d'Alchyrnic Apres it adiouſte, que, |; 


Toute la vie de ceux , aui ſont. 


épris de ceſte Philoſophie , ne ſuffit. 
Pour acquerir la Cognoiſance des 
termes d icelle. Fx que les deîhens 


ſont grands qu'il y auroit grande 


oncef 


A à GE # 
ineertitMde de prefit » encores que 
la fadure d'icelle pierre fur poſ- | 
ble. Et que 3, » noir profit , on * 
n'en. pourroit vſer 4 ſonharû > en | 


Lé 


liberte. - 


Etvis 4 vis derelles paroles;,ce diſcret ; 
Perlonnage marque en margezz. tailons: 
comme | tant divers arpumens n'eltoié 
phi Ainhi brouille 4 &e côfohd les cho 

ès qui meritoicat diſtinétion. Er com- 
* bien defois laulre il du ceg à l'alnez Ve 
nons au point.l| impoſe , par irrilion,, ce 
nom; Philofolie, à l'art (uſdiet. Notons 
donc qu'il e{t vn rrefiourd & audacieux 
Forgeron de mots. Car quelle Ti peur 
anoir telle eſpece de vocable, illicitemér 
compolé d'un Grec aucc vn autre Fran- 
çois3 Quelque autre mocqueur , n'etant 
Kcemeraire gue d'o{erzpar vicieuſe mech1à 
de lâpues diverſes ,produire des mors 
altards,lclquels fulſènt incogneus 8 de- 
[auoucz de ſa chacune d'icelles jan gues, 
eut peu dire, phiiomorie,s'il n'eut mieux, 
aimé loulder lepgitrimement deux noms 
Françoisct vn ayant telle ſignification. 
Quant au reſte , lon entend facilemeut 
(mclmes par ce que i'ay lus A 
| EE 


u- 


fi 1 | x \ 


D 


î i 
g'eft raiſonnable , de s'accorder Àluy en 


DÉ L'ALCHYMEE. |. Ho 


ce que tous les eſtudians cn celte dite 
lcience loyent ſemblables à plufieurs 


Ignorans;l-lquels pourſuiuans rn melme | 


gltude, demeuréttontc leur yieen erreur: 
he que les frais [oyent rcls qu'il di4, à 
ceux qui bicn enrendent jes principes:car 


 Gecbex 8e pluſieurs autres hommes ſca- 


vans & bien cxperimêèntez en cecy ;, onf 
afiermé le contraire. Er touchanr [lvſage 
du fruit d'iceluy artifice , i'aduoue que 
les F |s ce ſcaucnt bien -vſex des choſes 
bonnes:mais celte dite [cience n'ha en- 
corcs (| que l'on {[3.he ) cltécogneue que 
Par gens -prudenos : chacun deſquels , ha 
de [à part donné bon ordre, que les in- 
cOonueniens n'aduin ſent; eſquels le bon 
Girard penſant , nous obicéte, que 51 
auoit profit, | | ER 


La pluſbart du peuple laifeyoit 


b ſa Propre VACAHION Pour 3 appliquer 
fl à ceſte 


Alehymifterie, afin de plu.” . 


f oſt s'enrichir : d'où admiendroit 


n Petit à petit que fontes choſes de- 


5 


[H 
s 


peureroyent incultes ; re, 


i D'où vient doncques celà » que plus de UE 
ji CE EE 7 >. LE 


D 


Meu 


; N DPE NLL 
Lens he laiſleat leur propre vacation, 
-pout prendre les [o15, ou ja Medccine, 


que [onr (ciences | fruétucules & hono- / 


rables Vous diriez,auec Girard,que,crha- 


cun peur facilement acquerir routce qui 
eſt prohtable : & que le vulgaire doit 
incontienr cltre participanc des choſes 


non vulgaires.,moyennanr quécllesamei- 
nent du profir. T1 n'eſt queſtion que de 


cela Ainl les raiſins eltoyent poux le Re- 
card d'Elope , 511 ne les eutyeu h verds. 
Encores ameine il icy le droir Canon:af- 
fin qu'il n'oublie aucune chole , laquelle 


luy puiſe aider à cltre viétorieux, êe dif. . 


| Anſi que }'Alebymiſterie Poit 


art illicite + reprouné » il eſf rout 


mAnifeite : parce , que celuy qu 


croiroit qu'une eſpece-ſe peuſt trAſ- . 


Fferer on une antre,0n ſemblable, pa 


œngre bumaiye, [ans que fpeciar 


lemeyt le createur de toutes rhôſes 


y wifi là main , ſéroit infidelle 


Pics deteitable.;.u un Payen , com 

me il eſt contenu an droit canon. 
7 Tar la fdrce du Canon |( qui ha clé 
NE faië 


DB LALCHVYVMTE,, Lu 

3 fait pour chaltiex les ſorciers. | 1! nous 

3 Teutcommet'eltime,en ce lieu cogtralh- 

p dre de conlenrir que l'Alchymi- ſoir illi> 

j Cite & reprouuece, Sielt ce qu'il ne faut 

a <ltrede | laſche cœur, quede penfericy | 

| Àle rendre. Qu'eſt-il donc beſoin luy 

 Oppoler pour la defenle d'icelle Alchy- 

x mieèIl ne la peut offenſer : arcendu gus 
elle neſt capable de fidelité ae inhdeli- 
cé. Mais Ÿ1 par aduentoreil fe veuraddrel 

…… Leraux Alchpmiltes, 8 non à t'AlchFmiz 

/ Îterie, ainl qu'il parle. ne pouuant ma- 

. mifelter [àa fanrahie troubles , 11 nous faut 

) veoir [3 dipolition de fa belle argumen- 


ration : afin que [3 vigueur d'icelle ſ[ojc | 


Plus apparcnre. Soi doncques telle: . : 
.…. Quiconques croid , que par leule œux 
| ure humaine vue “{pece puilleeltre uâif | 
1. formee en autre, elf infidelle: .. 
- Quescnſuicil par cela; clt ce que le 
/ Atchymiltes [ont inhdelies > Ouy bien | 
|. on les guqic conyaincus qu'ils. creuſlenx 
5. que par leale Fuure humaine yne clpecét 
Peut eſtve. transformee op ayrre. Mais, 
+ Fommei'ay [hs reciré, idsconfeſient que 
/ la faéture de leur pierre appartient âna- 
] rure »aidee d'art. Or puis que icelle n3+ 
/] ture p'elt que chambriere de Dieu , 8e en 
Loy obcillam fai routes {es ST 


26.quef- 
5-6 éhiſe. 


i DAERNS LL 
appertqu'ilsne peuncnt ice EE ar 
Tinfideliré. Et ie perife que entre a ie 
S'en TOUVUCTÀ VH ignorant > qu'il n'en- 
rende bien, que roures choſes {ont faites 


Pà la volonté ou permiſſion dinine- Qui 


oubreroit de cela ; feroit infidelle : com- 
meil m'eſt aduis qu'il doit -eltre enten- 


du par les paroles de 5. Gregoire fatteur 


d'iceluy canon": combien que [ans difl- 


muler ; lon puiſe cltimer qu'elles [oicne | 
 d'aure efficace. À celte cauſe ie les pro- 


 duairay tournces [àans deluiler leur ra- 


tenur. Voyez lesicF. | 

. Quicoûques croid quelque creature 
gouuoir eltre faiëte ou mucc Ch meillen- 
re ou pire ;ou bien transfotmee en Ante 
eſpece ouſenblance, excepté parle crezr 
teur -mefme qui ha fait routes choſes, 
cercainemenr {| eft infidelle be plus mel- 
chant qu'en Fayet 


. : “Yeritablement ce dectert peurcenix faſ. 
. bends plulicuts gens diſcrets ;: attendu | 


ne d'rn coſté » Üs n'oleroFent ier 


 au'lafferme :Be d'aticre >ſelon le forx de 


ſes mors » il femble forcer les hurnaiîns 
Je ne -croirèce que là veue leur faiét ck 


munement croire. CAT qui ne vor (ou 


uenr Sccroiranfli,boaucoup de.plantes & 
d'aurrès diucrles caatierescltre arctficict- 
EE demen 


| DR -L'ALGHYMLE. 92 


4 
Li 
if 
| 
1 


4) 
> 


lement muez en verrez De ma partie ne 
nis AST partellecredulité 
Lon tombe en inftdeliré 8 ineclchanceté: 
 HOFCNDaT. qu'on cognoiſſe que la fa- 
. cnlré 8e des-choſes muables , &c des. ou- 
uriers qui aidenr à les muer , dependent. . 
&c pronlennene du createur detontesého- 
les. Pourceles KAlchymiſtes;,auec leurxrart, : 
Cont icy hors de danger;&+ Gitard s'elten 
vain ctorcé de les eſpounahter. Gardons 
pour quelque awre lien la ‘diſpute rou- 
chant [à transformation des choſes Üin- 
ulieres en autres de dinetſe eſpece, 8 
ballons outre,En faiuanril obieéte que, 


Suppaſe que ladiéte [ieuce ſoir 
vraye @ licite, ſi eſl-ce.que pen de 
ens [ont idoinez de l'entendre. Car 
les Alchywiîîes covfſeillenr , qu'ox 
Ye Fentremette en :ceſf art » [ans 
Premier eîlre grand Philoſophe, 
WHY de. ſubtilité d'eſprit »ſnté de 


corps » bumanité, patience. @ pla- 


H 
1 ſi 


j 
d 
ñ 
. 


…. -Ce-confeit des fauans 


Fetirs Autres bonnes quaälitez ; lel- 

Jnelles del illent à rob de gens. 
Alchymiſtes, 

EE 


ie 
LL 


5 +} : 
A 
à 


DEFENSE 

ek tresbon:luiuantle nel ilne faut eſtée 
crap hatifà-femeller adi@t art. Sieſt-<e 
qu'il ne le faur prendre poux vrr-arreſt, 
par la rigucur duquel rous-ceux'qui {ont 


deſtiæucz d'aucunes des côglitions (uſdi- | 
- dès \loyent LE CONTTTINÉES 
1e {cienéez laquelle Diéu |; 


-dignorer là 


| doghe quand» & à quii roùt , par quel- | 


QUE INOJFED.QUS CE foi. Pais it adiouxres 


O'ov Id quiert par voyes-obli- 


… qhes © à intenti 


* ſoupir les cœurs humains. 


*. Aquoy je xeſponds ;qu'il ne faudroi 


blaîmerx l generalement > POUT dire velr- 
x. Er encores qu'il ſeroit icy veritable 
tel EP n'avrok rfficâce de crluadét 
ce quil prcreadok. De âilpafleà- | 


. 75. TS — | 
La,8. pretendué rsſos: 


[1 


 “Trraifonnable : éomme failant com | 


urs entré tous tes profellcurs de ladiéke 
Ccience ; Certains VICES » telquels convict- 
nent ſeulemene à quelques crompears, 
Me ; opti 


= 


4 on d'upe lucratt- 
ne.fi grande > qui élle anengle © À” 


| 


DE B'ALEHVYMIE !; | 
1 {ôphiltes particuliers. 11 faut dôner blal- 
à mé,/ou [os à ceux qui le meritent. Apres 


r iLconclad ainl. 


5 Uoilaonques à quoy ſert 
} - Peut [ſeynir ceſ art. Poils comment 
SL Peut bien teinare > pallier quel- 
} que metal , mwAis pon point Conner- 
rir la ſubitance d icelny, en vy. au: 
ji fre» Came. faire que" le plowk ox 
 eflaing [ſoit pur argent. Anjſi cer- 
| Texceſi choſe que ie ne pus croire, . 
Cen eſt merueilles, L ayant .ainfi exe- 
; Cuté lan entrepriſe "il veut mertre fin à! 
+ Les cranarix.. 11 s°clt alez cpurmenté en. 
H tel combat pour cſtre ennuyé 8 las. Mais, 
j Puis qu'il n'ha fcen par .tous. (es aflaux 
| Oftenler,n'üiriter, finon à grânde peine, 
Les ennèmis;, qui. nc ſe rroît À bon droit 
de {àa folie le voyant maintenant retirer 
 & glorifier comme viftorieux 2 I1 ioue ; 
frop mal ſon perlfonnage Le triomphe ne 
doi preceder la viétoire. Enfin, | 


rr EE re 


| Appele, Par deſdaigg , Part ift- 
| Lz 


a EE ſe ÉE 


"DRTENSE 


ce de ladite pierre,ſcience que ef 
MFE, UE 


EF 


Tl cltxray que ie croy bien gu'elle n'eſt 
mie en (on ceryeau” çe neantmoins il 
n'eltaffez bon orateur pour nons perſua- 
dex qu'elle ne puiſke.eltre 
quelqu'yn autre : ne à certains eſcrinains 
N'ayeHt couuertemecnt rhonltré quelque 
bonne voye pour Ja tronher, Mats, que 
feroit de leurs L. fi obſcars;celuy qui en 
EE PE pour æxnoihmes-les len- 
tences trcl-facilles à ceux qui entendent 
moycnncment [a langue Larine ? On [ir 
en exemplaire Latin du L. de R. Bacho, 
impriiné 5, ans auanr |a.traduéftion de 
Girard , à laquelle ‘eſt jointe {a die 
cpiltre (É #3z.pagc 2. ligne deraiere. ) 


Sed conſiders qué à in pellibw | 
Caprarum © ouinm non r4duntur ; 


e 


Jereta nature vt à quolibet intelli- 
Lântur de, 

. Qu'eſt à dire. Mais ie conſidere que 
tes lccrers de Narure ne (onc re Ber âr 
eüeric és peaux des Chicurxes &e des.brebis, 

| en 


à habiter cn 


a 1 


EE ER EE Tu EU E-S - 


ez Ut Ur 


\ DK L'ALCHYMTLE. 84. 


en telle {orre que chacun les puille en- 


tendre. ". |. 4 
Ox oùweſt l'homme ù hebeté(moyen- 


. nant qu'il ne ſoir ignoranr du langage. 


Latin ou Fraaÿois ) qui ayanr leu, où ouy 
Prononcer ladite {entence Latine, com- : 
me deſflſus., ou ainli couraee , comme] 
Faur, n'enrende promptement qu'elle l1- - 
Both ‘que la couſtume des [ages n'elf 
e laifler leurs brands (ecrets, touchant 
les choſes naturclles, par cfcripr àchacun 
intelligible, [oit en parchemin de brebis, 
On de chieure; ou d'aurre beſte, on cnco” | 
Les autre queconque Inariére conue- 


. pablc4 elcrirez-Cequel'autheur melime. 


en dontinnane [à [on propos, fait allez . 
amplemenr cognoiltre. Er en lemblablc 
maniere. parle l'efcriuain du .L. appellé. 


. es lecrets d'Ariſtore à Alexandre:dilant;: 


ce. dequoy tu m'as interropé » &e delire. 
auoir cognoiſſance » elt rel {ecret, que à 

rand peine les cœurs humains jc pour-. 
cOrir enducer:cemme donc pourrai etre 
pein en. peaux morrelies ; Mais noſtre 
Gitatd, à faute de-cognoiſtre là bgniti- 
câtion des mors Latins,cuidoir que lcdiét 
Bacho eur [à parlé xnigmariquement,Sc 
au lien detranliacerdenémentle Latin {us 


mentionhéqu'il dit auvit ES 


4 à 


-. DLEEUNSE 


à fai preſent de ie ne (ay quelles parol- “* 


les ;, delquel'es on ne [cauroir tirer lens: 
car il n'y en ha aucun: pourée en [a page. 
#s-ligne premiere où] ha noré Ærigmes 
it pouuoir bien adionlter , inexplicable. 
le repeteræy icy les mors propres de [on 

Æaigme , qui lon cels. En premier lie 

ie conf Jerc qu'aux poils des Cheurces 8c 

brebis les lccrers de narure ne [onc point 

cnfcigncz » de paour quèyn chacun [cs 

entende. M 

…. Neyoila pas bôs wots xnigrhatiqaes? 


Or pour. me taire des autres ; c'elf ke. 


meilleur ;, que pour pellibws , il entend 
8e expoſe poils. le ne (cay | rn meme 
Doëteux hà donné enſcigvement de |a 
langue Latine àluy », & à celuy duquel 
me fat maigtenant louuenir » qui quel- 


que jour voulant. ptouuer que 5. lean Ba- | 


prift< cltoie cn fon temps velty de peau 
de Chameau » allegoix les cfhgies des 
peinétres , leſquels couftugaterement le 
r:prelſcntent en tel habit , {uinans ( corn- 
me il diſoir }Sainét Marc qui ha el{crie, 
Et erat loayne. veſlitus p'ik camel. Mais 
l'un &e l'autre cuſlcnt bien entendu.ces.2. 
ablatifs, plu > pelitbs;: {ans s'abuler dL- 
ucrfemenr par l'afhiniré. à icenx > h en xre- 
tenant-chacun le licny's énſleng fait ii 
D UG 


14 


| 
| 


a Dr 


> ME aa 


S.à C -Eà 


ik 
= 


A 
WU 


| 


ER 


DE L'ALOHYMTLE- 8. 


ruel cfchange de leurs conceptions & in= 
EecprerariOons. ! . . TE EE 
- Dece lien l'on peut conieturer du re: 
Îte de fa verlon à laquelle ; peut cltre, 


il donne meilleur nom qu'il n'en penſe, 


en l'appellane rraduétion. Mais ie [a laif- 
Le pour telle qu'elle eſt. Auſh ne l'ay-ie 
que-facillèree 8e courue hariueméèr; poux 
veoirs i| y auroir cncorcs rien du lien-ap: 
Partenant 4 ladite {cience: quoy faiſant; 
Les annotations marginales m'ont fait 
Prerrdre garde en cecy, que ie ne chex- 
chois. Er !aifleà p'uferaux gens de bon 
ivgement & ſcauoir, de quelle giace il 
Propole à M. Edonard Laureyt ; en rue 
awre ienne Epiſtre , quelque ioux" cltre 
aduenu , qu'vn homme de bon eſprit (à3- 
cisfaiſant à [a demande d'ancuns,qnis'cl 
merueiiloyent qu'ilne metroit rien en lu- 
rhiFre ( comme fonc plufietirs de moin- 
dre reputation! que [luy n°eltoit ) ceſpon- 
dichue dela le nombre des L. {uxpalſoit. 
tout aage de les pouvoir lire., ranr s'en; 
faur qu'on les puiſſe bien entendre. D'a- 


Uuaptaÿe , que pout [e prele;.icon ne pour: 


rot quah tien dire que ia n'a;\c eſté dit 


ay parauant : {(uiuant la (entcnce de Te- 


rence. Quoi conlidexé par luy; ioinéte læ 


peur de detcatis/U ha UE traduites, 
A g 


* 


DEFENSE 


traité de Claude Celeltin. Où Leltime 2 
ln vyueille dire ; qu'il ba mieux aymé - - 


re cela ; que d'entreprendre àcompo- . | 


[er quelque choſe , pour angmenter Ÿ 


and nombre de ſires, ou pour redire . :* 


choſes dites. Comme | laverité a elto 
_ deuers plulieurs [auans hommes ; qui | 

eſcrinent;, qu'ily ha encores infiniescho- 
Ces non [eues ne enſcignces ; lelquelles 
touresfois on peur l[iauoir & enſeigner. 
Mais ie [uis bien d'aduis qu'on ne les ac- 
rende de {a part dudit Girard: de peur 
que la longueur du cervps nc fult trop fa- 
cheule, Au relte il ha opinion ( comme 
Ÿ donne à entendre ) d'etre bien digne. 
de faire relie reſponſe , qu'il dit auoir 
elté faite par (on, ne {cay quel homme | 
par luy “loné de bonté d'elperir ; 6c peut | 
citre controuué ; pour acquerir, loubs la 
counexrute d'antruy » quelque faueur + | 
{ſa pareſſe & ignorance. Mais reriable- : 


Men ie CrOF"5 que plus conuenable luy 


(eroit ne femblable à celle d'Apollonius: | 
lequel inrexrogé par Éuxenus ponrquoy | 
il re metroic quelque choſe pac eſcrit, ac- 
tendu qu'il auoir Se bon [éauoir en Philo- 
Cophie ; & brauc (tile pour l'expliquer, 
. modeſtemnencreſpondit-qu'il d'auoke en- 
cores appris à (eraire : K&dellors POR 


OE ES 


DÉ L'ALCHYMLE: 86 | 


# , ſilence àla langue pour long rerhps. Orh 
x 1 ledir Girard eut communiqué {es conce- 


1, 


[0E 


- 


bike- uK 


HE = 


à -2+ 


leur donger abandon de ſes publier ; il 


- prions accompagnces de etraétions &é 


iniultes moqueries rouchanrl Alchymie 


. & les honncltes profelleurs & eltudians 


en icelle leſquels ine cognoiſloit (èu- 
lement à ſes ſemblables 8 amis ;en con- 
tenanc honadtemenr {à langpuie 34 l'imi- 
caris d'iceluy Apollonius, 8e {4 main-ſans 


. n'eut cſfé en danger d'abuſer quelques 


Iignorñs Sctedules leéteurs, 8e audiceurs, 
ne d'cltre à bon droit mocqué des 
 [éauans:& ie i'eufle eurla peine- 
de confurer (es relucries * 
ridicules & megte- 
ries intole- 
xables. 


EFE I-N ., 


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et. 
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